Le nouveau site web de la FOKAL permet aux visiteurs du monde entier d’être mieux informés des activités et programmes de la Fondation Connaissance et Liberté. Il était devenu nécessaire de mettre à jour le site web, tenant compte des évolutions des programmes de la Fondation. Aussi le site web précédent, quoiqu’esthétique, ne permettait pas facilement des modifications et restait plutôt statique. Vu les multiples activités de la FOKAL et du Centre culturel, des informations hebdomadaires doivent être intégrées sur le site. Ainsi Nouvèl FOKAL, autrefois accessible à travers ce blog va maintenant faire partie intégrante du nouveau site. Les activités culturelles envoyées sur le courriel des abonnés seront aussi affichées sur la rubrique « Nos Rendez-vous ».
Dans un futur proche, les reportages photographiques des événements culturels ou des visites de terrain de nos projets pourront être consultés dans l’ « Atrium virtuel ». Il sera aussi possible d’avoir accès au catalogue informatisé de la Bibliothèque Monique Calixte. D’autres informations pourront aussi être postées tels que le rapport annuel, les évolutions du Parc de Martissant ou les statistiques de fréquentations du Harold Courlander American Corner. Nous envisageons aussi dans un moyen terme de donner accès à des petites vidéos ou des comptes-rendus audio des conférences de la FOKAL. Ainsi il sera possible d’écouter la conférence de Michèle D. Pierre-Louis sur le jazz ou encore le panel autour du 7 février et la dictature Duvalier avec Suzy Castor, Laennec Hurbon, Bobby Duval, Nicole Magloire.
La FOKAL fait partie d’Open Society Foundations, un réseau de fondations nationales et d’initiatives internationales œuvrant dans le domaine des droits humains, des médias, de la santé publique, de la justice, entre autres. Chaque fondation est libre d’élaborer sa stratégie d’intervention, en restant dans le cadre des critères d’OSF, et de là sera construit son budget pour les deux prochaines années. Après validation du Conseil d’administration d’OSF la fondation est libre d’implémenter sa stratégie telle que présentée. Pour les années 2012-2014, FOKAL va se concentrer sur trois axes prioritaires : Reconstruction/Environnement ; Jeunesse, art, éducation ; Accès a l’information. D’autres subventions sont aussi données en dehors de ces axes prioritaires si elles concernent le développement durable, la sécurité des citoyens et la justice.
Pour plus d’informations sur ces axes et programmes, consultez dorénavant le site web de la FOKAL.
mercredi 15 juin 2011
mercredi 8 juin 2011
Nouvèl FOKAL
BRÈVES
Média : présentation des travaux de « Haïti reporters »
Les quinze étudiants de la première promotion de « Haïti reporters », une formation pratique de 4 mois intensifs en journalisme et nouveaux médias, projetteront leurs travaux à la FOKAL le vendredi 10 juin à 17 heures. La projection des films et des webdocumentaires sera suivie d’une causerie avec les étudiants finissants qui témoigneront de leur expérience. (lire la suite)
Verite sou tanbou : yon seri fim ak deba sou jounalism envestigasyon
Sant entenasyonal pou jounalis (ICFJ), Ayiti Kale je ak FOKAL ap envite tout jounalis ak lòt moun ki enterese sou kesyon enfòmasyon ak envestigasyon vín patisipe nan yon seri pwojeksyon ak deba ke yap òganise nan FOKAL. Premye fim ki pral pwojte nan kad sa se « Le Monde selon Monsanto » ki te reyalize nan lane 2008 sou kesyon OGM (Organisme génétiquement modifié - oganism ki jenetikman modifye) ak agwobiznis. Fim sa se yon dokimantè franse sou yon antrepriz agwobiznis miltinasyonal ki rele Monsanto. (kontinye)
Amendement sur la nationalité : les jeunes du club VDF de Camp-Perrin s’interrogent…
Une quinzaine de jeunes du club de Camp-Perrin se sont réunis dimanche 15 mai 2011, à 10 h am, pour débattre des enjeux de l’amendement des articles sur nationalité multiple votée le lundi 9 mai par le Parlement haïtien. Cet amendement, s’il est promulgué, permettra aux Haïtiens d’adopter des nationalités étrangères autres que la nationalité haïtienne sans perdre cette dernière. L’amendement de la loi-mère a déchainé les passions chez les jeunes. (Lire la suite)
FOCUS
Ce que j’ai vu à Plaine Gommiers...
