Devant une assemblée d'une cinquantaine de personnes, les exposés ont été présenté tour à tour par Colette Lespinasse, la coordinatrice du GARR et Joseph Pierre Lamothe, auteur du livre Un Monde à part ou l'émigré haïtien en République Dominicaine.
Les intervenants ont plaidé et présenté la migration forcée qu'a entrainé le régime dictatorial: exil, retrait de la nationalité, saisie des biens et les conditions de vie infra-humaines vécues par les ressortissants d'Haïti dans le pays voisin. Ces conditions sont la résultante du régime duvaliériste et la politique des contrats d'embauchage qu'il signait avec le Conseil nationale du sucre, jetant par centaine de milliers d’ haïtiens dans les 'bateys' en échange de sommes très importantes. Cette politique a été conduite de 1971 à 1984. Pour la seule année 1982, l'Etat haïtien a reçu 2.450.000 dollars pour les 19.000 contrats signés, soit 129 $ par brasero.
Une exposition photographique, installée dans la cour du GARR, alarmait les participants sur les maux indicibles des coupeurs de canne haïtiens en République Dominicaine.
(*) Plusieurs organisations de la société civile haïtienne, dont la FOKAL, se réunissent autour de la nécessité de témoigner de notre refus de l’oubli et de l’impunité par rapport aux exactions commises par le régime dictatorial des Duvalier de 1957 à 1986. Les organisations parties prenantes de ces activités sont le Centre œcuménique des droits humains (CEDH), le Collectif féminin haïtien pour la participation politique des femmes (Fanm Yo La), Centre de recherche et de formation économique et sociale pour le développement (CRESFED), Droits et Démocratie (Centre international des droits de la personne et du développement démocratique), la Fondation connaissance et liberté (FOKAL), le Groupe d’appui aux rapatriés et réfugiés (GARR), Kay Fanm (La maison des femmes), le Mouvement des femmes haïtiennes pour l’éducation et le développement (MOUFHED), la Plateforme des organisations haïtiennes de défense des droits humains (POHDH), le Réseau national de défense des droits humains (RNDDH), la Solidarite fanm ayisyèn/Solidarité des femmes haïtiennes (SOFA).