BREVES
Un futur centre culturel se dessine pour Martissant
Dans le cadre du projet du parc de Martissant, la FOKAL conçoit actuellement un futur centre culturel sur le site de l’ancienne résidence de la danseuse et anthropologue américaine Katherine Dunham sur la rue Martissant 23. Le centre culturel sera réalisé en plusieurs phases. Pour commencer, il comprendra une bibliothèque de lecture publique avec un espace réservé aux plus jeunes, un centre multimédia et un jardin botanique. (lire la suite)
La bibliothèque Monique Calixte a 14 ans !
Le 29 juillet, la BMC aura 14 ans. De ses débuts à Carrefour-Feuilles, celle qui porte le nom d’une intellectuelle haïtienne engagée pour la diffusion du savoir a fait du chemin. A l’heure où ses locaux son momentanément fermés suite au séisme, la BMC se retourne sur un parcours riche en petits et grands pas, en rencontres avec les livres, leurs univers et leurs auteurs en chair et en os. (lire la suite)
FOKAL pral patisipe nan IFLA
Yon lot fwa ankò, ekip pwogram bibliyotèk Fokal la pral patisipe nan konferans anyèl IFLA (International Federation of Library Associations and Institutions) a ki gen pou fèt nan vil Gotbèg nan peyi Syèd nan dat 10 pou rive 15 dawou kap vini la a. Konferans anyèl la ki se tou Kongrè anyèl tout bibliyotèk manm IFLA toupatou nan lemonn, se yon okazyon pou reskonsab IFLA yo fè Konferans ak Asanble jeneral yo; li toujou fèt nan mwa dawou osinon nan kòmansman mwa sektanm. (kontinye)
Ride with Fokal for Haiti
Friends of FOKAL, la branche américaine de levée de fonds de FOKAL organise à New York le samedi 7 août 2010 une randonnée à bicyclette á Long Island afin de récolter des fonds pour des projets de développement en Haiti. Cette activité est organisée afin de financer des réseaux d'eau potable à Dos Malfini, au Nord Ouest de Port-au-Prince. (lire la suite)
FOCUS
Un atelier où les habitants (s’) expliquent les risques
Dans le cadre d'une recherche qu'effectue Silvain Alagich pour Quartiers pour Haïti sur la gestion des risques et désastres à Port-au-Prince, un atelier a été organisé au sein des espaces de paroles liés au projet de création du Parc de Martissant. Au delà de la simple récolte d’information, c’est avant tout l’échange et la réflexion que cet atelier souhaitait encourager et stimuler. Loin d’ériger un cahier de doléances, ces deux séances se voulaient être l’occasion d’une première sensibilisation aux problématiques du risque en milieu urbain. Il avait également pour objectif de donner aux participants de nouveaux outils d’analyse qui leur permettent d’intégrer une réflexion sur la réduction des risques dans les activités habituelles de leur association. (lire la suite)
EPINGLES
L’Unesco lance « Un livre pour un enfant d’Haïti »
Knight Center and OSI publish free online book on digital journalism and democracy
mercredi 28 juillet 2010
Un futur centre culturel se dessine pour Martissant
Dans le cadre du projet du parc de Martissant, la FOKAL conçoit actuellement un futur centre culturel sur le site de l’ancienne résidence de la danseuse et anthropologue américaine Katherine Dunham, sur la rue Martissant 23. Le centre culturel sera réalisé en plusieurs phases. Pour commencer, il comprendra une bibliothèque de lecture publique avec un espace réservé aux plus jeunes, un centre multimédia et un jardin botanique.
Le centre portera le nom de l’artiste américaine en honneur de son travail dans les domaines de la danse et de l’anthropologie. K. Dunham (1909-2006) a enrichi la danse moderne et l’enseignement de cet art en incluant les héritages africain, caribéen et sud américain à cette discipline. Dans ses écoles de New York puis Saint-Louis, elle intégra un enseignement pluridisciplinaire qui fit la réputation de ces institutions. Militante, Katherine Dunham a également beaucoup œuvré contre le racisme et la ségrégation raciale.
En 2009, la FOKAL avait lancé les premières études pour la réalisation du centre dans les murs de l’ancienne maison de K. Dunham. Le séisme du 12 janvier 2010 ayant gravement endommagé cette résidence, elle a été entièrement démolie en juillet 2010. Le cabinet d’architectes Espace et Structure a élaboré un nouveau projet entièrement neuf.
Le nouveau bâtiment sera constitué de cinq modules hexagonaux de soixante quinze mètres carrés chacun. Les toitures des modules sont hélicoïdales, accentuant l’aspect de petit village du centre culturel. Ils abriteront la bibliothèque, l’accueil au public, les bureaux et le centre multimédia. Ils seront ouverts sur le jardin botanique médicinal.
Actuellement, les architectes travaillent avec la firme Miyamoto Engineering pour garantir la qualité parasismique du centre culturel. FOKAL souhaite pouvoir débuter la construction du centre avant la fin de l’année 2010. Les phases ultérieures de réalisation du centre intègreront des lieux de formation et la recréation du péristyle vaudou de K. Dunham, aujourd’hui disparu.
Le centre portera le nom de l’artiste américaine en honneur de son travail dans les domaines de la danse et de l’anthropologie. K. Dunham (1909-2006) a enrichi la danse moderne et l’enseignement de cet art en incluant les héritages africain, caribéen et sud américain à cette discipline. Dans ses écoles de New York puis Saint-Louis, elle intégra un enseignement pluridisciplinaire qui fit la réputation de ces institutions. Militante, Katherine Dunham a également beaucoup œuvré contre le racisme et la ségrégation raciale.
En 2009, la FOKAL avait lancé les premières études pour la réalisation du centre dans les murs de l’ancienne maison de K. Dunham. Le séisme du 12 janvier 2010 ayant gravement endommagé cette résidence, elle a été entièrement démolie en juillet 2010. Le cabinet d’architectes Espace et Structure a élaboré un nouveau projet entièrement neuf.
Le nouveau bâtiment sera constitué de cinq modules hexagonaux de soixante quinze mètres carrés chacun. Les toitures des modules sont hélicoïdales, accentuant l’aspect de petit village du centre culturel. Ils abriteront la bibliothèque, l’accueil au public, les bureaux et le centre multimédia. Ils seront ouverts sur le jardin botanique médicinal.
Actuellement, les architectes travaillent avec la firme Miyamoto Engineering pour garantir la qualité parasismique du centre culturel. FOKAL souhaite pouvoir débuter la construction du centre avant la fin de l’année 2010. Les phases ultérieures de réalisation du centre intègreront des lieux de formation et la recréation du péristyle vaudou de K. Dunham, aujourd’hui disparu.
La Bibliothèque Monique Calixte a 14 ans !
Le 29 juillet, la BMC aura 14 ans. De ses débuts à Carrefour-Feuilles, celle qui porte le nom d’une intellectuelle haïtienne engagée pour la diffusion du savoir a fait du chemin. A l’heure où ses locaux son momentanément fermés suite au séisme, la BMC se retourne sur un parcours riche en petits et grands pas, en rencontres avec les livres, leurs univers et leurs auteurs en chair et en os.
La Bibliothèque Monique Calixte porte le nom d’une haïtienne, intellectuelle ayant passé la plus grande partie de sa vie en France. Elle était d’une grande culture générale, s’intéressait au théâtre, à la poésie, à l’art. Ses ouvrages sur le droit, l’économie, la politique témoignent aussi d’un engagement profond qui aura marqué toute sa vie. Monique Calixte a fait ses études universitaires à l’Institut d’études pour le développement économique et social (IEDES-Paris VI). Elle a travaillé à la médiathèque du Parc de la villette (Paris) pendant 10 ans, puis à IFREMER, l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer, son dernier emploi. Après sa mort à Paris à l’âge de cinquante ans suite à un arrêt cardiaque, les amitiés qu’elle a liées au cours de son parcours se sont rassemblées pour créer l’Association Monique Calixte (AMC). Au cours de sa vie, Monique Calixte a fait l’acquisition de toutes les publications concernant son pays d’origine. A sa mort, sa famille a décidé de céder cette collection à l’AMC, soit plus de 920 livres. L’association a jugé bon de mettre ces livres à la disposition des jeunes d’Haïti, ce en quoi Michèle Duvivier Pierre-Louis a joué un rôle important.
La Bibliothèque Monique Calixte (BMC) a ainsi vu le jour le 29 juillet 1996 à Carrefour-Feuilles, dans la zone de Port-au-Prince. Dès ses premiers jours à la Rue St. Gérard, la bibliothèque ne cesse d’accueillir un flux de lecteurs, surtout des enfants et des jeunes issus de Carrefour-Feuilles, d’autres quartiers de la région métropolitaine et même de zones éloignées. Seulement quelques mois après son ouverture, une salle pour enfants est aménagée à la BMC, avec des livres, des jouets, du matériel pédagogique permettant aux plus petits d’apprendre, de développer leurs diverses aptitudes, de s’épanouir. En 1998, Georges Soros, fondateur de l’Open society institute dont Fokal est la fondation haïtienne visite pour la première fois la bibliothèque.
Dans le souci d’offrir un meilleur service à ses usagers, la BMC intègre de nouveaux locaux dans le centre culturel de la Fokal en 2003, à l’avenue Christophe. On compte quatre espaces à la BMC : l’espace adulte, l’espace jeune, enfant et l’espace American corner appelé à la BMC « Harold Courlander ». Ce dernier, non encore inauguré, fait partie d’un réseau international pour le développement de la culture américaine (lien breve).
La Bibliothèque offre un service de qualité et diversifié, qu’elle cherche constamment à améliorer. Elle dispose aujourd’hui d’un service multimédia pour la consultation de documents audio-visuels, d’une section de prêt à domicile, d’un cyber café pour ses membres et d’un catalogue informatisé depuis octobre 2008. La BMC compte plus de 2660 lecteurs qui ont accès à 16.949 exemplaires aujourd’hui.
Lieu de promotion de la culture et de l’éducation, la BMC organise régulièrement des activités et, chaque année, au moins un évènement marquant, comme le Festival Aimé Césaire et le festival des romanciers de la Caraïbe en 1999, des expositions sur les œuvres d’Edwige Danticat en juillet 2001, d’Amadou Hampaté Bâ en juillet 2002, l’atelier Quart Monde en octobre 2003, sur la Journée internationale contre la violence à l’égard des femmes le mois suivant et la lutte contre le SIDA en décembre de la même année. En 2004, il y a eu l’hommage à Georges Castera et en 2005 à Gary Victor. Depuis lors la Bibliothèque a notamment reçu Lyonel Trouillot et Dany Laferrière, ce dernier étant mis à l’honneur durant une semaine en juillet 2009. Cette même année est marquée par la deuxième visite de Georges Soros à la BMC.
En dépit du séisme du 12 Janvier qui ralenti son élan causant sa fermeture temporaire au public à cause des dégâts enregistrés au niveau de l’annexe, des activités sont organisées sous la tonnelle de la Fokal pour garder le contact avec les jeunes lecteurs en attendant les réparations nécessaires. Sachant que des difficultés, il y en aura toujours, c’est un devoir pour la BMC de ne pas baisser les bras. Comme l’a cité Monique Calixte : « Les nuages ils nous suivront toute notre putain de vie, à nous d’avoir notre parapluie ou notre armure…quelque chose quoi, qui nous permette de croire que derrière il y a quand même le soleil. » Déjà nous partons avec d’autres perspectives et en tête le 15 ème anniversaire.
Joseph Méléance
Bibliothèque Monique Calixte
La Bibliothèque Monique Calixte porte le nom d’une haïtienne, intellectuelle ayant passé la plus grande partie de sa vie en France. Elle était d’une grande culture générale, s’intéressait au théâtre, à la poésie, à l’art. Ses ouvrages sur le droit, l’économie, la politique témoignent aussi d’un engagement profond qui aura marqué toute sa vie. Monique Calixte a fait ses études universitaires à l’Institut d’études pour le développement économique et social (IEDES-Paris VI). Elle a travaillé à la médiathèque du Parc de la villette (Paris) pendant 10 ans, puis à IFREMER, l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer, son dernier emploi. Après sa mort à Paris à l’âge de cinquante ans suite à un arrêt cardiaque, les amitiés qu’elle a liées au cours de son parcours se sont rassemblées pour créer l’Association Monique Calixte (AMC). Au cours de sa vie, Monique Calixte a fait l’acquisition de toutes les publications concernant son pays d’origine. A sa mort, sa famille a décidé de céder cette collection à l’AMC, soit plus de 920 livres. L’association a jugé bon de mettre ces livres à la disposition des jeunes d’Haïti, ce en quoi Michèle Duvivier Pierre-Louis a joué un rôle important.
La Bibliothèque Monique Calixte (BMC) a ainsi vu le jour le 29 juillet 1996 à Carrefour-Feuilles, dans la zone de Port-au-Prince. Dès ses premiers jours à la Rue St. Gérard, la bibliothèque ne cesse d’accueillir un flux de lecteurs, surtout des enfants et des jeunes issus de Carrefour-Feuilles, d’autres quartiers de la région métropolitaine et même de zones éloignées. Seulement quelques mois après son ouverture, une salle pour enfants est aménagée à la BMC, avec des livres, des jouets, du matériel pédagogique permettant aux plus petits d’apprendre, de développer leurs diverses aptitudes, de s’épanouir. En 1998, Georges Soros, fondateur de l’Open society institute dont Fokal est la fondation haïtienne visite pour la première fois la bibliothèque.
Dans le souci d’offrir un meilleur service à ses usagers, la BMC intègre de nouveaux locaux dans le centre culturel de la Fokal en 2003, à l’avenue Christophe. On compte quatre espaces à la BMC : l’espace adulte, l’espace jeune, enfant et l’espace American corner appelé à la BMC « Harold Courlander ». Ce dernier, non encore inauguré, fait partie d’un réseau international pour le développement de la culture américaine (lien breve).
La Bibliothèque offre un service de qualité et diversifié, qu’elle cherche constamment à améliorer. Elle dispose aujourd’hui d’un service multimédia pour la consultation de documents audio-visuels, d’une section de prêt à domicile, d’un cyber café pour ses membres et d’un catalogue informatisé depuis octobre 2008. La BMC compte plus de 2660 lecteurs qui ont accès à 16.949 exemplaires aujourd’hui.
Lieu de promotion de la culture et de l’éducation, la BMC organise régulièrement des activités et, chaque année, au moins un évènement marquant, comme le Festival Aimé Césaire et le festival des romanciers de la Caraïbe en 1999, des expositions sur les œuvres d’Edwige Danticat en juillet 2001, d’Amadou Hampaté Bâ en juillet 2002, l’atelier Quart Monde en octobre 2003, sur la Journée internationale contre la violence à l’égard des femmes le mois suivant et la lutte contre le SIDA en décembre de la même année. En 2004, il y a eu l’hommage à Georges Castera et en 2005 à Gary Victor. Depuis lors la Bibliothèque a notamment reçu Lyonel Trouillot et Dany Laferrière, ce dernier étant mis à l’honneur durant une semaine en juillet 2009. Cette même année est marquée par la deuxième visite de Georges Soros à la BMC.
