L. Couet / FOKAL |
Parmi les activités de formation initiées dans le cadre de la création du Parc de Martissant afin de revitaliser le quartier figure le programme d’éducation citoyenne. Ce dernier vise à mieux informer les citoyens du quartier de leurs droits et devoirs envers l’Etat, envers eux-mêmes et envers la collectivité. En raison des nombreux bouleversements survenus au pays suite au retour d’exil de plusieurs dictateurs qui ont violé les droits de l’Homme et les libertés publiques, ces formations ont connu une mise à jour importante afin d’aider les participants à comprendre l’histoire récente et les orientations politiques du pays.
Cette activité a connu un succès intéressant dans le quartier, car elle a soulevé la question fondamentale de la mémoire. Les jeunes qui y ont pris part ont compris que la mémoire de l’histoire d’un peuple joue un rôle déterminant dans le processus d’intégration, du remembrement structurel et social de ce peuple. Car un peuple sans mémoire, disent-ils, est appelé à répéter les erreurs du passé. La revitalisation du quartier de Martissant n’est possible que par un changement effectif de comportement des citoyens de la zone. Plus les citoyens ont une connaissance exacte de l’histoire du pays, mieux ils peuvent comprendre ce qui se passe aujourd’hui, leur mémoire doit leur permettre de prendre certains engagements, et d’en refuser d’autres. Ce qui arrive aujourd’hui n’arrive pas par hasard, mais a des racines dans le passé. Nous nous construisons comme citoyen sur la base d’un travail de mémoire.
Pourquoi maintenant ?
Le retour de Jean-Claude Duvalier a réveillé le problème de la mémoire et le fait que la dictature laisse des séquelles graves. La post-dictature est une période de transition souvent difficile parce que les pratiques de violence continuent dans l’impunité : meurtres, kidnappings, viols, disparitions, emprisonnements. Cette formation s’inscrit dans le cadre d’un véritable devoir de mémoire, car pour mieux appréhender la réalité actuelle du pays, il faut produire des réflexions solides sur l’histoire récente des 50 dernières années. Toute dictature se forge autour de l’interdiction de la mémoire et de la mémoire de l’histoire. Introduire de telles activités de formation dans la zone, c’est contribuer à alimenter la conscience et la réflexion citoyennes sur des problèmes brulants qui secouent le pays.
Ces différentes sessions de formations ont débuté depuis 2009, avec un programme axé sur la violence, le vivre ensemble, les droits de l’Homme, et la citoyenneté. Une méthodologie axée sur la participation et l’inclusion a été utilisée pour permettre à tous les participants de pouvoir s’exprimer sur un sujet important, et qui fait corps avec leur réalité. Il s’agit aussi de mettre à la disposition des associations les outils nécessaires pour connaître leurs droits et leurs devoirs civiques, afin qu’ils puissent pleinement saisir le sens des vocables tels que l’Etat, le citoyen, les devoirs civiques, l’impunité, la sanction juridique. Au sein de ces espaces sont aussi traités les situations de violences, le vivre ensemble, la dictature, les droits de l’Homme et les notions d’égalité, d’autorité et de respect.
La Fondation Connaissance et Liberté (FOKAL) qui grâce à un Partenariat avec l’Etat haïtien, crée à Martissant depuis 2008, le premier jardin botanique du pays, a initié dans ce quartier cette série d’activités de formations qui vise à aider à la revitalisation de la zone.
Cette activité a connu un succès intéressant dans le quartier, car elle a soulevé la question fondamentale de la mémoire. Les jeunes qui y ont pris part ont compris que la mémoire de l’histoire d’un peuple joue un rôle déterminant dans le processus d’intégration, du remembrement structurel et social de ce peuple. Car un peuple sans mémoire, disent-ils, est appelé à répéter les erreurs du passé. La revitalisation du quartier de Martissant n’est possible que par un changement effectif de comportement des citoyens de la zone. Plus les citoyens ont une connaissance exacte de l’histoire du pays, mieux ils peuvent comprendre ce qui se passe aujourd’hui, leur mémoire doit leur permettre de prendre certains engagements, et d’en refuser d’autres. Ce qui arrive aujourd’hui n’arrive pas par hasard, mais a des racines dans le passé. Nous nous construisons comme citoyen sur la base d’un travail de mémoire.
Pourquoi maintenant ?
Le retour de Jean-Claude Duvalier a réveillé le problème de la mémoire et le fait que la dictature laisse des séquelles graves. La post-dictature est une période de transition souvent difficile parce que les pratiques de violence continuent dans l’impunité : meurtres, kidnappings, viols, disparitions, emprisonnements. Cette formation s’inscrit dans le cadre d’un véritable devoir de mémoire, car pour mieux appréhender la réalité actuelle du pays, il faut produire des réflexions solides sur l’histoire récente des 50 dernières années. Toute dictature se forge autour de l’interdiction de la mémoire et de la mémoire de l’histoire. Introduire de telles activités de formation dans la zone, c’est contribuer à alimenter la conscience et la réflexion citoyennes sur des problèmes brulants qui secouent le pays.
Ces différentes sessions de formations ont débuté depuis 2009, avec un programme axé sur la violence, le vivre ensemble, les droits de l’Homme, et la citoyenneté. Une méthodologie axée sur la participation et l’inclusion a été utilisée pour permettre à tous les participants de pouvoir s’exprimer sur un sujet important, et qui fait corps avec leur réalité. Il s’agit aussi de mettre à la disposition des associations les outils nécessaires pour connaître leurs droits et leurs devoirs civiques, afin qu’ils puissent pleinement saisir le sens des vocables tels que l’Etat, le citoyen, les devoirs civiques, l’impunité, la sanction juridique. Au sein de ces espaces sont aussi traités les situations de violences, le vivre ensemble, la dictature, les droits de l’Homme et les notions d’égalité, d’autorité et de respect.
La Fondation Connaissance et Liberté (FOKAL) qui grâce à un Partenariat avec l’Etat haïtien, crée à Martissant depuis 2008, le premier jardin botanique du pays, a initié dans ce quartier cette série d’activités de formations qui vise à aider à la revitalisation de la zone.