Une petite visite à Nan Gommiers m’a complètement convaincu que le développement et la reconstruction doit passer par les provinces. Rencontre avec un lieu et un homme magiques ! (lire la suite)
EPINGLÉS
De toute la terre le grand effarement, une création de Guy Régis Junior au festival d’Avignon
Biennale d’art de Venise : Haïti défie le destin
La richesse culturelle d'Haïti » selon Barbara Prézeau Stephenson
Média : présentation des travaux de « Haïti reporters »
Les quinze étudiants de la première promotion de « Haïti reporters », une formation pratique de 4 mois intensifs en journalisme et nouveaux médias, projetteront leurs travaux à la FOKAL le vendredi 10 juin à 17 heures. La projection des films et des webdocumentaires sera suivie d’une causerie avec les étudiants finissants qui témoigneront de leur expérience. (lire la suite)
Verite sou tanbou : yon seri fim ak deba sou jounalism envestigasyon
Sant entenasyonal pou jounalis (ICFJ), Ayiti Kale je ak FOKAL ap envite tout jounalis ak lòt moun ki enterese sou kesyon enfòmasyon ak envestigasyon vín patisipe nan yon seri pwojeksyon ak deba ke yap òganise nan FOKAL. Premye fim ki pral pwojte nan kad sa se « Le Monde selon Monsanto » ki te reyalize nan lane 2008 sou kesyon OGM (Organisme génétiquement modifié - oganism ki jenetikman modifye) ak agwobiznis. Fim sa se yon dokimantè franse sou yon antrepriz agwobiznis miltinasyonal ki rele Monsanto. (kontinye)
Amendement sur la nationalité : les jeunes du club VDF de Camp-Perrin s’interrogent…
Une quinzaine de jeunes du club de Camp-Perrin se sont réunis dimanche 15 mai 2011, à 10 h am, pour débattre des enjeux de l’amendement des articles sur nationalité multiple votée le lundi 9 mai par le Parlement haïtien. Cet amendement, s’il est promulgué, permettra aux Haïtiens d’adopter des nationalités étrangères autres que la nationalité haïtienne sans perdre cette dernière. L’amendement de la loi-mère a déchainé les passions chez les jeunes. (Lire la suite)
FOCUS
Ce que j’ai vu à Plaine Gommiers...
Une petite visite à Nan Gommiers m’a complètement convaincu que le développement et la reconstruction doit passer par les provinces. Rencontre avec un lieu et un homme magiques ! (lire la suite)
EPINGLÉS
De toute la terre le grand effarement, une création de Guy Régis Junior au festival d’Avignon
Biennale d’art de Venise : Haïti défie le destin
La richesse culturelle d'Haïti » selon Barbara Prézeau Stephenson
Média : présentation des travaux de « Haïti reporters »
Les quinze étudiants de la première promotion de « Haïti reporters », une formation pratique de 4 mois intensifs en journalisme et nouveaux médias, projetteront leurs travaux à la FOKAL le vendredi 10 juin à 17 heures. La projection des films et des webdocumentaires sera suivie d’une causerie avec les étudiants finissants qui témoigneront de leur expérience.
L’objectif de cette formation est que les étudiants apprennent les mécanismes de production de webdocumentaires, l’utilisation de YouTube et les méthodes du photojournalisme. Il s’agit aussi qu’ils apprennent à travailler en équipe et qu’ils développent leur connaissance du monde des médias ainsi que des questions politiques et sociales. Le but est également d’encourager l’esprit d’entreprise chez les journalistes de demain. Les professeurs sont des réalisateurs de film indépendant et de documentaire de Port-au-Prince, New York, Dakar, Paris, Londres et Amsterdam.
