Le bureau sanitaire communal est un service déconcentré du Ministère de la santé publique et de la population en charge du territoire communal. FOKAL travaille conjointement avec la Croix Rouge française et Project Concern International pour renforcer les capacités de ce service essentiel pour l’accès aux soins de santé et la coordination des activités, en particulier la transmission de l’information et le suivi des protocoles. Dans le cadre de l’épidémie de choléra, la FOKAL a soutenu la coordination entre la Direction sanitaire de l’Ouest (MSPP) et le Bureau sanitaire communal avec ses partenaires, en particulier sur la fabrication des messages de prévention et la réalisation de formations pour les professionnels de la santé. En effet, Haïti n’a pas connu de cas de choléra depuis plus de trois générations. Il est donc essentiel de faire circuler une information correcte et adaptée à tous les niveaux pour assurer une bonne prise en charge de la sensibilisation auprès de la population, tout comme un traitement efficace des patients par le personnel.
Cet appui au bureau communal se traduit également sur le terrain dans les phases de mise en place des centres de traitement du choléra. Deux types de centres sont actuellement déployés : des centres intermédiaires pour les patients légers prodiguant une réhydratation orale, des centres de traitement du choléra pour les cas sévères. En collaboration avec le bureau sanitaire communal, Aide médicale internationale et la Croix Rouge française, FOKAL travaille à faciliter l’implantation d’un centre intermédiaire dans la Zone d’aménagement concerté par un travail de sensibilisation communautaire, l’installation sur place, la formation et le suivi d’une partie du personnel. Outre le traitement des patients, il est indispensable d’avoir la pleine collaboration des familles et de la communauté afin de prévenir les risques de contagion dans les quartiers où des malades sont déclarés. Une équipe de 12 personnes devrait prendre en charge cet aspect dans la zone du centre de traitement.
Réduisant la durée des trajets des malades depuis leur domicile, ces centres intermédiaires sont un point clé pour mieux contenir l’épidémie et limiter le nombre de cas sévères. Le traitement de l’eau et le respect des règles d’hygiène demeurent les moyens les plus sûrs de lutte contre le choléra.