En dépit du séisme du 12 Janvier qui ralenti son élan causant sa fermeture temporaire au public à cause des dégâts enregistrés au niveau de l’annexe, des activités sont organisées sous la tonnelle de la Fokal pour garder le contact avec les jeunes lecteurs en attendant les réparations nécessaires. Sachant que des difficultés, il y en aura toujours, c’est un devoir pour la BMC de ne pas baisser les bras. Comme l’a cité Monique Calixte : « Les nuages ils nous suivront toute notre putain de vie, à nous d’avoir notre parapluie ou notre armure…quelque chose quoi, qui nous permette de croire que derrière il y a quand même le soleil. » Déjà nous partons avec d’autres perspectives et en tête le 15 ème anniversaire.
Joseph Méléance
Bibliothèque Monique Calixte
Fokal pral patisipe nan IFLA
Yon lot fwa ankò, ekip pwogram bibliyotèk Fokal la pral patisipe nan konferans anyèl IFLA (International Federation of Library Associations and Institutions) a ki gen pou fèt nan vil Gotbèg nan peyi Syèd nan dat 10 pou rive 15 dawou kap vini la a.
Konferans anyèl la ki se tou Kongrè anyèl tout bibliyotèk manm IFLA toupatou nan lemonn, se yon okazyon pou reskonsab IFLA yo fè Konferans ak Asanble jeneral yo; li toujou fèt nan mwa dawou osinon nan kòmansman mwa sektanm.
IFLA te kreye nan Edenbou (Edinburgh) yon vil nan Ekòs nan lane 1927 nan okazyon yon gwo konferans entènasyonal. Li gen anviwon 1600 manm nan plis pase 150 peyi nan lemonn. Li tabli katye jeneral li nan Bibliyotèk wayal peyi Olann, ki se bibliyotèk nasyonal peyi sila.
IFLA se yon òganizasyon entènasyonal ki granmoun tèt li, ki pa travay pou okenn gouvènman epi san bezwen fè lajan. Li gen pou objektif voye monte byen wo tout bon kalte prensip ak bon distribisyon sèvis bibliyotèk; ankouraje pwopagasyon bon jan konpreyansyon tout valè yon bon bibliyotèk; epi reprezante enterè tout manm li yo toupatou nan lemonn.
Apre objektif sa yo, IFLA sipòte kèk valè tankou prensip libète pou tout moun gen aksè egal ego ak bon jan enfòmasyon, libète pou moun di sa yo panse tankou sa di nan atik 19 Deklarasyon Inivèsèl Dwa Moun nan, ak lòt valè ankò.
Se yon konsèy administrasyon, yon komite ekzekitif ak yon komite pwofesyonèl ki nan tèt federasyon an. Men chak ane, òganizasyon konferans sa yo se travay eta majò IFLA ki nan katye jeneral la ansanm ak komite peyi ki ap resevwa konferans la. Men gen yon moun ki reskonsab tout aranjman ki gen pou fèt epi ki veye sou sit entènèt ki bay enfòmasyon sou evennman an.
Erick Toussaint
Pwogram bibliyotèk Fokal
Konferans anyèl la ki se tou Kongrè anyèl tout bibliyotèk manm IFLA toupatou nan lemonn, se yon okazyon pou reskonsab IFLA yo fè Konferans ak Asanble jeneral yo; li toujou fèt nan mwa dawou osinon nan kòmansman mwa sektanm.
IFLA te kreye nan Edenbou (Edinburgh) yon vil nan Ekòs nan lane 1927 nan okazyon yon gwo konferans entènasyonal. Li gen anviwon 1600 manm nan plis pase 150 peyi nan lemonn. Li tabli katye jeneral li nan Bibliyotèk wayal peyi Olann, ki se bibliyotèk nasyonal peyi sila.
IFLA se yon òganizasyon entènasyonal ki granmoun tèt li, ki pa travay pou okenn gouvènman epi san bezwen fè lajan. Li gen pou objektif voye monte byen wo tout bon kalte prensip ak bon distribisyon sèvis bibliyotèk; ankouraje pwopagasyon bon jan konpreyansyon tout valè yon bon bibliyotèk; epi reprezante enterè tout manm li yo toupatou nan lemonn.
Apre objektif sa yo, IFLA sipòte kèk valè tankou prensip libète pou tout moun gen aksè egal ego ak bon jan enfòmasyon, libète pou moun di sa yo panse tankou sa di nan atik 19 Deklarasyon Inivèsèl Dwa Moun nan, ak lòt valè ankò.
Se yon konsèy administrasyon, yon komite ekzekitif ak yon komite pwofesyonèl ki nan tèt federasyon an. Men chak ane, òganizasyon konferans sa yo se travay eta majò IFLA ki nan katye jeneral la ansanm ak komite peyi ki ap resevwa konferans la. Men gen yon moun ki reskonsab tout aranjman ki gen pou fèt epi ki veye sou sit entènèt ki bay enfòmasyon sou evennman an.
Erick Toussaint
Pwogram bibliyotèk Fokal
Ride with Fokal for Haiti
Friends of FOKAL, la branche américaine de levée de fonds de FOKAL organise à New York le samedi 7 aout 2010 une randonnée à bicyclette á Long Island afin de récolter des fonds pour des projets de développement en Haiti. Cette activité est organisée afin de financer des réseaux d'eau potable à Dos Malfini, au Nord Ouest de Port-au-Prince.
Afin de convier le plus de personnes possible à participer à cette activité, Friends of Fokal a récemment diffusé le communiqué de presse que nous diffusons ci-dessous.
New York, NY June 2010 - It is summer, but the painful memory of the earthquake that struck Haiti on January 12, 2010 continues to live with us daily. And so we wanted to do something to give back in spite of the season that compels us to forget. On Saturday, August 7, 2010 (rain or shine), Friends of FOKAL (the U.S.-based fundraising arm of FOKAL) also known as FOKAL-USA, will lead, thanks to the generosity of many sponsors and partners, an all-day bicycle ride on Long Island, New York. Join us as we “Ride with FOKAL for Haiti.” Ride solo! Ride with family, friends, colleagues and ride for a great cause as you enjoy a few of the beautiful scenic towns of the North Shore of Long Island in support of FOKAL.
The ride will depart out of Huntington, New York, and offer a three-legged route: 5 miles, 25 miles, and 60 miles for the more ambitious. Funds raised will help to provide water access to Dos Malfini, a remote community of approximately 12,000 people, located in the northwest of Port-au-Prince. In Haiti, only 16 % of the rural population has access to supplies of running water compared to 33% in the capital and 24% in other towns, that is roughly 21% of the entire population who have access to running water.
FOKAL, which stands for Fondasyon Konesans Ak Libète (in Creole) or Fondation Connaissance et Liberté (in French), is an independent foundation in Haiti supported by the Open Society Institute and other international and local organizations. Since 1995, FOKAL has been providing a range of educational, human development and economic activities to local communities and community civil society organizations in Haiti. “Haitians are committed to re-building a better future in Haiti and FOKAL is working by their side to achieve this goal (Françoise Girard, Board Member).”
FOKAL’s story is that of partnership, that of integrity and accountability. From the humble beginnings of a library program, the organization emerged to create a web of 35 libraries, an early childhood program, an educational grants program, a dynamic art and culture program, a debate program, grassroots initiatives, and targeted water projects. About three years ago, it added two special projects to its core programming: a water and sanitation project in Labadie (north of Haiti) with the support of Royal Caribbean, and the rehabilitation of the historic national park, Martissant Park (formerly Habitation Leclerc) with support from
The Open Society Institute, The European Union, The World Bank, and many other national and international partners. Beating the odds and impacting sustainable change in Haiti is a formidable task; continuing the struggle by helping to provide water is a step in the long road to reconstruction.
For more information on the ride with FOKAL for Haiti, or media inquiries Please contact:
Reginald St Fort (646) 294 5533 or email rstfort@yahoo.com
Linda Mellon (212) 548 0332 or lmellon@fokal-usa.org
Friends of FOKAL, is a 501 c 3 organization, whose mission is to help raise funds for FOKAL in Haiti.
© 2010 All rights reserved
Afin de convier le plus de personnes possible à participer à cette activité, Friends of Fokal a récemment diffusé le communiqué de presse que nous diffusons ci-dessous.
New York, NY June 2010 - It is summer, but the painful memory of the earthquake that struck Haiti on January 12, 2010 continues to live with us daily. And so we wanted to do something to give back in spite of the season that compels us to forget. On Saturday, August 7, 2010 (rain or shine), Friends of FOKAL (the U.S.-based fundraising arm of FOKAL) also known as FOKAL-USA, will lead, thanks to the generosity of many sponsors and partners, an all-day bicycle ride on Long Island, New York. Join us as we “Ride with FOKAL for Haiti.” Ride solo! Ride with family, friends, colleagues and ride for a great cause as you enjoy a few of the beautiful scenic towns of the North Shore of Long Island in support of FOKAL.
The ride will depart out of Huntington, New York, and offer a three-legged route: 5 miles, 25 miles, and 60 miles for the more ambitious. Funds raised will help to provide water access to Dos Malfini, a remote community of approximately 12,000 people, located in the northwest of Port-au-Prince. In Haiti, only 16 % of the rural population has access to supplies of running water compared to 33% in the capital and 24% in other towns, that is roughly 21% of the entire population who have access to running water.
FOKAL, which stands for Fondasyon Konesans Ak Libète (in Creole) or Fondation Connaissance et Liberté (in French), is an independent foundation in Haiti supported by the Open Society Institute and other international and local organizations. Since 1995, FOKAL has been providing a range of educational, human development and economic activities to local communities and community civil society organizations in Haiti. “Haitians are committed to re-building a better future in Haiti and FOKAL is working by their side to achieve this goal (Françoise Girard, Board Member).”
FOKAL’s story is that of partnership, that of integrity and accountability. From the humble beginnings of a library program, the organization emerged to create a web of 35 libraries, an early childhood program, an educational grants program, a dynamic art and culture program, a debate program, grassroots initiatives, and targeted water projects. About three years ago, it added two special projects to its core programming: a water and sanitation project in Labadie (north of Haiti) with the support of Royal Caribbean, and the rehabilitation of the historic national park, Martissant Park (formerly Habitation Leclerc) with support from
The Open Society Institute, The European Union, The World Bank, and many other national and international partners. Beating the odds and impacting sustainable change in Haiti is a formidable task; continuing the struggle by helping to provide water is a step in the long road to reconstruction.
For more information on the ride with FOKAL for Haiti, or media inquiries Please contact:
Reginald St Fort (646) 294 5533 or email rstfort@yahoo.com
Linda Mellon (212) 548 0332 or lmellon@fokal-usa.org
Friends of FOKAL, is a 501 c 3 organization, whose mission is to help raise funds for FOKAL in Haiti.
© 2010 All rights reserved
Un atelier où les habitants (s’) expliquent les risques
Dans le cadre d'une recherche qu'effectue Silvain Alagich pour Quartiers pour Haïti sur la gestion des risques et désastres à Port-au-Prince, un atelier a été organisé au sein des espaces de paroles liés au projet de création du Parc de Martissant.
Cet atelier sur les risques s’est déroulé au cours de deux sessions de 3h, les mardi 13 et vendredi 16 juillet 2010 dans les locaux de la FOKAL à Martissant. Les bénéficiaires sélectionnés par les Espaces de paroles étaient tous des représentants d’associations locales agissant dans divers domaines.
Au delà de la simple récolte d’information, c’est avant tout l’échange et la réflexion que cet atelier souhaitait encourager et stimuler. Loin d’ériger un cahier de doléances, ces deux séances se voulaient être l’occasion d’une première sensibilisation aux problématiques du risque en milieu urbain. Il avait également pour objectif de donner aux participants de nouveaux outils d’analyse qui leur permettent d’intégrer une réflexion sur la réduction des risques dans les activités habituelles de leur association.
L’atelier visait donc non seulement à comprendre les perceptions que chacun possède des risques dans le quartier, mais aussi à valoriser leur regard et leur connaissance du quartier. La démarche a ainsi favorisé le vécu et les points de vue de chacun à travers une série d’exercices participatifs.
Qu’est-ce que le risque ?
Le risque est souvent défini comme un danger possible impliquant l’éventualité d’une perte, d’une destruction ou d’une blessure. C’est une possibilité qui implique donc la notion d’enjeu : ce qui est « en jeu », c’est-à-dire ce que l’on risque de perdre si ce danger se manifeste (des vies, des maisons, des activités, …).
On mesure le risque que courent ces enjeux à travers leur vulnérabilité, c’est-à-dire l’ensemble des conditions physiques, géographiques, environnementales, sociales, économiques et politiques qui détermine notre niveau de « fragilité » face aux dangers et qui explique que tout le monde n’est pas égal face à ceux-ci.
Ces dangers sont la manifestation de ce que l’on appelle un aléa, c’est-à-dire un phénomène, une substance, une activité, ou une situation susceptible de causer des dégâts humains, matériels, économiques, environnementaux, etc. On définit généralement un aléa par son intensité et sa fréquence. Certains aléas sont plus ou moins prévisibles, comme les cyclones, et d’autre moins, comme les tremblements de terre. Mais les aléas ne sont pas tous naturels et ponctuels. Nombre d’entre eux, surtout en milieu urbain, sont d’origine humaine et peuvent faire partie intégrante de la vie quotidienne (pollution, accidents de transport, criminalité…). Mais il est généralement admis que ces différents types d’aléas sont souvent liés entre eux dans la mesure où ils se nourrissent ou s’amplifient les uns les autres.
La perception des risques à Martissant
Les exercices ont principalement consisté en des brainstormings, des dessins, des cartes mentales et des schémas.
Les dessins
Le risque étant à plusieurs dimensions, l’intérêt principal des dessins est qu’ils ont permis aux participants d’exprimer des situations dans leur ensemble et ainsi évoquer des liens de cause à effets qui sont représentatifs de la complexité des risques : le manque d’arbres qui permettent de faire de l’ombre comme d’empêcher l’érosion et de diminuer les glissements de terrain ; le manque d’écoles qui favorise la délinquance des jeunes ; l’accumulation des déchets qui bloquent les systèmes de drainage ; le manque d’autorité parentale et le non respect des règles et des valeurs qui conduisent à des accidents ; les voies d’accès difficiles « qui empêchent de s’enfuir » ; la densité des constructions qui peuvent tomber les unes sur les autres… ou encore les nouveaux risques créés par le séisme du 12 janvier comme des bâtiments qui menacent de s’effondrer dans la rue.
D’autre part, beaucoup de dessins ont indirectement évoqué la pluie comme élément déclencheur de nombreux autres risques : les problèmes de drainage menant à des inondations et des problèmes de circulation (piétonne ou automobile) ; les dangers entourant les ravines en crue (glissements de terrain en bordure de ravine, force du torrent qui emporte les maisons mais aussi les déchets et crée des accidents en s’accumulant en aval dans la rue).