Les critères les plus importants qui ont déterminé la sélection des étudiants sont leur créativité et leur curiosité. Leur capacité de recherche et d’analyse des événements, la qualité de l’expression écrite et orale en français et créole ainsi que leur capacité à travailler de manière autonome ont également influencé leur sélection.
L’objectif de cette formation est que les étudiants apprennent les mécanismes de production de webdocumentaires, l’utilisation de YouTube et les méthodes du photojournalisme. Il s’agit aussi qu’ils apprennent à travailler en équipe et qu’ils développent leur connaissance du monde des médias ainsi que des questions politiques et sociales. Le but est également d’encourager l’esprit d’entreprise chez les journalistes de demain. Les professeurs sont des réalisateurs de film indépendant et de documentaire de Port-au-Prince, New York, Dakar, Paris, Londres et Amsterdam.
Les critères les plus importants qui ont déterminé la sélection des étudiants sont leur créativité et leur curiosité. Leur capacité de recherche et d’analyse des événements, la qualité de l’expression écrite et orale en français et créole ainsi que leur capacité à travailler de manière autonome ont également influencé leur sélection.
Verite sou tanbou : yon seri fim ak deba sou jounalism envestigasyon
Sant entenasyonal pou jounalis (ICFJ), Ayiti Kale je ak FOKAL ap envite tout jounalis ak lòt moun ki enterese sou kesyon enfòmasyon ak envestigasyon vín patisipe nan yon seri pwojeksyon ak deba ke yap òganise nan FOKAL.
« Verite sou tanbou » se tit yon seri fim fiksyon ak dokimantè sou kesyon ankèt ak jounalism envestigasyon. Inisyativ sa a se yon pwopozisyon ICFJ te fè. Kathie Klarreich ap travay an Ayiti pou ICFJ, pou fè fòmasyon pou jounalis ayisyen sou kesyon envestigasyon plizyè kote, sitou nan kad medya ki manm ANMH (Asosiasyon nasyonal media ayisyen) ak jounalis nan provens ansanm ak Asosyasyon jounalis ayisyen (AJH). Ayiti kale je bò pal se yon patenarya Alterpresse, SAKS, REFRAKA ak radyo kominotè kap travay ansanm e ki ap fòme tèt yo pou fouye zo nan kalalou sou kesyon rekonstriksyon Ayiti a. FOKAL li menm nan kad pwogram medya ke li genyen an, louvri espas li pou pwojeksyon yo epi patisipe nan òganizasyon rankont sa yo.
11 jen Le Monde Selon Monsanto 9 jiyè Le Pull-over Rouge
25 jen All the President’s Men 23 jiyè The Inside Job
6 dawout Envestigasyon natifnatal
Samdi 23 jiyè, nou pral pwojte “Inside Job” (2010), yon fim dokimantè Etazini sou kòripsyon sistemik nan sektè finansye ameriken an , youn nan koz ki kreye gwo kriz ekonimik mondyal nan lane 2008 la. Fim nan pral pwojte an angle ak soutit franse. Fim sa apenn jwenn pi gwo pri ozetazini pou dokimantè, sa ki rele yon « oscar ». Kaylanee Mam, youn nan moun ki te fè rechèch epi ki te nan ekip moun ki pwodwi fim lan, ap vini pou lanse fim lan nan FOKAL. Apre pwojeksyon fim nan, li pral pataje eksperyans li, ni sèlman wòl li jwe pou kouvri enfòmasyon men tou kòm yon moun ki leve nan Cambodge,yon kote ki gen anpil pwoblèm ki sanble ak pa Ayiti.
Anfen, pou kloti seri a, nou pral pwojte travay envestigasyon natif-natal ke jounalis kap travay ni nan Ayiti kale je, ni nan pwojè ICFJ sou zafè rekonstriksyon Ayiti a.
