Du 8 au 12 novembre 2010 s’est déroulé à Lima, au Pérou, la 42e réunion du Conseil de direction de l’institut panaméricain de géographie et d’histoire (IPGH), une branche spécialisée de l’Organisation des états américains (OEA), dont Haïti est membre depuis sa fondation en 1928. Haïti était représentée par la secrétaire exécutive de la section nationale de l’IPGH d’Haïti, l’architecte Farah François Hyppolite, également coordinatrice du projet Gingerbread à FOKAL. Au cours de cette réunion, une résolution a été approuvée à l’unanimité par représentants de 17 pays, en faveur d’une coopération de l’IPGH envers Haïti dans ses domaines de compétence : l’histoire, la géographie, la géophysique et la cartographie.
Cette coopération a non seulement pour but d’appuyer l’effort de reconstruction en Haïti mais aussi de contribuer à remettre sur pied la section nationale de l’IPGH en Haïti, qui a perdu, le 12 janvier 2010, sa présidente, Mme Gina Porcéna Ménéus, qui était la directrice générale du Centre national de l’information géo-spatiale (CNIGS). L’objectif de cette coopération est aussi de renforcer les capacités techniques d’Haïti, par la formation de techniciens pour les diverses institutions évoluant dans les domaines liés à l’histoire, la géographie, la géophysique et la cartographie, en particulier le CNIGS, qui a perdu des cadres compétents dans l’effondrement de son immeuble le 12 janvier 2010. Les pays membres de l’IPGH se sont aussi entendus sur le soutien à la Société haïtienne d’histoire et de géographie (SHHG), en appuyant la mise en place de carrières en géographie et histoire dans les universités haïtiennes.
Concrètement, cette coopération de l’IPGH s’étend sur trois axes. Le premier est l’appui à la section nationale de l’IPGH en Haïti en assurant sa participation à toutes les réunions de l’IPGH en 2010 – 2011. Des spécialistes haïtiens pourront ainsi participer à des formations sur l’utilisation de données spatiales pour la gestion des risques et désastres et de situations d’urgence ; la digitalisation d’images satellitaires ; la gestion de données très lourdes Ils auront également l’occasion à la mise en place d’un système de référence géodésique unique pour la Caraïbe, à un projet d’établissement d’hydrographie basique et de cartes nautiques pour Haïti, a un stage dans le service météorologique national du Mexique ou encore a poursuivre une maitrise ou doctorat en Géophysique.
Le second axe se concentre sur la réalisation de projets techniques tels que l’appui à la préservation des archives historiques d’Haïti (Projet 2011 entre les archives nationales d’Haïti, l’IPGH et la section nationale de l’IPGH USA) ; la mise en place d’une cartographie tactile de l’Amérique latine et d’Haïti (pour les déficients visuels) (Projet 2011 entre le CNIGS et l’UTEM Chili) et un projet de surveillance des changements temporaux dans le géoïde pour le Mexique, l’Amérique centrale et la Caraïbe (Projet 2011 – Haïti - Mexique)
Pour rendre effective cette coopération et mener à bien tous les projets, il est impératif que toutes les institutions haïtiennes concernées prennent une part active à leur réalisation et que l’Etat haïtien s’implique dans la structuration de la section nationale de l’IPGH d’Haïti.