Les brainstormings
En revanche, les brainstormings ont également permis de mettre en lumière des risques liés aux préoccupations quotidiennes des habitants de Martissant – chômage, délinquance juvénile, malnutrition, difficultés d’accès aux soins, pollution de l’eau. Ces éléments semblent d’autant plus prégnants dans le contexte actuel que bien souvent les grandes catastrophes tendent à amplifier leurs effets.
Cette sélection des participants s’est donc opérée au détriment d’aléas naturels de plus grande ampleur mais qui sont intermittents ou ponctuels (tremblements de terre, cyclones), et qui sont donc par là même peut-être moins perceptibles ou en tout cas effacés par des dangers vécus au quotidien.
Or, bien souvent, ces éléments de risques sociaux ou sanitaires quotidiens sont en fait eux-mêmes des facteurs de vulnérabilités concourant à ce qu’un puissant aléa comme le tremblement de terre du 12 janvier se transforme un jour en catastrophe et fasse autant de victimes. Le manque d’éducation, la pauvreté et les problèmes de gouvernance sont tous des facteurs qui, par effet de domino, accentuent l’impact des catastrophes, elles-mêmes accentuant à leur tour ces facteurs et créant une spirale qui entravent régulièrement les efforts de lutte contre la pauvreté.
Cependant, mettre un terme à un tel cercle vicieux demande du temps et pose la question de savoir par quel bout commencer : se préparer à répondre aux catastrophes ou réduire le risque en amont ? Agir sur nos capacités ou nos vulnérabilités ? A ces questions, les témoignages ont jetés quelques pistes de réponse ou du moins de réflexion.
Les témoignages
La deuxième session s’est largement appuyée sur les témoignages des participants quant à leur expérience du 12 janvier. Au delà du traumatisme, ils ont aussi permis de dévoiler des éléments positifs que la catastrophe avait pu faire émerger ici ou là. Parmi ceux-ci, la majorité des participants a par exemple évoqué la solidarité entre les habitants du quartier comme un fait marquant et un élément moteur de l’urgence, notamment à travers les petits services que chacun s’est rendu, malgré le manque terrible de moyens et de capacités de réponse.
Beaucoup se sont rapidement trouvés pris au dépourvu devant l’ampleur de la catastrophe et l’absence d’accompagnement des autorités. Pour autant, d’après les participants, c’est après le choc des premiers jours, qu’une organisation locale est parfois née des décombres et des sinistrés eux-mêmes, à l’échelle des moyens et des possibilités de chacun, que ce soit au niveau familial ou associatif. Malheureusement, tous s’accordent à dire que cette solidarité locale était largement insuffisante et l’absence d’intervention des autorités a été durement vécue.
L’atelier a permis de constater que les catastrophes agissent donc comme un révélateur de nos vulnérabilités. Mais aussi de nos ressources. Si la catastrophe du 12 janvier 2010 reste une expérience tragique et traumatisante pour une majorité d’haïtiens, elle est également riche d’enseignements.
Il est important pour une société que ces enseignements et cette expérience soient capitalisés et demeurent dans la mémoire collective. Cela comprend ce qui a manqué et n’a pas marché. Mais cela comprend également ce qui a fonctionné ou a spontanément émergé. Cette expérience commune et ces ressources collectives peuvent ainsi constituer une base essentielle sur laquelle s’appuyer pour reconstruire et créer une véritable « culture du risque » afin d’empêcher du mieux possible qu’une telle catastrophe se reproduise.
Perspectives
En effet, « là où la terre a tremblé, elle tremblera de nouveau » explique Mireille Nicolas, géologue et enseignante d’origine haïtienne. « Cette loi naturelle permet une première étape vers la prévention. La prévention commence par la conscience du risque. Et c’est par l’éducation et l’information que l’individu peut intérioriser cette conscience et devenir responsable. » Mais l’individu ne peut pas seul faire face à tous les risques. On voit bien que ceux-ci demandent des réflexions et une compréhension approfondies, transversales et partagées par tous les acteurs d’un territoire. Peut-être que ce type d’atelier, grâce à la collaboration et l’expérience des Espaces de Paroles, peut constituer un premier pas vers cette mutualisation.
Les éléments apportés par les participants serviront justement à alimenter ces réflexions dans le cadre de l’élaboration du schéma directeur de la Zone d’aménagement concerté (ZAC) de Martissant. A ce titre, l’ensemble des exercices visait également à montrer aux participants que la connaissance d’un quartier par ses habitants est aussi un type d’expertise. Pour les urbanistes, elle a souvent autant de valeur qu’une expertise scientifique ou technique de la ville dans la mesure où elle apporte un regard complémentaire, lié à la façon dont la ville est vécue et habitée par les personnes qui « l’utilisent » tous les jours. C’est ce qu’on a appelle l’expertise habitante.
On peut difficilement prétendre penser la ville si on oublie pour qui elle est construite. Très tôt, Albert Mangonès avait compris cela, lui qui écrivait dès 1955 que « comme tout ce qui vit, une ville peut s’atrophier, se gangrener, dépérir, suffoquer, mourir. Elle peut aussi tuer. Mais elle peut aussi se penser, se développer, s’épanouir, devenir une œuvre délibérée de l’homme pour l’homme ».
Silvain Alagish
Quartiers pour Haïti
Cet atelier sur les risques s’est déroulé au cours de deux sessions de 3h, les mardi 13 et vendredi 16 juillet 2010 dans les locaux de la FOKAL à Martissant. Les bénéficiaires sélectionnés par les Espaces de paroles étaient tous des représentants d’associations locales agissant dans divers domaines.
Au delà de la simple récolte d’information, c’est avant tout l’échange et la réflexion que cet atelier souhaitait encourager et stimuler. Loin d’ériger un cahier de doléances, ces deux séances se voulaient être l’occasion d’une première sensibilisation aux problématiques du risque en milieu urbain. Il avait également pour objectif de donner aux participants de nouveaux outils d’analyse qui leur permettent d’intégrer une réflexion sur la réduction des risques dans les activités habituelles de leur association.
L’atelier visait donc non seulement à comprendre les perceptions que chacun possède des risques dans le quartier, mais aussi à valoriser leur regard et leur connaissance du quartier. La démarche a ainsi favorisé le vécu et les points de vue de chacun à travers une série d’exercices participatifs.
Qu’est-ce que le risque ?
Le risque est souvent défini comme un danger possible impliquant l’éventualité d’une perte, d’une destruction ou d’une blessure. C’est une possibilité qui implique donc la notion d’enjeu : ce qui est « en jeu », c’est-à-dire ce que l’on risque de perdre si ce danger se manifeste (des vies, des maisons, des activités, …).
On mesure le risque que courent ces enjeux à travers leur vulnérabilité, c’est-à-dire l’ensemble des conditions physiques, géographiques, environnementales, sociales, économiques et politiques qui détermine notre niveau de « fragilité » face aux dangers et qui explique que tout le monde n’est pas égal face à ceux-ci.
Ces dangers sont la manifestation de ce que l’on appelle un aléa, c’est-à-dire un phénomène, une substance, une activité, ou une situation susceptible de causer des dégâts humains, matériels, économiques, environnementaux, etc. On définit généralement un aléa par son intensité et sa fréquence. Certains aléas sont plus ou moins prévisibles, comme les cyclones, et d’autre moins, comme les tremblements de terre. Mais les aléas ne sont pas tous naturels et ponctuels. Nombre d’entre eux, surtout en milieu urbain, sont d’origine humaine et peuvent faire partie intégrante de la vie quotidienne (pollution, accidents de transport, criminalité…). Mais il est généralement admis que ces différents types d’aléas sont souvent liés entre eux dans la mesure où ils se nourrissent ou s’amplifient les uns les autres.
La perception des risques à Martissant
Les exercices ont principalement consisté en des brainstormings, des dessins, des cartes mentales et des schémas.
Les dessins
Le risque étant à plusieurs dimensions, l’intérêt principal des dessins est qu’ils ont permis aux participants d’exprimer des situations dans leur ensemble et ainsi évoquer des liens de cause à effets qui sont représentatifs de la complexité des risques : le manque d’arbres qui permettent de faire de l’ombre comme d’empêcher l’érosion et de diminuer les glissements de terrain ; le manque d’écoles qui favorise la délinquance des jeunes ; l’accumulation des déchets qui bloquent les systèmes de drainage ; le manque d’autorité parentale et le non respect des règles et des valeurs qui conduisent à des accidents ; les voies d’accès difficiles « qui empêchent de s’enfuir » ; la densité des constructions qui peuvent tomber les unes sur les autres… ou encore les nouveaux risques créés par le séisme du 12 janvier comme des bâtiments qui menacent de s’effondrer dans la rue.
D’autre part, beaucoup de dessins ont indirectement évoqué la pluie comme élément déclencheur de nombreux autres risques : les problèmes de drainage menant à des inondations et des problèmes de circulation (piétonne ou automobile) ; les dangers entourant les ravines en crue (glissements de terrain en bordure de ravine, force du torrent qui emporte les maisons mais aussi les déchets et crée des accidents en s’accumulant en aval dans la rue).
Les brainstormings
En revanche, les brainstormings ont également permis de mettre en lumière des risques liés aux préoccupations quotidiennes des habitants de Martissant – chômage, délinquance juvénile, malnutrition, difficultés d’accès aux soins, pollution de l’eau. Ces éléments semblent d’autant plus prégnants dans le contexte actuel que bien souvent les grandes catastrophes tendent à amplifier leurs effets.
Cette sélection des participants s’est donc opérée au détriment d’aléas naturels de plus grande ampleur mais qui sont intermittents ou ponctuels (tremblements de terre, cyclones), et qui sont donc par là même peut-être moins perceptibles ou en tout cas effacés par des dangers vécus au quotidien.
Or, bien souvent, ces éléments de risques sociaux ou sanitaires quotidiens sont en fait eux-mêmes des facteurs de vulnérabilités concourant à ce qu’un puissant aléa comme le tremblement de terre du 12 janvier se transforme un jour en catastrophe et fasse autant de victimes. Le manque d’éducation, la pauvreté et les problèmes de gouvernance sont tous des facteurs qui, par effet de domino, accentuent l’impact des catastrophes, elles-mêmes accentuant à leur tour ces facteurs et créant une spirale qui entravent régulièrement les efforts de lutte contre la pauvreté.
Cependant, mettre un terme à un tel cercle vicieux demande du temps et pose la question de savoir par quel bout commencer : se préparer à répondre aux catastrophes ou réduire le risque en amont ? Agir sur nos capacités ou nos vulnérabilités ? A ces questions, les témoignages ont jetés quelques pistes de réponse ou du moins de réflexion.
Les témoignages
La deuxième session s’est largement appuyée sur les témoignages des participants quant à leur expérience du 12 janvier. Au delà du traumatisme, ils ont aussi permis de dévoiler des éléments positifs que la catastrophe avait pu faire émerger ici ou là. Parmi ceux-ci, la majorité des participants a par exemple évoqué la solidarité entre les habitants du quartier comme un fait marquant et un élément moteur de l’urgence, notamment à travers les petits services que chacun s’est rendu, malgré le manque terrible de moyens et de capacités de réponse.
Beaucoup se sont rapidement trouvés pris au dépourvu devant l’ampleur de la catastrophe et l’absence d’accompagnement des autorités. Pour autant, d’après les participants, c’est après le choc des premiers jours, qu’une organisation locale est parfois née des décombres et des sinistrés eux-mêmes, à l’échelle des moyens et des possibilités de chacun, que ce soit au niveau familial ou associatif. Malheureusement, tous s’accordent à dire que cette solidarité locale était largement insuffisante et l’absence d’intervention des autorités a été durement vécue.
L’atelier a permis de constater que les catastrophes agissent donc comme un révélateur de nos vulnérabilités. Mais aussi de nos ressources. Si la catastrophe du 12 janvier 2010 reste une expérience tragique et traumatisante pour une majorité d’haïtiens, elle est également riche d’enseignements.
Il est important pour une société que ces enseignements et cette expérience soient capitalisés et demeurent dans la mémoire collective. Cela comprend ce qui a manqué et n’a pas marché. Mais cela comprend également ce qui a fonctionné ou a spontanément émergé. Cette expérience commune et ces ressources collectives peuvent ainsi constituer une base essentielle sur laquelle s’appuyer pour reconstruire et créer une véritable « culture du risque » afin d’empêcher du mieux possible qu’une telle catastrophe se reproduise.
Perspectives
En effet, « là où la terre a tremblé, elle tremblera de nouveau » explique Mireille Nicolas, géologue et enseignante d’origine haïtienne. « Cette loi naturelle permet une première étape vers la prévention. La prévention commence par la conscience du risque. Et c’est par l’éducation et l’information que l’individu peut intérioriser cette conscience et devenir responsable. » Mais l’individu ne peut pas seul faire face à tous les risques. On voit bien que ceux-ci demandent des réflexions et une compréhension approfondies, transversales et partagées par tous les acteurs d’un territoire. Peut-être que ce type d’atelier, grâce à la collaboration et l’expérience des Espaces de Paroles, peut constituer un premier pas vers cette mutualisation.
Les éléments apportés par les participants serviront justement à alimenter ces réflexions dans le cadre de l’élaboration du schéma directeur de la Zone d’aménagement concerté (ZAC) de Martissant. A ce titre, l’ensemble des exercices visait également à montrer aux participants que la connaissance d’un quartier par ses habitants est aussi un type d’expertise. Pour les urbanistes, elle a souvent autant de valeur qu’une expertise scientifique ou technique de la ville dans la mesure où elle apporte un regard complémentaire, lié à la façon dont la ville est vécue et habitée par les personnes qui « l’utilisent » tous les jours. C’est ce qu’on a appelle l’expertise habitante.
On peut difficilement prétendre penser la ville si on oublie pour qui elle est construite. Très tôt, Albert Mangonès avait compris cela, lui qui écrivait dès 1955 que « comme tout ce qui vit, une ville peut s’atrophier, se gangrener, dépérir, suffoquer, mourir. Elle peut aussi tuer. Mais elle peut aussi se penser, se développer, s’épanouir, devenir une œuvre délibérée de l’homme pour l’homme ».
Silvain Alagish
Quartiers pour Haïti
mercredi 21 juillet 2010
Nouvèl Fokal
BREVES
Ewa Ayiti : une récolte de fonds et des résidences d'artistes
Depuis l’annonce du report d’Ewa Ayiti !, des initiatives multiples se sont mises en place en solidarité avec les artistes haïtiens. Un compte Ewa Ayiti ! a été créé qui est alimenté grâce à la vente d'œuvres d'art (février 2010) et la vente des CD Ewa (lien breve), compilation regroupant les artistes musiciens sélectionnés dont Asakivle, Azor et Racine Mapou, Bélo, N’didgenous et Ti-coca. L’objectif du compte est d’alimenter un fonds de soutien aux artistes haïtiens pour leur permettre principalement de se rééquiper en matériel. A la faveur de l'été et d'une série d'activités, plusieurs artistes haïtiens seront accueillis en résidence en Belgique (lire la suite).