Pa bliye, tout pwojeksyon yo pral fèt nan sal FOKAL-Unesco a, an 4rèchak samdi nou te site yo.
(*) Ayiti Kale Je se yon patenarya Alterpresse, SAKS, REFRAKA ak radyo kominotè.
(*)International Center for Journalists gen plizyè patnè isit, pami yo ANMH ak AJH.
« Verite sou tanbou » se tit yon seri fim fiksyon ak dokimantè sou kesyon ankèt ak jounalism envestigasyon. Inisyativ sa a se yon pwopozisyon ICFJ te fè. Kathie Klarreich ap travay an Ayiti pou ICFJ, pou fè fòmasyon pou jounalis ayisyen sou kesyon envestigasyon plizyè kote, sitou nan kad medya ki manm ANMH (Asosiasyon nasyonal media ayisyen) ak jounalis nan provens ansanm ak Asosyasyon jounalis ayisyen (AJH). Ayiti kale je bò pal se yon patenarya Alterpresse, SAKS, REFRAKA ak radyo kominotè kap travay ansanm e ki ap fòme tèt yo pou fouye zo nan kalalou sou kesyon rekonstriksyon Ayiti a. FOKAL li menm nan kad pwogram medya ke li genyen an, louvri espas li pou pwojeksyon yo epi patisipe nan òganizasyon rankont sa yo.
4 SAMDI, 4 :00 nan aprè midi
11 jen Le Monde Selon Monsanto 9 jiyè Le Pull-over Rouge
25 jen All the President’s Men 23 jiyè The Inside Job
6 dawout Envestigasyon natifnatal
Premye fim ki pral pwojte nan kad sa se « Le Monde selon Monsanto » ki te reyalize nan lane 2008 sou kesyon OGM (Organisme génétiquement modifié - oganism ki jenetikman modifye) ak agwobiznis. Fim sa se yon dokimantè franse sou yon antrepriz agwobiznis miltinasyonal ki rele Monsanto.
Apre fim nan nou pral gen yon deba sou kesyon OGM an Ayiti. Nou pral gade kijan laprès te swiv kesyon semans Monsanto a an Ayiti epi tou nou pral tande nan ki nivo kesyon sa a rive an Ayiti. Nou pral tou pwofite montre kijan pou n ta fe yon envistagasyon sou kesyon sa a ankò, ki moun pou n al poze kesyon, kijan pou n al fouye kesyon sa a sou teren an,…
Dezyèm fim nou pral pwojte samdi 25 jen an se All the Presidents Men (1976), yon fim fiksyon Etazini sou eskandal politik "Watergate" ak sou de (2) jounalis ki te fè envestigasyon sou zafè sa. Fim nan pral pwojte an angle ak soutit franse. Yon deba pral fèt apre sou kesyon politik ak kriminalite, manipilasyon, elatriye.
Twazyèm fim nan ki se “Le Pull-Over Rouge” (1979) pral pwojte samdi 9 jiyè. Se yon fim fiksyon franse ki enspire de yon liv ki gen menm non an, kote otè a te fè yon ankèt sou arestasyon, pwosè ak egzekisyon Christian Ranucci pou yon krim li pa te fè. Deba pral fèt ak yon moun ki travay sou kesyon krim ansanm ak pòt pawòl lapolis lan. Deba sa a pral ankouraje jounalis yo voye je sou angajman politik ak kriminalite.Apre fim nan nou pral gen yon deba sou kesyon OGM an Ayiti. Nou pral gade kijan laprès te swiv kesyon semans Monsanto a an Ayiti epi tou nou pral tande nan ki nivo kesyon sa a rive an Ayiti. Nou pral tou pwofite montre kijan pou n ta fe yon envistagasyon sou kesyon sa a ankò, ki moun pou n al poze kesyon, kijan pou n al fouye kesyon sa a sou teren an,…
Dezyèm fim nou pral pwojte samdi 25 jen an se All the Presidents Men (1976), yon fim fiksyon Etazini sou eskandal politik "Watergate" ak sou de (2) jounalis ki te fè envestigasyon sou zafè sa. Fim nan pral pwojte an angle ak soutit franse. Yon deba pral fèt apre sou kesyon politik ak kriminalite, manipilasyon, elatriye.
