Le Réseau des femmes des radios communautaires, le Refraka, reprend petit-à-petit ses activités suite au séisme lors duquel l'organisation a perdu son local, son matériel, ses archives, … Grâce à un appui de la Fokal, de l'Association mondiale des radiodiffuseurs communautaires et de l'ONG belge Broederlijk Delen, le Refraka a pu retrouver un local et recréer les conditions nécessaires à la reprise de ses activités.
Vingt-cinq radios communautaires en Haïti sont membres du Refraka. Certaines d'entre elles ont connu de lourdes pertes, dont humaines, comme ce fut le cas de la radio Zetwal peyisan. Les femmes des radios communautaires vivent une situation plus difficile encore depuis le séisme, comme en témoigne Marie-Guyrleine Justin, responsable des programmes. “Il n'est pas évident qu'elles produisent dans les radios, car leur participation suite au séisme s'est faite plus difficile, dit-elle. Dans certaines zones du pays, les foyers accueillent plusieurs membres de leur famille qui ont quitté Port-au-Prince. Or ce sont principalement les femmes qui s'occupent de la gestion de cette situation”.
Le réseau organise des formations à destination de ses membres et produit des émissions auxquelles ces dernières participent, diffusées ensuite sur les radios et dans les écoles ou d'autres lieux d'écoute collective. Depuis mars, le Refraka a pu reprendre la réalisation d'une émission consacrée aux droits sexuels et reproductifs principalement destinée au milieu scolaire.
Le Refraka prépare actuellement une série d'émission spéciale pour le Refraka Magazine qui concerne la situation des femmes dans les catastrophes naturelles, avec des reportages, des analyses, des conseils et des témoignages.
L'appui de la Fokal a notamment permis d'amenager une salle de réunion dans les locaux du Refraka à Port-au-Prince, qui permettra d'accueillir des activités d'autres acteurs et ainsi permettre au réseau de soutenir ses activités à l'avenir.
Maude Malengrez
Programme Média