Conférence American corner en Colombie
Du lundi 26 Juillet au vendredi 31 juillet 2010, l'Association binationale d'Amérique latine (ABLA) tiendra son congrès biennal à Cali, en Colombie. Cette conférence régionale réunit des représentants d’une vingtaine de pays, ainsi que des participants du Département d'État et des ambassades dans la région. L'ensemble de la conférence mettra en vedette des pistes de travail simultanées. (lire la suite)
Bibliyotèk : aktivite pou fen mwa
Nan lide pou bibliyotèk Monique Calixte (BMC) rete konekte ak piblik la, aprè aktivite li te fè nan mwa jen sou liv ti komik (Comic Book) yo, li deside pou fen mwa jiyè òganize plizyè lòt aktivite. Nou ap fe tout moun sonje 29 jiyè se fèt biblyotèk la. A 4è nan aprèmidi, nou ap gen yon lekti senik liv Dany Laferrière ki rele « Le cri des oiseaux fous ». Jou vandredi ki ap 30 jiyè nou ap komanse yon seri aktivite sou tèm « Les animaux domestiques de chez nous » (Bèt kay an Ayiti) kap fini samdi 31. (kontinye)
FOCUS
Parc de Martissant : Espaces de parole et communauté
Les espaces de paroles s’inscrivent depuis 2008 dans la mise en oeuvre du projet d’un Parc à Martissant mené par la Fondation Connaissance et liberté. Il s’agit d’un processus consultatif et participatif de l’implantation d’un nouveau projet dans une communauté. Véritable caisse de résonnance des problèmes rencontrés par une communauté et de ses modalités de réponse, le processus des espaces de paroles repose sur deux fondements essentiels. (lire la suite)
EPINGLES
La plateforme Ushahidi cartographie les besoins suite au séisme
Une gallerie virtuelle du Time honore les maisons Gingerbread
Food for souls a Petit Goave les 23, 24 et 25 juillet!
Ewa Ayiti : une récolte de fonds et des résidences d'artistes
Depuis l’annonce du report d’Ewa Ayiti !, des initiatives multiples se sont mises en place en solidarité avec les artistes haïtiens. Un compte Ewa Ayiti ! a été créé qui est alimenté grâce à la vente d'œuvres d'art (février 2010) et la vente des CD Ewa (lien breve), compilation regroupant les artistes musiciens sélectionnés dont Asakivle, Azor et Racine Mapou, Bélo, N’didgenous et Ti-coca. L’objectif du compte est d’alimenter un fonds de soutien aux artistes haïtiens pour leur permettre principalement de se rééquiper en matériel. A la faveur de l'été et d'une série d'activités, plusieurs artistes haïtiens seront accueillis en résidence en Belgique (lire la suite).
Conférence American corner en Colombie
Du lundi 26 Juillet au vendredi 31 juillet 2010, l'Association binationale d'Amérique latine (ABLA) tiendra son congrès biennal à Cali, en Colombie. Cette conférence régionale réunit des représentants d’une vingtaine de pays, ainsi que des participants du Département d'État et des ambassades dans la région. L'ensemble de la conférence mettra en vedette des pistes de travail simultanées. (lire la suite)
Bibliyotèk : aktivite pou fen mwa
Nan lide pou bibliyotèk Monique Calixte (BMC) rete konekte ak piblik la, aprè aktivite li te fè nan mwa jen sou liv ti komik (Comic Book) yo, li deside pou fen mwa jiyè òganize plizyè lòt aktivite. Nou ap fe tout moun sonje 29 jiyè se fèt biblyotèk la. A 4è nan aprèmidi, nou ap gen yon lekti senik liv Dany Laferrière ki rele « Le cri des oiseaux fous ». Jou vandredi ki ap 30 jiyè nou ap komanse yon seri aktivite sou tèm « Les animaux domestiques de chez nous » (Bèt kay an Ayiti) kap fini samdi 31. (kontinye)
FOCUS
Parc de Martissant : Espaces de parole et communauté
Les espaces de paroles s’inscrivent depuis 2008 dans la mise en oeuvre du projet d’un Parc à Martissant mené par la Fondation Connaissance et liberté. Il s’agit d’un processus consultatif et participatif de l’implantation d’un nouveau projet dans une communauté. Véritable caisse de résonnance des problèmes rencontrés par une communauté et de ses modalités de réponse, le processus des espaces de paroles repose sur deux fondements essentiels. (lire la suite)
EPINGLES
La plateforme Ushahidi cartographie les besoins suite au séisme
Une gallerie virtuelle du Time honore les maisons Gingerbread
Food for souls a Petit Goave les 23, 24 et 25 juillet!
Ewa Ayiti : une récolte de fonds et des résidences
Depuis l’annonce du report d’Ewa Ayiti !, des initiatives multiples se sont mises en place en solidarité avec les artistes haïtiens, au total une centaine. Un compte Ewa Ayiti ! a été créé qui est alimenté grâce à la vente d'œuvres d'art (février 2010) et la vente des CD Ewa, compilation regroupant les artistes musiciens sélectionnés dont Asakivle, Azor et Racine Mapou, Bélo, N’didgenous et Ti-coca. L’objectif du compte est d’alimenter un fonds de soutien aux artistes haïtiens pour leur permettre principalement de se rééquiper en materiel.
A la faveur de l'été et d'une série d'activités, plusieurs artistes haïtiens seront accueillis en résidence en Belgique sous l'impulsion d'Ewa et avec l'aide de Wallonie-Bruxelles International (le service de coopération de la Communauté française de Belgique et de la région wallone), à l’initiative de cette dynamique.
En Arts plastiques, Mario Benjamin sera au centre culturel Le Botanique à Bruxelles pour une résidence de création où il réalisera une œuvre qui sera exposée en octobre dans ce même lieu. Le scultpeur Guyodo sera quant à lui accueilli dans la ville de Liège dans le cadre de la Biennale du design pour une résidence qui sera également suivie d’une exposition.
En Musique, 3 musiciens et chanteurs sont accueillis par l'Académie d'été (centre de formation) : Frank Désiré (Asakivle), Renette Désir et Robinson Auguste. Ti-coca sera en résidence au Centre Culturel du Brabant Wallon (CCBW) dans la ville de Wavre.
En littérature, deux écrivains, Jean-Euphèle Milcé et Duckens Charitable sont attendus à Habay-la-Neuve dans le cadre des résidences d'écriture du Pont d'Oye.
En audio-visuel, May-France Pierre Louis et Sébastien Denis seront accueillis par Jean-Claude Riga et sa société de production Nord Film à Liège.
En théâtre, plusieurs projets sont en cours dont une tournée en septembre-octobre de "Ayiti" de Daniel Marcelin.
Le week-end des 18 et 19 septembre se déroulera à Ottignies-Louvain-la-Neuve une activité de sensibilisation, "Ensemble - Ansanm Ewa Ayiti" avec, le samedi Daniel Marcelin et Ti Coca et le dimanche, une journée d'information et de sensibilisation sur la situation en Haïti (www.ccbw.be)
Telle que prévue à la veille du séisme, la manifestation culturelle Ewa Ayiti ! devait se dérouler à l’automne 2010 en Belgique et montrer au public belge la créativité haïtienne. Résultant d’un partenariat entre Wallonie-Bruxelles (la communauté francophone de Belgique) et la République d’Haïti, Ewa Ayiti ! a été reportée d’au moins un an suite à la catastrophe du 12 janvier et se déroulera au courant de la saison culturelle 2011-2012.
Au cours de 2008 et 2009, près de 80 artistes haïtiens ont été sélectionnés pour participer à cet événement dans les champs de la littérature, la musique, le théâtre, les arts plastiques, le cinéma et l’architecture. Plusieurs missions d’experts belges sont venues en Haïti travailler avec le comité de pilotage haïtien qui comprend la Fondation culture création et la Fondation connaissance et liberté (Fokal).
Ewa Haiti fait suite à d’autres opérations de coopération artistique organisées par Wallonie-Bruxelles International pour célébrer la culture de ses partenaires, comme “Na Nga Def Sénégal !”, “Laafi Burkina !”, “Alafia Bénin !”, “Yambi Congo !”, “Masarat, un chemin en Palestine".
A la faveur de l'été et d'une série d'activités, plusieurs artistes haïtiens seront accueillis en résidence en Belgique sous l'impulsion d'Ewa et avec l'aide de Wallonie-Bruxelles International (le service de coopération de la Communauté française de Belgique et de la région wallone), à l’initiative de cette dynamique.
En Arts plastiques, Mario Benjamin sera au centre culturel Le Botanique à Bruxelles pour une résidence de création où il réalisera une œuvre qui sera exposée en octobre dans ce même lieu. Le scultpeur Guyodo sera quant à lui accueilli dans la ville de Liège dans le cadre de la Biennale du design pour une résidence qui sera également suivie d’une exposition.
En Musique, 3 musiciens et chanteurs sont accueillis par l'Académie d'été (centre de formation) : Frank Désiré (Asakivle), Renette Désir et Robinson Auguste. Ti-coca sera en résidence au Centre Culturel du Brabant Wallon (CCBW) dans la ville de Wavre.
En littérature, deux écrivains, Jean-Euphèle Milcé et Duckens Charitable sont attendus à Habay-la-Neuve dans le cadre des résidences d'écriture du Pont d'Oye.
En audio-visuel, May-France Pierre Louis et Sébastien Denis seront accueillis par Jean-Claude Riga et sa société de production Nord Film à Liège.
En théâtre, plusieurs projets sont en cours dont une tournée en septembre-octobre de "Ayiti" de Daniel Marcelin.
Le week-end des 18 et 19 septembre se déroulera à Ottignies-Louvain-la-Neuve une activité de sensibilisation, "Ensemble - Ansanm Ewa Ayiti" avec, le samedi Daniel Marcelin et Ti Coca et le dimanche, une journée d'information et de sensibilisation sur la situation en Haïti (www.ccbw.be)
Telle que prévue à la veille du séisme, la manifestation culturelle Ewa Ayiti ! devait se dérouler à l’automne 2010 en Belgique et montrer au public belge la créativité haïtienne. Résultant d’un partenariat entre Wallonie-Bruxelles (la communauté francophone de Belgique) et la République d’Haïti, Ewa Ayiti ! a été reportée d’au moins un an suite à la catastrophe du 12 janvier et se déroulera au courant de la saison culturelle 2011-2012.
Au cours de 2008 et 2009, près de 80 artistes haïtiens ont été sélectionnés pour participer à cet événement dans les champs de la littérature, la musique, le théâtre, les arts plastiques, le cinéma et l’architecture. Plusieurs missions d’experts belges sont venues en Haïti travailler avec le comité de pilotage haïtien qui comprend la Fondation culture création et la Fondation connaissance et liberté (Fokal).
Ewa Haiti fait suite à d’autres opérations de coopération artistique organisées par Wallonie-Bruxelles International pour célébrer la culture de ses partenaires, comme “Na Nga Def Sénégal !”, “Laafi Burkina !”, “Alafia Bénin !”, “Yambi Congo !”, “Masarat, un chemin en Palestine".
Conférence American corner en Colombie
Du lundi 26 Juillet au vendredi 31 juillet 2010, l'Association binationale d'Amérique latine (ABLA) tiendra son congrès biennal à Cali, en Colombie. Cette conférence régionale réunit des représentants d’une vingtaine de pays, ainsi que des participants du Département d'État américain et des ambassades dans la région. L'ensemble de la conférence mettra en vedette des pistes simultanées de travail : leaders, directeurs des études, enseignement de l'anglais, officiers des affaires culturelles, bibliothécaires et la conférence des American Corner. Allenby Augustin, responsable American corner Haïti, part représenter l’espace baptisé Harold Courlander de la bibliothèque Monique Calixte de FOKAL, consacré à la diffusion de la littérature et de la culture américaine. Ce projet, soutenu par l’ambassade américaine en Haiti, n’est pas encore ouvert suite à la fermeture de la BMC. La conférence des American Corner permettra aux responsables des corners de présenter des activités réalisées au cours de l’année et aussi de pouvoir se former mieux gérer leur espace respectif.
Bibliyotèk : aktivite pou fen mwa
Nan lide pou bibliyotèk Monique Calixte (BMC) rete konekte ak piblik la, aprè aktivite li te fè nan mwa jen sou liv ti komik (Comic Book) yo, li deside pou fen mwa jiyè òganize plizyè lòt aktivite.
Nou ap fe tout moun sonje 29 jiyè se fèt biblyotèk la. A 4è nan aprèmidi, nou ap gen yon lekti senik liv Dany Laferrière ki rele « Le cri des oiseaux fous » (nou ap raple Dany Laferrière te envite donè bibliyotèk la pou trèzyèm anivesè l). Ane sa ap fè bibliyotèk Monique Calixte katòz lane depi li ekziste. Menm si depi tranbleman de tè a bibliyotèk la rete fèmen, nou vle make dat sa. Sitou BMC se bibliyotèk modèl rezo bibliyotèk Fokal ap soutni a.
Jou vandredi ki ap 30 jiyè nou ap komanse yon seri aktivite sou tèm « Les animaux domestiques de chez nous » (Bèt kay an Ayiti) kap fini samdi 31. Aktivite sa yo ap fèt pou prezante kèk bèt kay peyi a tankou : chat, kana, lapen, chen ak lòt ankò. Pèmèt timoun ak jèn yo konnen yo pi byen, konn ki jan yo viv, relasyon yo ak moun, dekouvri kèk nan ras ki genyen yo.
Nan menm vandredi a depi 10 è nan maten, nou ap gen ekspozisyon sou zannimo yo : ap genyen anpil enfomasyon ak foto. Answit, jenn ki nan klèb lekti bibliyotèk Monique Calixte la ap li kèk fab ki makonnen ak tèm nan. Manman koze a se ap samdi 31 apati 10 zè nan maten. Ekspozisyon ap kontinye tout jounen, ap gen ekpozisyon plizyè zannimo domestik ki tou vivan (kap fèt sou lakou Fokal), epi ap gen yon kozman ak yon veterinè sou fason nou dwe viv ak bèt kay epi okipe yo. Nan menm jounen samdi a ap gen pwojeksyon fim tou, animasyon kont ak aktivite brikolaj ak timoun.
Pierresaint Jean widler
Bibliyotèk Monique Calixte
Nou ap fe tout moun sonje 29 jiyè se fèt biblyotèk la. A 4è nan aprèmidi, nou ap gen yon lekti senik liv Dany Laferrière ki rele « Le cri des oiseaux fous » (nou ap raple Dany Laferrière te envite donè bibliyotèk la pou trèzyèm anivesè l). Ane sa ap fè bibliyotèk Monique Calixte katòz lane depi li ekziste. Menm si depi tranbleman de tè a bibliyotèk la rete fèmen, nou vle make dat sa. Sitou BMC se bibliyotèk modèl rezo bibliyotèk Fokal ap soutni a.
Jou vandredi ki ap 30 jiyè nou ap komanse yon seri aktivite sou tèm « Les animaux domestiques de chez nous » (Bèt kay an Ayiti) kap fini samdi 31. Aktivite sa yo ap fèt pou prezante kèk bèt kay peyi a tankou : chat, kana, lapen, chen ak lòt ankò. Pèmèt timoun ak jèn yo konnen yo pi byen, konn ki jan yo viv, relasyon yo ak moun, dekouvri kèk nan ras ki genyen yo.