Samdi 23 jiyè, nou pral pwojte “Inside Job” (2010), yon fim dokimantè Etazini sou kòripsyon sistemik nan sektè finansye ameriken an , youn nan koz ki kreye gwo kriz ekonimik mondyal nan lane 2008 la. Fim nan pral pwojte an angle ak soutit franse. Fim sa apenn jwenn pi gwo pri ozetazini pou dokimantè, sa ki rele yon « oscar ». Kaylanee Mam, youn nan moun ki te fè rechèch epi ki te nan ekip moun ki pwodwi fim lan, ap vini pou lanse fim lan nan FOKAL. Apre pwojeksyon fim nan, li pral pataje eksperyans li, ni sèlman wòl li jwe pou kouvri enfòmasyon men tou kòm yon moun ki leve nan Cambodge,yon kote ki gen anpil pwoblèm ki sanble ak pa Ayiti.
Anfen, pou kloti seri a, nou pral pwojte travay envestigasyon natif-natal ke jounalis kap travay ni nan Ayiti kale je, ni nan pwojè ICFJ sou zafè rekonstriksyon Ayiti a.
Pa bliye, tout pwojeksyon yo pral fèt nan sal FOKAL-Unesco a, an 4rèchak samdi nou te site yo.
(*) Ayiti Kale Je se yon patenarya Alterpresse, SAKS, REFRAKA ak radyo kominotè.
(*)International Center for Journalists gen plizyè patnè isit, pami yo ANMH ak AJH.
Amendement sur la nationalité : les jeunes du club VDF de Camp-Perrin s’interrogent…
Une quinzaine de jeunes du club de Camp-Perrin se sont réunis dimanche 15 mai 2011, à 10 h am, pour débattre des enjeux de l’amendement des articles sur nationalité multiple votée le lundi 9 mai par le Parlement haïtien. Cet amendement, s’il est promulgué, permettra aux Haïtiens d’adopter des nationalités étrangères autres que la nationalité haïtienne sans perdre cette dernière. L’amendement de la loi-mère a déchainé les passions chez les jeunes.
Les 2 animateurs du club ont débuté la séance par une mise en contexte de l’amendement de la Constitution de 1987, en rappelant les faits de l’actualité politique (déroulement du vote au Parlement, investiture du président Michel Martelly) et le contexte de la révision constitutionnelle (le lobbying de la diaspora haïtienne qui réclame cet amendement). Ensuite l’animateur principal a demandé aux jeunes de définir le mot « amendement ».
Amendement : définition
Selon un jeune, amender la Constitution veut dire la rénover, mais pas l’éliminer, y apporter des corrections nécessaires. Pour une jeune fille, c’est changer des lois, les modifier, adapter la Constitution avec l’évolution du temps, la mettre à jour. Correct!
A la question de savoir ce qu’ils ont retenu des amendements de la Constitution, la même fille garde en mémoire la distinction entre Haïtien de naissance (né sur le sol d’Haïti) et haïtien d’origine (né de parents haïtiens, en terre étrangère), l’intégration de la diaspora dans les affaires politiques du pays, l’intégration des femmes dans l’administration grâce au système de quota, le nivellement du mandat des parlementaires à 5 ans.
Une fille, particulièrement bien informée de la question, cite les articles 13-14-15 concernant les Haïtiens naturalisés et la double nationalité de la Constitution de 1987, qui ont été abrogés.
La même définit la double nationalité « comme la situation d’un citoyen haïtien ayant adopté une nationalité étrangère » mais précise : « Aux USA, si un enfant n’est pas déclaré à l’administration américaine dans les 3 jours après sa naissance, il ne pourra pas jouir du droit du sol ». Après avoir distribué des documents liés au sujet (extraits des articles de la Constitution de 1986 concernés par l’amendement, et 2 articles du journal Le Nouvelliste) à chacun des jeunes, les 2 animateurs les ont invités à réfléchir en ateliers, durant une trentaine de minutes, sur les 2 questions suivantes : 1. Quels sont, selon eux, les avantages de cette loi pour les bénéficiaires et le pays? 2. Quelles sont les préoccupations que cette loi suscite en eux?
Amendement : préoccupations des jeunes
Les 3 ateliers ont livré des résultats et jugements intéressants, et empreints de réalisme.
Le 1er groupe affirme que cet article favorisera l’investissement de la diaspora en Haïti, leur intégration dans le pays, les relations entre pays d’origine et pays d’accueil. Néanmoins, les jeunes de ce groupe jugent que, primo, il y a un risque d’infiltration d’un binational dans la politique d’Haïti au profit de son pays d’accueil (il serait en mission spéciale, commandée par le pays d’accueil); secundo, il y aurait des difficulté à le poursuivre devant la justice s’il se réfugie dans son pays d’accueil, après avoir commis un délit, un vol ou un crime; enfin il y aurait risque de confusion des lois dans la tête d’un binational.
[ndlr : L'article 12 du texte amendé stipule que « Tout Haïtien est soumis à l'ensemble des droits, devoirs et obligations attachés à sa nationalité haïtienne ». Selon le même article : « Aucun Haïtien ne peut faire prévaloir sa nationalité étrangère sur le territoire de la République d'Haïti»]
Le 2e groupe reconnait que cette loi facilitera le développement du pays, car elle incitera la diaspora à travailler pour Haïti, stimulera la collaboration entre leur pays d’origine et les pays d’accueil, bien que c’est à la diaspora qu’elle profite le plus puisqu’elle jouit de droits de citoyen et de libertés supérieures à l’Haïtien resté au pays, d’une plus grande liberté de circulation. Ils croient que l’article amendé peut être à la base de problèmes majeurs liés à la justice, et qu’il est une indignité pour le pays puisqu’il admet, selon leur perception, le principe qu’un Haïtien puisse rejeter ses racines.
Par contre, les articles sur la nationalité multiple font voir chez le groupe 3 une amélioration de l’image d’Haïti, un regain de confiance des binationaux envers Haïti, et la possibilité d’investissements de la diaspora dans l’éducation et la création d’emploi, une plus grande ouverture d’esprit des Haïtiens. Cependant, selon eux, ces amendements créent une forme de concurrence déloyale entre haïtien du pays et le binational qui est doublement protégé, privilégié. Un jeune a donné l’exemple paradoxal d’un binational que son pays d’accueil évacuera d’Haïti en cas de crise ou de catastrophes. Selon la perception de ces jeunes, le binational peut profiter des faiblesses des lois haïtiennes pour commettre des forfaits sur le territoire national qu’il lui serait impossible de commettre dans son pays d’accueil.
[ndlr : Selon un avocat du barreau de Port-au-Prince, tout Haïtien, même s’il détient une nationalité étrangère, peut être jugé par contumace, s’il ne se présente pas devant une cour de justice haïtienne pour répondre de ses actes. Le jour où il reviendra en Haïti, il sera arrêté et purgera sa peine comme la loi l’exige, en vertu de l’article 12 du texte amendé cité plus haut]
Par ailleurs, les 15 jeunes présents s’accordent tous sur un point : la limitation d’accès aux postes électifs et la restriction d’accès à des hautes fonctions politiques pour les Haïtiens jouissant d’une multinationalité. Ils croient que c’est une excellente mesure permettant d’éviter les dérives à cause des articles révisés ou abrogés.
[ndlr : L’amendement de la Constitution stipule que « Si les Haïtiens jouissant d'une nationalité étrangère vont pouvoir jouir de leurs droits civiques et politiques, ils ne pourront pas cependant accéder à certains postes, comme président de la République, ministre, sénateur et député »]
Débat en perspectives
Ensuite, le débat s’est éternisé sur des questionnements soulevés par les uns et les autres [une fille suggère même une enquête pour connaitre la motivation des naturalisé(e)s] et a dévié vers la loi sur les quotas de 30% de femmes dans l’administration publique et les structures politiques. Déjà un garçon pense (à tort) que c’est une loi dirigée contre le sexe masculin, une loi contre la compétence et le mérite. L’animateur du club a tôt fait de clore ce nouveau débat en promettant de l’ouvrir à leur prochaine réunion, ce week-end.