Nan menm vandredi a depi 10 è nan maten, nou ap gen ekspozisyon sou zannimo yo : ap genyen anpil enfomasyon ak foto. Answit, jenn ki nan klèb lekti bibliyotèk Monique Calixte la ap li kèk fab ki makonnen ak tèm nan. Manman koze a se ap samdi 31 apati 10 zè nan maten. Ekspozisyon ap kontinye tout jounen, ap gen ekpozisyon plizyè zannimo domestik ki tou vivan (kap fèt sou lakou Fokal), epi ap gen yon kozman ak yon veterinè sou fason nou dwe viv ak bèt kay epi okipe yo. Nan menm jounen samdi a ap gen pwojeksyon fim tou, animasyon kont ak aktivite brikolaj ak timoun.
Pierresaint Jean widler
Bibliyotèk Monique Calixte
Parc de Martissant : Espaces de parole et communauté
Les espaces de paroles s’inscrivent depuis 2008 dans la mise en oeuvre du projet d’un parc à Martissant mené par la Fondation Connaissance et liberté. Il s’agit d’un processus consultatif et participatif de l’implantation d’un nouveau projet dans une communauté.
Véritable caisse de résonnance des problèmes rencontrés par une communauté et de ses modalités de réponse, le processus des espaces de paroles repose sur deux fondements essentiels : la décision des promoteurs du projet de rencontrer la communauté des quartiers de la ZAC (zone d’aménagement concerté) sur un mode participatif ; la volonté d’approcher sur un mode normal la communauté de Martissant alors que ce quartier est déclarée souvent depuis une decennie « zone de non droit »).
Le processus s’est appuyé sur le présupposé suivant : Martissant n’est pas une communauté plus violente qu’une autre mais une communauté abusée depuis une décennie par des violences diverses et dont les modes de réponse, dépourvus d’une éducation citoyenne de base, ont pu être violents et souvent « border line », c’est-à-dire non contenus au sens strict du terme par la reconnaissance d’une appartenance citoyenne au quartier. Une autre forme de violence à laquelle fait face quotidiennement la communauté de Martissant est celle de l’absence de services publics destinés à assurer la normalité de la vie quotidienne des habitants.
Les modalités de mise en place des espaces de parole (dans le cadre de l’implantation du projet de parc) et des rencontres des représentants des organisations de base ont été faites par invitations et courrier confidentiels. Passé le premier effet de surprise de la part des organisations de base qui composent la communauté – elles n’avaient jamais eu l’occasion d’être sollicitées pour quoi que ce soit - on a observé une réponse participative étonnante, capable de suivre des règles simples, constantes mais strictes, démontrant surtout un interêt majeur de la communauté au projet d’implantation du Parc de Martissant.
Martissant a une histoire et la communauté fait partie de cette histoire. Le projet du Parc de Martissant ne peut donc procéder de manière artificielle ou plaquée. Consultés pour la première fois de leur existence, les habitants de la communauté répondent : « oui ». C’ est quelque part pour eux un mode d’accession à des échanges citoyens qui n’ont encore eu lieu nulle part ailleurs quand il s’est agi d’implanter un nouveau projet.
Les espaces de paroles se sont déroulés systématiquement depuis novembre 2008 et se sont interrompus 3 mois au moment du séisme de 2010. En 18 mois, 40 espaces de paroles se sont déroulés en deux vagues : la première pour l’implantation du projet du parc avec 88 représentants d’organisations de base, la seconde après la catastrophe du 12 janvier axée sur les thèmes du séisme, de l’environnement et des parcs du monde avec 42 représentants d’organisations de base.
Une troisième vague d’espaces de parole est actuellement en préparation autour de la perception de la santé et des parcours et recours thérapeutiques par les habitants des quartiers.
Concrètement, une rencontre dure environ 2h30 et se déroule chaque semaine pendant 3 semaines. Elle se déroule avec un maximum de 15 participants et elle est encadrée par 2 personnes de l’équipe du projet. Chaque rencontre est enregistrée à des fins de restitution intégrale aux participants des échanges à la fin de chaque année. En décembre 2009, 88 organisations de base ont ainsi reçu 21 DVD correspondant aux enregistrements réalisés.
Progressivement, on a pu observer une détente générale dans les quartiers, à mesure que le projet du parc prenait consistance, que la communauté voyait « de visu » les avancements techniques et qu’elle pouvait, au moins partiellement, contribuer à l’ entretien des sites moyennant une petite rémunération forfaitaire. Certains membres de la communauté ont été engagés comme permanents pour la création d’une réserve de plantules, pour l’entretien plus technique des bois ainsi que pour les équipes de contrôle du Parc constituées par un corps de garde-champetres.
Se regrouper pour parler, échanger en suivant des règles aussi fermes que souples et constantes, voici un schéma d’approche inhabituel d’une communauté stigmatisée violente et qui contribue à désarçonner en bonne partie les tentatives agressives.
Le projet, implicitement, s’installe dans le quartier : on en parle, on critique, on va de l’avant, on est d’ accord ou pas d’accord. Il revient à l’équipe en place de gérer ces nouveaux modes de communication et à date, aucun excès verbal ou physique d’agression n’a eu lieu contre le bureau de Fokal implanté au cœur du futur parc. Les différents quartiers de Martissant ont commencé à sortir de l’isolement et les organisations de base à mieux s’identifier et se connaitre.
Les espaces de paroles sont un processus de type thérapeutique sans les approches thérapeutiques parfois stigmatisantes : normalité et citoyenneté représentent le moteur du développement du Parc dans le quartier de Martissant et sont au fondement du déroulement des échanges.
Le processus s’est ensuite étendu au sein aux employés de Fokal sur un mode plus thérapeutique, et ce juste apres le séisme. Il continue aujourd’hui avec les boursiers de Fokal. D’autres organismes proches de FOKAL, tel Droits et démocratie en ont bénéficié.
Equipe Bureau Martissant
Cécile MAROTTE
David DEROSIER
Eddie ROBENSON
Rolando ETIENNE
Véritable caisse de résonnance des problèmes rencontrés par une communauté et de ses modalités de réponse, le processus des espaces de paroles repose sur deux fondements essentiels : la décision des promoteurs du projet de rencontrer la communauté des quartiers de la ZAC (zone d’aménagement concerté) sur un mode participatif ; la volonté d’approcher sur un mode normal la communauté de Martissant alors que ce quartier est déclarée souvent depuis une decennie « zone de non droit »).
Le processus s’est appuyé sur le présupposé suivant : Martissant n’est pas une communauté plus violente qu’une autre mais une communauté abusée depuis une décennie par des violences diverses et dont les modes de réponse, dépourvus d’une éducation citoyenne de base, ont pu être violents et souvent « border line », c’est-à-dire non contenus au sens strict du terme par la reconnaissance d’une appartenance citoyenne au quartier. Une autre forme de violence à laquelle fait face quotidiennement la communauté de Martissant est celle de l’absence de services publics destinés à assurer la normalité de la vie quotidienne des habitants.
Les modalités de mise en place des espaces de parole (dans le cadre de l’implantation du projet de parc) et des rencontres des représentants des organisations de base ont été faites par invitations et courrier confidentiels. Passé le premier effet de surprise de la part des organisations de base qui composent la communauté – elles n’avaient jamais eu l’occasion d’être sollicitées pour quoi que ce soit - on a observé une réponse participative étonnante, capable de suivre des règles simples, constantes mais strictes, démontrant surtout un interêt majeur de la communauté au projet d’implantation du Parc de Martissant.
Martissant a une histoire et la communauté fait partie de cette histoire. Le projet du Parc de Martissant ne peut donc procéder de manière artificielle ou plaquée. Consultés pour la première fois de leur existence, les habitants de la communauté répondent : « oui ». C’ est quelque part pour eux un mode d’accession à des échanges citoyens qui n’ont encore eu lieu nulle part ailleurs quand il s’est agi d’implanter un nouveau projet.
Les espaces de paroles se sont déroulés systématiquement depuis novembre 2008 et se sont interrompus 3 mois au moment du séisme de 2010. En 18 mois, 40 espaces de paroles se sont déroulés en deux vagues : la première pour l’implantation du projet du parc avec 88 représentants d’organisations de base, la seconde après la catastrophe du 12 janvier axée sur les thèmes du séisme, de l’environnement et des parcs du monde avec 42 représentants d’organisations de base.
Une troisième vague d’espaces de parole est actuellement en préparation autour de la perception de la santé et des parcours et recours thérapeutiques par les habitants des quartiers.
Concrètement, une rencontre dure environ 2h30 et se déroule chaque semaine pendant 3 semaines. Elle se déroule avec un maximum de 15 participants et elle est encadrée par 2 personnes de l’équipe du projet. Chaque rencontre est enregistrée à des fins de restitution intégrale aux participants des échanges à la fin de chaque année. En décembre 2009, 88 organisations de base ont ainsi reçu 21 DVD correspondant aux enregistrements réalisés.
Progressivement, on a pu observer une détente générale dans les quartiers, à mesure que le projet du parc prenait consistance, que la communauté voyait « de visu » les avancements techniques et qu’elle pouvait, au moins partiellement, contribuer à l’ entretien des sites moyennant une petite rémunération forfaitaire. Certains membres de la communauté ont été engagés comme permanents pour la création d’une réserve de plantules, pour l’entretien plus technique des bois ainsi que pour les équipes de contrôle du Parc constituées par un corps de garde-champetres.
Se regrouper pour parler, échanger en suivant des règles aussi fermes que souples et constantes, voici un schéma d’approche inhabituel d’une communauté stigmatisée violente et qui contribue à désarçonner en bonne partie les tentatives agressives.
Le projet, implicitement, s’installe dans le quartier : on en parle, on critique, on va de l’avant, on est d’ accord ou pas d’accord. Il revient à l’équipe en place de gérer ces nouveaux modes de communication et à date, aucun excès verbal ou physique d’agression n’a eu lieu contre le bureau de Fokal implanté au cœur du futur parc. Les différents quartiers de Martissant ont commencé à sortir de l’isolement et les organisations de base à mieux s’identifier et se connaitre.
Les espaces de paroles sont un processus de type thérapeutique sans les approches thérapeutiques parfois stigmatisantes : normalité et citoyenneté représentent le moteur du développement du Parc dans le quartier de Martissant et sont au fondement du déroulement des échanges.
Le processus s’est ensuite étendu au sein aux employés de Fokal sur un mode plus thérapeutique, et ce juste apres le séisme. Il continue aujourd’hui avec les boursiers de Fokal. D’autres organismes proches de FOKAL, tel Droits et démocratie en ont bénéficié.
Equipe Bureau Martissant
Cécile MAROTTE
David DEROSIER
Eddie ROBENSON
Rolando ETIENNE
mercredi 14 juillet 2010
Nouvèl Fokal
BREVES
Rencontre avec le photographe Stanley Greene
Le photographe Stanley Greene, en reportage en Haïti actuellement pour le magazine français Polka, s’entretiendra avec de jeunes photographes sur les réalités du métier de photo-journaliste lors d’une brève rencontre à la Fokal. (lire la suite)
« Vague du futur » : Seminè oryantasyon ak fòmasyon nan Jakmèl
Yon mwa aprè seminè refleksyon nan vil Okay pou jèn nan pwojè « Vague du futur », reskonsab pwogram sa a nan FOKAL, Jean-Gérard Anis, te òganize nan Jakmèl, nan wikenn 2 pou rive 4 jiyè 2010 sa a, yon kokenn chenn seminè pou 28 animatè nan 14 klèb nan peyi a. Animatè yo te sòti nan vil Okap, Gwo Mòn, Fon Parizyen, Dabòn, Jakmèl, Okay, Kan Peren, Jeremi ak nan 6 katye nan Pòtoprens (Kot plaj, Mon Repo, Matisan, Sant vil, Kris Wa, Santo). (kontinye)
Le Cercle du livre à nouveau sur les ondes
“Le Cercle du livre”, l'émission radiophonique consacrée à la lecture a repris du service sur les ondes de la radio Vision 2000 www.radiovision2000haiti.net après une interruption suite au séisme. Diffusée chaque semaine le dimanche à 20 heures et reprise à 21h40 le mercredi soir, l'émission traite chaque semaine d'un livre haïtien, le plus souvent en compagnie de son auteur et d’un “lecteur critique” dont la tâche est d'analyser l'ouvrage.(lire la suite)
FOCUS
Bibliyotèk Fokal yo pa mouri
Biblioyotèk rezo Fokal yo ki te frape nan tranbleman de tè 12 janvye 2010 la, sètadi biblioyotèk ki nan zòn pòtoprens ak zòn ki pi pre l yo pat manke difikilte pou yo te rederape. Si pou kèk ladan yo lokal yo pat kraze, gen lòt ki te pedi kay ak materyèl ki te konn pèmèt yo fonksyone. Men sa pa lakoz yo mouri pou otan, majorite ladan yo te rekomanse bay sèvis yon fason pou toujou akonpaye lektè yo nan ofri animasyon ak lekti pou yon piblik ki mande plis atansyon nan moman difisil sa yo. (kontinye)
EPINGLES
Le programme Tipa Tipa sur la toile
Crayon jaune, un site éducatif et de loisir pour les enfants
Coordonner l'information à destination des populations affectées par le séisme
Rencontre avec le photographe Stanley Greene
Le photographe Stanley Greene, en reportage en Haïti actuellement pour le magazine français Polka, s’entretiendra avec de jeunes photographes sur les réalités du métier de photo-journaliste lors d’une brève rencontre à la Fokal. (lire la suite)
« Vague du futur » : Seminè oryantasyon ak fòmasyon nan Jakmèl
Yon mwa aprè seminè refleksyon nan vil Okay pou jèn nan pwojè « Vague du futur », reskonsab pwogram sa a nan FOKAL, Jean-Gérard Anis, te òganize nan Jakmèl, nan wikenn 2 pou rive 4 jiyè 2010 sa a, yon kokenn chenn seminè pou 28 animatè nan 14 klèb nan peyi a. Animatè yo te sòti nan vil Okap, Gwo Mòn, Fon Parizyen, Dabòn, Jakmèl, Okay, Kan Peren, Jeremi ak nan 6 katye nan Pòtoprens (Kot plaj, Mon Repo, Matisan, Sant vil, Kris Wa, Santo). (kontinye)
Le Cercle du livre à nouveau sur les ondes
“Le Cercle du livre”, l'émission radiophonique consacrée à la lecture a repris du service sur les ondes de la radio Vision 2000 www.radiovision2000haiti.net après une interruption suite au séisme. Diffusée chaque semaine le dimanche à 20 heures et reprise à 21h40 le mercredi soir, l'émission traite chaque semaine d'un livre haïtien, le plus souvent en compagnie de son auteur et d’un “lecteur critique” dont la tâche est d'analyser l'ouvrage.(lire la suite)
FOCUS
Bibliyotèk Fokal yo pa mouri
Biblioyotèk rezo Fokal yo ki te frape nan tranbleman de tè 12 janvye 2010 la, sètadi biblioyotèk ki nan zòn pòtoprens ak zòn ki pi pre l yo pat manke difikilte pou yo te rederape. Si pou kèk ladan yo lokal yo pat kraze, gen lòt ki te pedi kay ak materyèl ki te konn pèmèt yo fonksyone. Men sa pa lakoz yo mouri pou otan, majorite ladan yo te rekomanse bay sèvis yon fason pou toujou akonpaye lektè yo nan ofri animasyon ak lekti pou yon piblik ki mande plis atansyon nan moman difisil sa yo. (kontinye)
Crayon jaune, un site éducatif et de loisir pour les enfants
Coordonner l'information à destination des populations affectées par le séisme
Rencontre avec le photographe Stanley Greene
Le photographe Stanley Greene, en reportage en Haïti actuellement pour le magazine français Polka, s’entretiendra avec de jeunes photographes sur les réalités du métier de photo-journaliste lors d’une brève rencontre à la Fokal.