Jean-Gérard Anis, coordonnateur du projet VDF
Les 2 animateurs du club ont débuté la séance par une mise en contexte de l’amendement de la Constitution de 1987, en rappelant les faits de l’actualité politique (déroulement du vote au Parlement, investiture du président Michel Martelly) et le contexte de la révision constitutionnelle (le lobbying de la diaspora haïtienne qui réclame cet amendement). Ensuite l’animateur principal a demandé aux jeunes de définir le mot « amendement ».
Amendement : définition
Selon un jeune, amender la Constitution veut dire la rénover, mais pas l’éliminer, y apporter des corrections nécessaires. Pour une jeune fille, c’est changer des lois, les modifier, adapter la Constitution avec l’évolution du temps, la mettre à jour. Correct!
A la question de savoir ce qu’ils ont retenu des amendements de la Constitution, la même fille garde en mémoire la distinction entre Haïtien de naissance (né sur le sol d’Haïti) et haïtien d’origine (né de parents haïtiens, en terre étrangère), l’intégration de la diaspora dans les affaires politiques du pays, l’intégration des femmes dans l’administration grâce au système de quota, le nivellement du mandat des parlementaires à 5 ans.
Une fille, particulièrement bien informée de la question, cite les articles 13-14-15 concernant les Haïtiens naturalisés et la double nationalité de la Constitution de 1987, qui ont été abrogés.
La même définit la double nationalité « comme la situation d’un citoyen haïtien ayant adopté une nationalité étrangère » mais précise : « Aux USA, si un enfant n’est pas déclaré à l’administration américaine dans les 3 jours après sa naissance, il ne pourra pas jouir du droit du sol ». Après avoir distribué des documents liés au sujet (extraits des articles de la Constitution de 1986 concernés par l’amendement, et 2 articles du journal Le Nouvelliste) à chacun des jeunes, les 2 animateurs les ont invités à réfléchir en ateliers, durant une trentaine de minutes, sur les 2 questions suivantes : 1. Quels sont, selon eux, les avantages de cette loi pour les bénéficiaires et le pays? 2. Quelles sont les préoccupations que cette loi suscite en eux?
Amendement : préoccupations des jeunes
Les 3 ateliers ont livré des résultats et jugements intéressants, et empreints de réalisme.
Le 1er groupe affirme que cet article favorisera l’investissement de la diaspora en Haïti, leur intégration dans le pays, les relations entre pays d’origine et pays d’accueil. Néanmoins, les jeunes de ce groupe jugent que, primo, il y a un risque d’infiltration d’un binational dans la politique d’Haïti au profit de son pays d’accueil (il serait en mission spéciale, commandée par le pays d’accueil); secundo, il y aurait des difficulté à le poursuivre devant la justice s’il se réfugie dans son pays d’accueil, après avoir commis un délit, un vol ou un crime; enfin il y aurait risque de confusion des lois dans la tête d’un binational.
[ndlr : L'article 12 du texte amendé stipule que « Tout Haïtien est soumis à l'ensemble des droits, devoirs et obligations attachés à sa nationalité haïtienne ». Selon le même article : « Aucun Haïtien ne peut faire prévaloir sa nationalité étrangère sur le territoire de la République d'Haïti»]
Le 2e groupe reconnait que cette loi facilitera le développement du pays, car elle incitera la diaspora à travailler pour Haïti, stimulera la collaboration entre leur pays d’origine et les pays d’accueil, bien que c’est à la diaspora qu’elle profite le plus puisqu’elle jouit de droits de citoyen et de libertés supérieures à l’Haïtien resté au pays, d’une plus grande liberté de circulation. Ils croient que l’article amendé peut être à la base de problèmes majeurs liés à la justice, et qu’il est une indignité pour le pays puisqu’il admet, selon leur perception, le principe qu’un Haïtien puisse rejeter ses racines.