Né en 1949 à New-York, Stanley Greene fut très tôt engagé dans les Black Panthers et un activiste contre la guerre du Vietnam. Il a étudié la photographie à l’école des arts visuels à New York et à l’Image Works de Cambridge, dans le Massachussets. Sa rencontre avec Eugene Smith est déterminante et il décide alors de se consacrer au photojournalisme. Il travaille pour de nombreux magazines et ses photographies de la chute du mur de Berlin sont une porte ouverte vers la reconnaissance. Depuis lors, il a photographié de nombreuses guerres et la pauvreté à travers le monde, en Afrique, dans l’ancienne URSS, en Amérique centrale, en Asie, au Moyen-Orient. Un de ses livres, « Tchétchénie 1994-2003 : plaie ouverte », a été salué par les critiques et la profession. Stanley Greene a réalisé de nombreuses expositions, seul et en collectif et son travail a été à maintes reprises récompensé par de prestigieux prix, comme le prix Eugène Smith, le prix Bailleux des photographes de guerre ou le World Press Award. Il a créé l’agence Noor. Le journal Libération lui a récemment consacré un portrait.
Pour des raisons liées à la sécurité du public suite à des réparations qui doivent être effectuées à la Fokal, cette rencontre ne peut accueillir qu’un nombre limité de personnes et privilégie les photographes et photojournalistes. Les personnes intéressées à participer à cette rencontre peuvent nous contacter par e-mail.
Né en 1949 à New-York, Stanley Greene fut très tôt engagé dans les Black Panthers et un activiste contre la guerre du Vietnam. Il a étudié la photographie à l’école des arts visuels à New York et à l’Image Works de Cambridge, dans le Massachussets. Sa rencontre avec Eugene Smith est déterminante et il décide alors de se consacrer au photojournalisme. Il travaille pour de nombreux magazines et ses photographies de la chute du mur de Berlin sont une porte ouverte vers la reconnaissance. Depuis lors, il a photographié de nombreuses guerres et la pauvreté à travers le monde, en Afrique, dans l’ancienne URSS, en Amérique centrale, en Asie, au Moyen-Orient. Un de ses livres, « Tchétchénie 1994-2003 : plaie ouverte », a été salué par les critiques et la profession. Stanley Greene a réalisé de nombreuses expositions, seul et en collectif et son travail a été à maintes reprises récompensé par de prestigieux prix, comme le prix Eugène Smith, le prix Bailleux des photographes de guerre ou le World Press Award. Il a créé l’agence Noor. Le journal Libération lui a récemment consacré un portrait.
Pour des raisons liées à la sécurité du public suite à des réparations qui doivent être effectuées à la Fokal, cette rencontre ne peut accueillir qu’un nombre limité de personnes et privilégie les photographes et photojournalistes. Les personnes intéressées à participer à cette rencontre peuvent nous contacter par e-mail.
« Vague du futur » : Seminè oryantasyon ak fòmasyon nan Jakmèl
Yon mwa aprè seminè refleksyon nan vil Okay pou jèn nan pwojè « Vague du futur », reskonsab pwogram sa a nan FOKAL, Jean-Gérard Anis, te òganize nan Jakmèl, nan wikenn 2 pou rive 4 jiyè 2010 sa a, yon kokenn chenn seminè pou 28 animatè nan 14 klèb nan peyi a. Animatè yo te sòti nan vil Okap, Gwo Mòn, Fon Parizyen, Dabòn, Jakmèl, Okay, Kan Peren, Jeremi ak nan 6 katye nan Pòtoprens (Kot plaj, Mon Repo, Matisan, Sant vil, Kris Wa, Santo).
Seminè sa a te vize ofri a patisipan yo divès zouti (dokiman, metòd, materyèl) ak nouvèl kapasite (nan deba, nan jestyon, nan sansibilizasyon moun) pou yo kapab pi byen ankadre jèn ki nan klèb pa yo. Yo te fòme yo tou a teknik deba piblik forum ke yo genyen pou yo aprann jèn yo nan kad yon touna deba ki pral fèt nan yon kan dete mwa daout pwochen.
5 pèsonalite te entèveni nan seminè sa pou yo bay animatè yo tout konesans ak konpetans ke yo bezwen pou yo pèmèt yo fè travay yo pi byen ak jèn nan klèb yo. François Démézier, fòmatè nan Dwa ak Demokrasi (D&D) te entèveni sou kòman pou òganize yon kanpay sansibilizasyon. Jean-Marie Pierre, direktè Biwo Aksyon sivik nan Ministè jenès ak spò te pale sou prensip deba ak valè ke l bay jèn yo. Danièle Magloire, direktris D&D, entéveni sou limit, kontradiksyon ak deriv sistèm politik ayisyen an.
Answit Romuald Cauvin, administratè Pwojè Pak Matisan nan FOKAL, te eksplike kòman pou prepare yon bidjè ak yon rapò finansye. Jean-Gérard Anis te pale sou fason pou klèb yo mye fonksyone ak kominike, ak fason pou animatè yo aprann jèn yo deba Piblik Fowòm.
Entèvenan yo te itilize divès metòd tankou ekspoze, atelye de travay, ekzèsis pratik, similasyon, pwojekson video ak distribisyon dokiman ak materyèl travay. Animatè yo te sòti trè satisfè epi motive toujou aprè seminè a, daprè mo felisitasyon ak kontantman ke yo te voye bay reskonsab pwojè a. Nou ka jwenn plis enfomasyon toujou sou blog projè a.
Seminè sa a te vize ofri a patisipan yo divès zouti (dokiman, metòd, materyèl) ak nouvèl kapasite (nan deba, nan jestyon, nan sansibilizasyon moun) pou yo kapab pi byen ankadre jèn ki nan klèb pa yo. Yo te fòme yo tou a teknik deba piblik forum ke yo genyen pou yo aprann jèn yo nan kad yon touna deba ki pral fèt nan yon kan dete mwa daout pwochen.
5 pèsonalite te entèveni nan seminè sa pou yo bay animatè yo tout konesans ak konpetans ke yo bezwen pou yo pèmèt yo fè travay yo pi byen ak jèn nan klèb yo. François Démézier, fòmatè nan Dwa ak Demokrasi (D&D) te entèveni sou kòman pou òganize yon kanpay sansibilizasyon. Jean-Marie Pierre, direktè Biwo Aksyon sivik nan Ministè jenès ak spò te pale sou prensip deba ak valè ke l bay jèn yo. Danièle Magloire, direktris D&D, entéveni sou limit, kontradiksyon ak deriv sistèm politik ayisyen an.
Answit Romuald Cauvin, administratè Pwojè Pak Matisan nan FOKAL, te eksplike kòman pou prepare yon bidjè ak yon rapò finansye. Jean-Gérard Anis te pale sou fason pou klèb yo mye fonksyone ak kominike, ak fason pou animatè yo aprann jèn yo deba Piblik Fowòm.
Entèvenan yo te itilize divès metòd tankou ekspoze, atelye de travay, ekzèsis pratik, similasyon, pwojekson video ak distribisyon dokiman ak materyèl travay. Animatè yo te sòti trè satisfè epi motive toujou aprè seminè a, daprè mo felisitasyon ak kontantman ke yo te voye bay reskonsab pwojè a. Nou ka jwenn plis enfomasyon toujou sou blog projè a.
Le Cercle du livre à nouveau sur les ondes
“Le Cercle du livre”, l'émission radiophonique consacrée à la lecture a repris du service sur les ondes de la radio Vision 2000 www.radiovision2000haiti.net après une interruption suite au séisme. Diffusée chaque semaine le dimanche à 20 heures et reprise à 21h40 le mercredi soir, l'émission traite chaque semaine d'un livre haïtien, le plus souvent en compagnie de son auteur et d’un “lecteur critique” dont la tâche est d'analyser l'ouvrage.
L'émission, animée par Marc Emmanuel D.orcin et Samy Hector Janvier, qui l'on créée le 30 novembre 2007, fait la part belle à la littérature mais s'attarde également sur des études économiques, sociologiques, scientifiques, selon les actualités du livre en Haïti.
Pour les concepteurs de l'émission, cette dernière a pour objectif de faire la promotion des livres auprès des lecteurs et de faire une place aux livres et à la littérature dans les médias, où l'information politique domine.
« Les réactions des auditeurs sont très bonnes », témoigne Marc Emmanuel Dorcin, qui remarque que ce sont surtout les auditeurs en province qui réagissent à l’émission.
“Suite au séisme, notre tâche est plus difficile : les auteurs sont moins disponibles, les livres ne sont pas évidents à trouver, les activités culturelles comme les ventes signatures fonctionnent au ralenti, des projets culturels restent dans les tiroirs, ...”, témoigne Marc Emmanuel Dorcin.
L'appui de la Fokal au “Cercle du livre”, renouvelé pour une seconde année consécutive permet d'acheter le matériel nécessaire à la réalisation de l'émission. Le « Cercle du livre » peut être écoutée sur le net : www.radiovision2000haiti.net et en onde sur le 99.3 à Port-au-Prince, 101.7 aux Cayes, 98.1 à Gonaives, 105.7 au Cap Haitien, 90.9 à Jacmel, 99.9 à Saint-Marc et 92.5 à Port-de-Paix. Pour contacter les animateurs de l'émission : cercledulivre@yahoo.fr.
L'émission, animée par Marc Emmanuel D.orcin et Samy Hector Janvier, qui l'on créée le 30 novembre 2007, fait la part belle à la littérature mais s'attarde également sur des études économiques, sociologiques, scientifiques, selon les actualités du livre en Haïti.
Pour les concepteurs de l'émission, cette dernière a pour objectif de faire la promotion des livres auprès des lecteurs et de faire une place aux livres et à la littérature dans les médias, où l'information politique domine.
« Les réactions des auditeurs sont très bonnes », témoigne Marc Emmanuel Dorcin, qui remarque que ce sont surtout les auditeurs en province qui réagissent à l’émission.
“Suite au séisme, notre tâche est plus difficile : les auteurs sont moins disponibles, les livres ne sont pas évidents à trouver, les activités culturelles comme les ventes signatures fonctionnent au ralenti, des projets culturels restent dans les tiroirs, ...”, témoigne Marc Emmanuel Dorcin.
L'appui de la Fokal au “Cercle du livre”, renouvelé pour une seconde année consécutive permet d'acheter le matériel nécessaire à la réalisation de l'émission. Le « Cercle du livre » peut être écoutée sur le net : www.radiovision2000haiti.net et en onde sur le 99.3 à Port-au-Prince, 101.7 aux Cayes, 98.1 à Gonaives, 105.7 au Cap Haitien, 90.9 à Jacmel, 99.9 à Saint-Marc et 92.5 à Port-de-Paix. Pour contacter les animateurs de l'émission : cercledulivre@yahoo.fr.
Bibliyotèk Fokal yo pa mouri
Bibliyotèk rezo Fokal ki te viktim nan tranbleman de tè 12 janvye 2010 la, nou vle pale sitou de bibliyotèk nan zòn pòtoprens ak zòn ki pi pre l yo, te gen anpil difikilte pou yo te rekòmanse travay. Si lokal kèk ladan yo pat pèdi, gen lòt ki te pèdi kay ak materyèl ki te konn pèmèt yo fonksyone. Menm si yo te frape fò, yo pa mouri pou otan. Jodi a majorite nan yo rekòmanse bay sèvis yon fason pou toujou akonpaye lektè yo nan ofri animasyon ak lekti pou yon piblik ki mande plis atansyon nan moman difisil sa yo.
Yon bibliyotèk kapab bay sèvis anndan lokal kòm deyò lokal li. Li kapab al rankontre piblik li pou l pote liv ak animasyon ba li (lè sa a nou pale de bibliyotèk mobil). Se de mwayen konsa anpil nan bibliyotèk Fokal yo itilize pou sèvi piblik yo epi menm rankontre nouvo piblik.
Men kèk enfòmasyon sou kèk aktivite bibliyotèk viktim yo ap mennen:
Bibliothèque Monique Calixte (BMC): tankou pi fò bibliyotèk nan Pòtoprens lan, BMC te frape fo. Men touswit aprè katastwòf 12 janvye a, ekip la te kòmanse travay men nan men ak reskonsab pwogram bibliyotèk Fokal yo pou evalye sitiyasyon lòt bibliyotèk ki nan rezo a. Kòm BMC poko kapab louvri pot li pou lektè l yo akòz de anèks li a ki poko repare, animate l yo òganize yon seri aktivite pa dèyè nan lakou Fokal la ak sou tonèl la. Pa egzanp yo te òganize aktivite sou liv ti komik ansanm ak Bibliyotèk Pyepoudre, yon aktivite ki te ofri jèn yo ekspozisyon liv, fim ak enfòmasyon sou sipè ewo liv sa yo. Kèk animatè bibliyotèk la te prezante yon ti pyès teyat ak maryonèt sou tèm anviwònman nan fwa lajenès ki te fèt nan lakou FOKAL la nan kòmansman mwa me a. Pou fen mwa jiyè a yo konte òganize yon animasyon sou zannimo domestik yo soti 29 pou rive 31.
Bibliyotèk Centre Culturel Pyepoudre te bay kèk sinistre zòn kriswa dòmi anba tonèl bibliyotèk la apre tranbleman de tè a. Byen ke lokal la sibi gwo domaj, animatè yo te reyisi sove liv ak kèk materyèl anndan bibliyotèk la. 19 fevriye yo te fè yon seremoni pou salye memwa aktè, komedyen, paran ak manb ki te pèdi lavi yo nan tranbleman de tè a. Answit yo te pase vizite lekòl yo te konn abitye travay ak yo pou repran kontak. Yo te pwofite tou fè envantè fon bibliyotèk la. Se animatè Pyepoudre yo tou ki te kòdone aktivite fwa lajenès Bonjou Lawouze, inisyativ Fokal, te pran epi reyalize premye ak de me a. Animatè Pyepoudre yo te travay tou ansanm ak animatè BMC yo sou animasyon liv ti komik ki te fèt nan mwa jen an. Bibliyotèk Pyepoudre jwenn yon mwayen pou prete lektè l yo liv: yo mete yon kantite liv nan kès epi yon animatè poste an fas bibliyotèk la chak madi ak jedi pou prete ak repran liv de 10zè nan maten jiska 3zè nan aprèmidi.
Bibliyotèk Feliks Moriso Lewa te blije chanje kay. Li kite ri lavo, zòn lycée Marie-Jeanne, pou yon nouvo lokal nan 50, Tabarre 36 A, Boulevard 15 octobre . Se youn nan gwo konsekans tranbleman de tè 12 janvye a pote pou yo. Pou kounye a bibliyotèk la poko resevwa piblik men animatè yo gen pwojè reyalize jounen pòt louvri nan mwa dawou, pou fe moun konnen e espesyalman moun Taba konnen bibliyotèk la nan komin nan.
Centre Culturel de Recherche Ernst Jean Baptiste, Cecrej ki nan dikini rekòmanse fonksyone depi kòmansman mwa jen an. Kòm lokal bibliyotèk la sibi domaj, animatè yo resevwa lektè yo nan lakou a. Yo deja anime seminè pou manb yo sou malaria, filaryoz ak lafyèv deng. Bibliyotèk la konte òganize yon kandete pou timoun ki gen 8 jiska 13 zan pandan vakans lan.
Bibliyotèk Araka fè pati bibliyotèk ki pa fonksyone nan tout espas li depi 12 janvye a. Pou bibliyotèk la kapab rete konekte ak lektè l yo, animatè yo mete yon pati nan koleksyon bibliyotèk la tankou peryodik, woman ak diksyonè, disponib pou manb yo, nan espas devan bibliyotèk la ki nan ri lantèman. Chak dimanch aprèmidi gen pwogram dans latino, lektè yo chante, anime pou piblik la. Jou ki te 13 jen, dat jounen timoun, animatè yo te òganize yon deba sou mizik timoun. Envite yo te reflechi sou kòman yo konprann sitiyasyon timoun yo apre tranbleman de tè a . Dimanch 4 jiyè a yo te fè yon chita pale sou patrimwàn materyèl yo, enpòtans yo aprè 12 janvye a.
Bibliyotèk Maison de la Grand'Anse, nan zon poupla, pa gen kay ankò. Men animatè yo òganize aktivite nan lakou a . 20 mas yo te fè ekspozisyon tèks sou katastròf natirèl. Travay sa a te chita sou trant tèks anviwon. Anplis de sa yo te fè animasyon nan kan yo, pote sipò sikososyal ak animasyon kiltirèl.
Bibliothèque du soleil ki pèdi kay li nan zòn Kafoufèy relanse aktivite l nan ofri soutyen sikososial pou timoun. Se konsa animatè yo resevwa 60 timoun nan yon espas yo lwe. Yo gen pwojè ede antou 400 timoun. Yo vle planifye yon kandete pou timoun 5 a 15 zan nan mwa dawou kap gen ladan l teyat, penti, dans, lekti ak pwojeksyon fim.
Bibliothèque communautaire de Fonds Parisien pa gen pwoblèm kay. Li kontinye fonksyone san pwoblèm. Premye aktivite bibliyotèk la te fè apre 12 janvye se te yon konferans sou rekonstriksyon peyi dayiti. Se yon sosyològ ki moun zòn nan ki te fè konferans sa a. Yo te òganize yon jounen liv nan dat 15 avril la kote yo te ekspoze liv sou otè ayisyen. Nan aktivite sa a yo te bay yon konferans : “ Ki enpòtans yon bibliyotèk nan yon kominote”. Yo lanse yon konkou konesans jeneral nan mwa jiyè a e kloti a ap fèt nan mwa dawou a. Prezans lektè yo ki vin pi plis demontre jan moun yo apresye egzistans bibliyotèk la nan zòn nan sitou se sèl bibliyotèk lekti piblik ki gen nan zòn Fon Parizyen an.
Bibliothèque Étoile filante ki nan Fontamara te rekòmanse travay 7 avril. Kòm kay la pa kraze lektè yo li anndan espas la jan yo te konn fè sa avan katastwòf la. Animatè yo ofri lot sèvis tankou animasyon sikososyal pou timoun, konferans-deba, espektak lekti, jounen pot louvri kote yo fè ekspozisyon nouvo liv yo genyen. Pou mwa dawou a yo prevwa fè yon aktivite ke yo rele “ Dimanche en poésie”, nan jou kap 8 la. Yon lot animasyon pou menm mwa sa a “ le français par la chanson” pwograme pou 14.
Gen lòt Bibliyotèk ki poko janm ka redemare men reskonsab yo ap fè tèt yo travay pou yo jwenn yon mwayen pou yo kapab fè sa. Pa egzanp, gen bibliyotèk Edzer Vilaire sentantwàn ki nan poupla, ak Bibliothèque des Jeunes du sacré-coeur ki nan legliz Sakre kè nan zòn Tijo.
Pwogram bibliyotèk Fokal la kontinye travay ak tout bibliyotèk ki nan rezo a (anviwon 30 bibliyotèk), an patikilye bibliyotèk ki pèdi kay ak materyèl yo nan tranbleman de tè a. Se youn nan pwoblèm ki pi ijan pou reskonsab yo kounye a. Reskonsab sa yo ap travay ak bibliyotèk viktim yo sou estrateji ak plan pou yo rekòmanse travay.
Yon bibliyotèk kapab bay sèvis anndan lokal kòm deyò lokal li. Li kapab al rankontre piblik li pou l pote liv ak animasyon ba li (lè sa a nou pale de bibliyotèk mobil). Se de mwayen konsa anpil nan bibliyotèk Fokal yo itilize pou sèvi piblik yo epi menm rankontre nouvo piblik.
Men kèk enfòmasyon sou kèk aktivite bibliyotèk viktim yo ap mennen:
Bibliothèque Monique Calixte (BMC): tankou pi fò bibliyotèk nan Pòtoprens lan, BMC te frape fo. Men touswit aprè katastwòf 12 janvye a, ekip la te kòmanse travay men nan men ak reskonsab pwogram bibliyotèk Fokal yo pou evalye sitiyasyon lòt bibliyotèk ki nan rezo a. Kòm BMC poko kapab louvri pot li pou lektè l yo akòz de anèks li a ki poko repare, animate l yo òganize yon seri aktivite pa dèyè nan lakou Fokal la ak sou tonèl la. Pa egzanp yo te òganize aktivite sou liv ti komik ansanm ak Bibliyotèk Pyepoudre, yon aktivite ki te ofri jèn yo ekspozisyon liv, fim ak enfòmasyon sou sipè ewo liv sa yo. Kèk animatè bibliyotèk la te prezante yon ti pyès teyat ak maryonèt sou tèm anviwònman nan fwa lajenès ki te fèt nan lakou FOKAL la nan kòmansman mwa me a. Pou fen mwa jiyè a yo konte òganize yon animasyon sou zannimo domestik yo soti 29 pou rive 31.
Bibliyotèk Centre Culturel Pyepoudre te bay kèk sinistre zòn kriswa dòmi anba tonèl bibliyotèk la apre tranbleman de tè a. Byen ke lokal la sibi gwo domaj, animatè yo te reyisi sove liv ak kèk materyèl anndan bibliyotèk la. 19 fevriye yo te fè yon seremoni pou salye memwa aktè, komedyen, paran ak manb ki te pèdi lavi yo nan tranbleman de tè a. Answit yo te pase vizite lekòl yo te konn abitye travay ak yo pou repran kontak. Yo te pwofite tou fè envantè fon bibliyotèk la. Se animatè Pyepoudre yo tou ki te kòdone aktivite fwa lajenès Bonjou Lawouze, inisyativ Fokal, te pran epi reyalize premye ak de me a. Animatè Pyepoudre yo te travay tou ansanm ak animatè BMC yo sou animasyon liv ti komik ki te fèt nan mwa jen an. Bibliyotèk Pyepoudre jwenn yon mwayen pou prete lektè l yo liv: yo mete yon kantite liv nan kès epi yon animatè poste an fas bibliyotèk la chak madi ak jedi pou prete ak repran liv de 10zè nan maten jiska 3zè nan aprèmidi.
Bibliyotèk Feliks Moriso Lewa te blije chanje kay. Li kite ri lavo, zòn lycée Marie-Jeanne, pou yon nouvo lokal nan 50, Tabarre 36 A, Boulevard 15 octobre . Se youn nan gwo konsekans tranbleman de tè 12 janvye a pote pou yo. Pou kounye a bibliyotèk la poko resevwa piblik men animatè yo gen pwojè reyalize jounen pòt louvri nan mwa dawou, pou fe moun konnen e espesyalman moun Taba konnen bibliyotèk la nan komin nan.
Centre Culturel de Recherche Ernst Jean Baptiste, Cecrej ki nan dikini rekòmanse fonksyone depi kòmansman mwa jen an. Kòm lokal bibliyotèk la sibi domaj, animatè yo resevwa lektè yo nan lakou a. Yo deja anime seminè pou manb yo sou malaria, filaryoz ak lafyèv deng. Bibliyotèk la konte òganize yon kandete pou timoun ki gen 8 jiska 13 zan pandan vakans lan.
Bibliyotèk Araka fè pati bibliyotèk ki pa fonksyone nan tout espas li depi 12 janvye a. Pou bibliyotèk la kapab rete konekte ak lektè l yo, animatè yo mete yon pati nan koleksyon bibliyotèk la tankou peryodik, woman ak diksyonè, disponib pou manb yo, nan espas devan bibliyotèk la ki nan ri lantèman. Chak dimanch aprèmidi gen pwogram dans latino, lektè yo chante, anime pou piblik la. Jou ki te 13 jen, dat jounen timoun, animatè yo te òganize yon deba sou mizik timoun. Envite yo te reflechi sou kòman yo konprann sitiyasyon timoun yo apre tranbleman de tè a . Dimanch 4 jiyè a yo te fè yon chita pale sou patrimwàn materyèl yo, enpòtans yo aprè 12 janvye a.
Bibliyotèk Maison de la Grand'Anse, nan zon poupla, pa gen kay ankò. Men animatè yo òganize aktivite nan lakou a . 20 mas yo te fè ekspozisyon tèks sou katastròf natirèl. Travay sa a te chita sou trant tèks anviwon. Anplis de sa yo te fè animasyon nan kan yo, pote sipò sikososyal ak animasyon kiltirèl.
Bibliothèque du soleil ki pèdi kay li nan zòn Kafoufèy relanse aktivite l nan ofri soutyen sikososial pou timoun. Se konsa animatè yo resevwa 60 timoun nan yon espas yo lwe. Yo gen pwojè ede antou 400 timoun. Yo vle planifye yon kandete pou timoun 5 a 15 zan nan mwa dawou kap gen ladan l teyat, penti, dans, lekti ak pwojeksyon fim.
Bibliothèque communautaire de Fonds Parisien pa gen pwoblèm kay. Li kontinye fonksyone san pwoblèm. Premye aktivite bibliyotèk la te fè apre 12 janvye se te yon konferans sou rekonstriksyon peyi dayiti. Se yon sosyològ ki moun zòn nan ki te fè konferans sa a. Yo te òganize yon jounen liv nan dat 15 avril la kote yo te ekspoze liv sou otè ayisyen. Nan aktivite sa a yo te bay yon konferans : “ Ki enpòtans yon bibliyotèk nan yon kominote”. Yo lanse yon konkou konesans jeneral nan mwa jiyè a e kloti a ap fèt nan mwa dawou a. Prezans lektè yo ki vin pi plis demontre jan moun yo apresye egzistans bibliyotèk la nan zòn nan sitou se sèl bibliyotèk lekti piblik ki gen nan zòn Fon Parizyen an.
Bibliothèque Étoile filante ki nan Fontamara te rekòmanse travay 7 avril. Kòm kay la pa kraze lektè yo li anndan espas la jan yo te konn fè sa avan katastwòf la. Animatè yo ofri lot sèvis tankou animasyon sikososyal pou timoun, konferans-deba, espektak lekti, jounen pot louvri kote yo fè ekspozisyon nouvo liv yo genyen. Pou mwa dawou a yo prevwa fè yon aktivite ke yo rele “ Dimanche en poésie”, nan jou kap 8 la. Yon lot animasyon pou menm mwa sa a “ le français par la chanson” pwograme pou 14.
Gen lòt Bibliyotèk ki poko janm ka redemare men reskonsab yo ap fè tèt yo travay pou yo jwenn yon mwayen pou yo kapab fè sa. Pa egzanp, gen bibliyotèk Edzer Vilaire sentantwàn ki nan poupla, ak Bibliothèque des Jeunes du sacré-coeur ki nan legliz Sakre kè nan zòn Tijo.
Pwogram bibliyotèk Fokal la kontinye travay ak tout bibliyotèk ki nan rezo a (anviwon 30 bibliyotèk), an patikilye bibliyotèk ki pèdi kay ak materyèl yo nan tranbleman de tè a. Se youn nan pwoblèm ki pi ijan pou reskonsab yo kounye a. Reskonsab sa yo ap travay ak bibliyotèk viktim yo sou estrateji ak plan pou yo rekòmanse travay.
mercredi 7 juillet 2010
Nouvèl Fokal
BREVES
Renette Désir pral soti premye albòm li
Renette Désir ap prepare soti premye cd li k ap pote tit « Yon jou ». Albòm nan ap gen 12 moso e anpil nan mizik sa yo pote siyati Jean Claude Martineau tankou « Yanvalou » ki se premye mizik atis la te met deyò pou anonse soti album lan, « Kiyès ki zanmi nou », oswa « Viejo » ki se yon repriz. Men genyen tou patisipasyon Pierre-Rigaud Chery ki ekri, konpoze « Yon jou » ak « Yon ti chante » ki se yon mizik li fè apre katastròf 12 janvye a. (kontinye)
Des espaces de parole pour les boursiers de Fokal
La Fokal organise des espaces de parole pour les étudiants qui bénéficient de bourses scolaires auprès de la fondation. Une vingtaine d'étudiants vont ainsi participer à quatre rencontres, encadrés par des psychologues qui avaient déjà organisés ce type de séances pour les employés de Fokal suite au séisme qui s'étaient révélées bénéfiques. (lire la suite)
Atelier sur la gestion des risques et désastres
Dans le cadre d'une recherche qu'effectue Silvain Alagich pour Quartiers pour Haïti sur la gestion des risques et désastres à Port-au-Prince, un atelier sera organisé au sein des espaces de paroles avec des organisations locales de Martissant liées au projet de création du Parc de Martissant. Une quizaine de représentants d'associations locales devraient participer à cet atelier, en prolongement et complément des séances des espaces de paroles sur le séisme. (lire la suite)
FOCUS
Un voyage fécond en perpectives
Michèle Pierre-Louis et Lorraine Mangonès, respectivement Présidente et Directrice exécutive de la Fondation connaissance et liberté (Fokal) ont effectué en juin dernier une tournée en France, en Belgique et aux Etats-Unis afin de prolonger ou d’initier des partenariats ainsi que de prononcer des conférences sur la situation actuelle que traverse Haïti. (lire la suite)
EPINGLES
Haiti en folie en juillet
Un télécentre mobile dans les camps
Ride with Fokal for Haiti
Renette Désir pral soti premye albòm li
Renette Désir ap prepare soti premye cd li k ap pote tit « Yon jou ». Albòm nan ap gen 12 moso e anpil nan mizik sa yo pote siyati Jean Claude Martineau tankou « Yanvalou » ki se premye mizik atis la te met deyò pou anonse soti album lan, « Kiyès ki zanmi nou », oswa « Viejo » ki se yon repriz. Men genyen tou patisipasyon Pierre-Rigaud Chery ki ekri, konpoze « Yon jou » ak « Yon ti chante » ki se yon mizik li fè apre katastròf 12 janvye a. (kontinye)
Des espaces de parole pour les boursiers de Fokal
La Fokal organise des espaces de parole pour les étudiants qui bénéficient de bourses scolaires auprès de la fondation. Une vingtaine d'étudiants vont ainsi participer à quatre rencontres, encadrés par des psychologues qui avaient déjà organisés ce type de séances pour les employés de Fokal suite au séisme qui s'étaient révélées bénéfiques. (lire la suite)
Atelier sur la gestion des risques et désastres
Dans le cadre d'une recherche qu'effectue Silvain Alagich pour Quartiers pour Haïti sur la gestion des risques et désastres à Port-au-Prince, un atelier sera organisé au sein des espaces de paroles avec des organisations locales de Martissant liées au projet de création du Parc de Martissant. Une quizaine de représentants d'associations locales devraient participer à cet atelier, en prolongement et complément des séances des espaces de paroles sur le séisme. (lire la suite)
FOCUS
Un voyage fécond en perpectives
Michèle Pierre-Louis et Lorraine Mangonès, respectivement Présidente et Directrice exécutive de la Fondation connaissance et liberté (Fokal) ont effectué en juin dernier une tournée en France, en Belgique et aux Etats-Unis afin de prolonger ou d’initier des partenariats ainsi que de prononcer des conférences sur la situation actuelle que traverse Haïti. (lire la suite)
EPINGLES
Haiti en folie en juillet
Un télécentre mobile dans les camps
Ride with Fokal for Haiti
Renette Désir pral soti premye albòm li
Renette Désir ap prepare soti premye cd li k ap pote tit « Yon jou ». Albòm nan ap gen 12 moso e anpil nan mizik sa yo pote siyati Jean Claude Martineau tankou « Yanvalou » ki se premye mizik atis la te met deyò pou anonse soti album lan, « Kiyès ki zanmi nou », oswa « Viejo » ki se yon repriz. Men genyen tou patisipasyon Pierre-Rigaud Chery ki ekri, konpoze « Yon jou » ak « Yon ti chante » ki se yon mizik li fè apre katastròf 12 janvye a. Tout pawòl yo ekri an kreyòl epi yo pale de chanjman, lanmou ak politik. Albòm nan enrejistre « live » nan Real Sound Studio nan Potoprens avek mizisyen ki akonpaye Renette sou sèn : Gabiel Simon (bas), Alex Colomb (gita), Noel Jean Claudy (klavye), Luckner Clermont (tanbou), Thomas John Berne (batri), Nickenson Pierre (batri). Nan kè yo gen Jean Phaniel, Sherley Anteys ak Jean Périlus Caleb. Se atis la li menm ki fè tout aranjman vokal yo.
Renette Désir aprann chante depi li tou piti nan legliz tankou anpil atis. Depi de lane ou jwenn li sou tout sèn nan peyi a e tout kritik rekonèt bote, jistès, pwisans ak pwofondè vwa li. Renette te finalis konkou mizik « Chante lespwa w » Ambasad Kanada te òganize pa bò isit an 2005 avan li te genyen yon meday lò nan Hollywood an 2007 nan konpetisyon «World Championship Performing Arts ». Li chante deja ak Emeline Michel nan Rex Teat (festival Cultur’Elles 2008). Renette patisipe nan kèk gwo manifestasyon lòt bò dlo, tankou li te nan delegasyon minis kilti ak kominikasyon an nan mwa Mas ki sot pase. Sa ki fè li te chante Bruxelles epi nan Unesco (Paris) nan okazyon foròm sou Ayiti. Gras a solidarite Kominote Fransèz Beljik ak atis ayisyen yo, Renette jwenn yon mwa rezidans nan peyi Beljik kote li ye alèkile.
Albòm « Yon jou » Renette Desir ki benefisye sipò FOKAL, koulya nan Miksaj kay enjenyè Patrick Audant e daprè manadjè atis la, Raphael Vargas, soti albòm sa a ap fèt avan fen lane a.
Renette Désir aprann chante depi li tou piti nan legliz tankou anpil atis. Depi de lane ou jwenn li sou tout sèn nan peyi a e tout kritik rekonèt bote, jistès, pwisans ak pwofondè vwa li. Renette te finalis konkou mizik « Chante lespwa w » Ambasad Kanada te òganize pa bò isit an 2005 avan li te genyen yon meday lò nan Hollywood an 2007 nan konpetisyon «World Championship Performing Arts ». Li chante deja ak Emeline Michel nan Rex Teat (festival Cultur’Elles 2008). Renette patisipe nan kèk gwo manifestasyon lòt bò dlo, tankou li te nan delegasyon minis kilti ak kominikasyon an nan mwa Mas ki sot pase. Sa ki fè li te chante Bruxelles epi nan Unesco (Paris) nan okazyon foròm sou Ayiti. Gras a solidarite Kominote Fransèz Beljik ak atis ayisyen yo, Renette jwenn yon mwa rezidans nan peyi Beljik kote li ye alèkile.
Albòm « Yon jou » Renette Desir ki benefisye sipò FOKAL, koulya nan Miksaj kay enjenyè Patrick Audant e daprè manadjè atis la, Raphael Vargas, soti albòm sa a ap fèt avan fen lane a.
Des espaces de parole pour les boursiers de Fokal
La Fokal organise des espaces de parole pour les étudiants qui bénéficient de bourses scolaires auprès de la fondation. Une vingtaine d'étudiants vont ainsi participer à quatre rencontres, encadrés par des psychologues qui avaient déjà organisés ce type de séances pour les employés de Fokal suite au séisme qui s'étaient révélées bénéfiques.
Comme pour les employés de Fokal, ces espaces seront encadrés par des psychologues professionnels. Katia Henrys, Nathalie Coicou, Jacqueline Loubeau et Edwidge Millien seront les quatre psychologues qui chacune accompagneront les différents groupes d'étudiants. Les espaces de parole permettent aux participants d'exprimer leurs émotions suite au séisme et de symboliquement dépasser l'évènement. C'est sur demande des étudiants boursiers que la fondation a organisé ces nouvelles séances.
Comme pour les employés de Fokal, ces espaces seront encadrés par des psychologues professionnels. Katia Henrys, Nathalie Coicou, Jacqueline Loubeau et Edwidge Millien seront les quatre psychologues qui chacune accompagneront les différents groupes d'étudiants. Les espaces de parole permettent aux participants d'exprimer leurs émotions suite au séisme et de symboliquement dépasser l'évènement. C'est sur demande des étudiants boursiers que la fondation a organisé ces nouvelles séances.
Atelier sur la gestion des risques et désastres
Dans le cadre d'une recherche qu'effectue Silvain Alagich pour Quartiers pour Haïti sur la gestion des risques et désastres à Port-au-Prince, un atelier sera organisé au sein des espaces de paroles avec des organisations locales de Martissant liées au projet de création du Parc de Martissant.
Une quizaine de représentants d'associations locales devraient participer à cet atelier, en prolongement et complément des séances des espaces de paroles sur le séisme. L'objectif de cet atelier est de recueillir leur perception des risques dans leur quartier, à travers différents exercices, et ainsi de récolter une information essentielle dans le cadre d'une recherche dont les résultats serviront aux reflexions sur le schéma directeur de la zone.
En regard des informations recueillies, cet atelier sera également l'occasion de donner aux participants des clés d'analyse et de compréhension des risques. La réalisation d'une cartographie des risques par les participants grâce aux informations récoltées cloturera cet atelier. Cet exercice permettra ainsi de faire un schéma de la vision qu'ont les acteurs de terrain des risques dans leur quartier.
Cet exercice permettra également d'orienter l'offre de formation proposée par la ville de Charleroi, en Belgique, à travers Quartiers pour Haïti.
Un voyage fécond en perpectives
Michèle Pierre-Louis et Lorraine Mangones, respectivement Présidente et Directrice exécutive de la Fondation connaissance et liberté (Fokal) ont effectué en juin dernier une tournée en France, en Belgique et aux Etats-Unis afin de prolonger ou d’initier des partenariats ainsi que de prononcer des conférences sur la situation actuelle que traverse Haïti.
A Paris, Lorraine Mangonès et Michèle Pierre-Louis ont été accuillies par l’Association Monique Calixte (AMC), partenaire de longue date de FOKAL autour du programme bibliothèque. C'est à l' initiative de l'AMC que s’est tenue une conférence donnée aux locaux du Cedetim, le Centre d'études et d'initiatives de solidarité internationale qui a porté sur le rôle de la culture dans la reconstruction et le développement d'Haïti. Plus de deux cents personnes étaient présentes, des représentants du Ministère des Affaires étrangères, de la Mairie de Paris, ainsi que de nombreux Haitiens et Français.
Outre cette activité majeure, Michèle Pierre-Louis et Lorraine Mangonès ont échangé sur la reconstitution du tissu social et politique au cours des diverses rencontres formelles et informelles qu'elles ont pu avoir au cours de leur séjour dans la capitale française. Elles y ont rencontré les responsables de l'Unesco, l'organisation des Nations-unies pour l'éducation, la science et la cuture avec qui la Fokal cultive des rapports privilégiés dans le cadre de projets de protection de patrimoine; du GRET (le Groupe de recherche et d'échanges technologiques) qui travaille dans le quartier de Martissant à Port-au-Prince; de l'Agence de coopération française (AFD), intéressée à lancer des projets de construction concertés à Martissant dans le cadre d'un partenariat public/privé; de Médecins Sans Frontières (MSF), prêt à étendre sa présence sur le plus long terme en Haïti afin de renforcer le secteur de la santé publique.
Les représentantes de la Fokal ont également rencontré une responsable de l'ACAD, l'association des consultants en aménagement et développement, la sociologue Benedicte de Lataulade qui travaille sur un ensemble de projets concernant la revitalisation de quartiers et la restauration historique. L’ACAD est interessée à nouer des partenariats dans le domaine de l'élaboration de schémas d’aménagement ainsi que le renforcement institutionnel.
Intéresser les acteurs locaux
Michèle Pierre-Louis et Lorraine Mangonès se sont ensuite rendues en Belgique où Quartiers pour Haiti avait réalisé un travail de recherche des partenariats locaux au sein des communes belges. Trois communes se sont montrées intéressés. La ville de Charleroi, en wallonie, s'est proposée pour travailler sur la gestion des risques et désatres. Concrètement, Charleroi propose des offres de formation en micro intervention afin de préparer des protocoles et des plans d’intervention spécifiques. Une délégation de la ville devrait se rendre en Haïti pour poursuivre cette collaboration. Lors de leur passage à Charleroi, Michèle Pierre-Louis et Lorraine Mangonès ont donné une conférence selon le même thème que développer eu avant à Paris, très appréciée par le public belge qui n'a pas hésité à se déplacer depuis la capitale pour y assister.
La commune d’Ixelles, dans l'agglomération bruxelloise, a réalisé un travail régulier d'information sur Haïti et organisé une levée de fonds suite au séisme. Cette commune bénéficie d'une certaine expertise concernant l'Etat civile et le service à la population tirée d'un jumelage avec une commune de Kinshasa, la capitale de la République démocratique du Congo. Pour Haïti, ils ont émis des doutes sur l’opportunite sur un recensement dans un lieu aussi destabilise par le seisme (effondrements, déplacements de population). La commune de Woluwé, toujours dans l'agglomération bruxelloise, est très intéressée à développer des partenariats au niveau culturel, concevant la culture comme capable de structurer et développer des communautés. Le projet de construction du centre culturel Katherine Dunham à Martissant qui se présente comme un projet modulable de cinq unités (dans un premier temps) offrant des services de lecture publique, d’accès aux nouvelles technologies, de jardin médicinal et d’animation culturelle a retenu tout son attention. La commune s’est proposée à financer un module qui mettrait l’accent sur les services à la petite enfance (et possiblement aux mères).
Suivi et perspectives nouvelles
EWA Ayiti! est une manifestation culturelle bilatérale entre la Communauté Francaise de Belgique et le gouvernement Haitien. Le commissaire de cette manifestation nommé par le Président de la République, est Raymond Lafontant Jr. Fokal et la Fondation culture création en sont les déléguées pour la coordination artistique en Haïti. A Bruxelles, Michèle Pierre-Louis et Lorraine Mangonès ont rencontré Christine Favart, directrice du service international de Wallonie-Bruxelles qui organise l'évènement EWA Ayiti!, Dominique Thiange et Olivier Blin, commissaires de l'opération pour la musique et le théâtre. Elles ont aussi rencontré le commissaire principal de cette manifestation, Olivier Van Hee. Une levée de fonds d’EWA tente de soutenir les artistes sélectionnés pour y participer et plusieurs d'entre eux sont actuellement en résidence en Belgique. Suite au séisme, la manifestation n'a pas été annulée, mais reportée à l'année 2011. La décision finale concernant la date de sa tenue devrait être connue avant septembre 2010.
Michèle Pierre-Louis et Lorraine Mangonès ont également rencontré Isabelle Corten, architecte belge membre de Concepteurs lumières sans frontières (CLSF) qui se spécialise dans la mise en valeur du patrimoine bâti et l’éclairage des quartiers. Light urban community international, LUCI, a financé le travail de CLSF au Mali et en Afrique du Sud. Ces organisations travaillent à la mise en œuvre d’un eclairage public intelligent, économique, écologique et sympatique, avec une dynamique de transmission de savoir et de savoir faire. Cette rencontre a débouché sur l'envie d'étudier les partenariats possibles.
Par la suite, Michèle Pierre-Louis et Lorraine Mangonès se sont rendues aux Etats-Unis où elles ont rencontré Norma Barbacci, responsable de la section latino-americaine du World Monuments Fund (WMF). Le projet Gingerbread se fait en étroite collaboration avec le WMF. Le rapport de visite des architectes d'avril dernier est actuellement en ligne. Le travail de suivi se fera en trois parties : l'élaboration d’un manuel de restauration, la création d'un atelier-école de restauration et l'exposition de photos des maisons Gingerbread. Des pistes de partenariat sont à explorer en France (avec les Compagnons du devoir, Vieille maison de France) mais aussi l’Institut du Patrimoine Wallon (en Belgique), Cuba (Vieja Habana), l’Unesco et la Fondation Prince Klaus en Hollande.
Elizabeth Pierre-Louis
Directrice des programmes
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