Par contre, les articles sur la nationalité multiple font voir chez le groupe 3 une amélioration de l’image d’Haïti, un regain de confiance des binationaux envers Haïti, et la possibilité d’investissements de la diaspora dans l’éducation et la création d’emploi, une plus grande ouverture d’esprit des Haïtiens. Cependant, selon eux, ces amendements créent une forme de concurrence déloyale entre haïtien du pays et le binational qui est doublement protégé, privilégié. Un jeune a donné l’exemple paradoxal d’un binational que son pays d’accueil évacuera d’Haïti en cas de crise ou de catastrophes. Selon la perception de ces jeunes, le binational peut profiter des faiblesses des lois haïtiennes pour commettre des forfaits sur le territoire national qu’il lui serait impossible de commettre dans son pays d’accueil.
[ndlr : Selon un avocat du barreau de Port-au-Prince, tout Haïtien, même s’il détient une nationalité étrangère, peut être jugé par contumace, s’il ne se présente pas devant une cour de justice haïtienne pour répondre de ses actes. Le jour où il reviendra en Haïti, il sera arrêté et purgera sa peine comme la loi l’exige, en vertu de l’article 12 du texte amendé cité plus haut]
Par ailleurs, les 15 jeunes présents s’accordent tous sur un point : la limitation d’accès aux postes électifs et la restriction d’accès à des hautes fonctions politiques pour les Haïtiens jouissant d’une multinationalité. Ils croient que c’est une excellente mesure permettant d’éviter les dérives à cause des articles révisés ou abrogés.
[ndlr : L’amendement de la Constitution stipule que « Si les Haïtiens jouissant d'une nationalité étrangère vont pouvoir jouir de leurs droits civiques et politiques, ils ne pourront pas cependant accéder à certains postes, comme président de la République, ministre, sénateur et député »]
Débat en perspectives
Ensuite, le débat s’est éternisé sur des questionnements soulevés par les uns et les autres [une fille suggère même une enquête pour connaitre la motivation des naturalisé(e)s] et a dévié vers la loi sur les quotas de 30% de femmes dans l’administration publique et les structures politiques. Déjà un garçon pense (à tort) que c’est une loi dirigée contre le sexe masculin, une loi contre la compétence et le mérite. L’animateur du club a tôt fait de clore ce nouveau débat en promettant de l’ouvrir à leur prochaine réunion, ce week-end.
Jean-Gérard Anis, coordonnateur du projet VDF
Ce que j’ai vu à Plaine Gommiers...
Une petite visite à Nan Gommiers m’a complètement convaincu que le développement et la reconstruction doit passer par les provinces. Rencontre avec un lieu et un homme magiques !
Cours d’agriculture
Le samedi 28 mai 2011, ma femme m’a invité aux Gommiers, section communale des Roseaux mieux connue sous le nom de Nan Gommiers ou Plaine Gommiers, située à une dizaine de kilomètres de Jérémie (département de la Grand’Anse). Ce n’était pas la première fois que je voyais Nan Gommiers avec son immense plage de sable gris, sa mer d’un bleu inégalé (j’ai envie de dire immaculé), ses cocotiers, son chaud soleil et sa longue chaine de maisons traditionnelles recouvertes de pailles tout le long de la plage. J’avais toujours pensé que c’était là tout un patrimoine naturel non-exploité. Gommiers a un potentiel touristique énorme !
Mais ce jour-là, j’ai vu mieux. J’ai rencontré M. Jean-Marie Pamphile.
Arrivés dans la vaste plaine sur des taxis-moto, une petite fille nous conduisit jusqu’à la Source, petite localité où notre hôte cultive un demi-carreau de terre. Mon ami Ronald Sanon, qui nous accompagnait, nous fit savoir qu’à l’entrée de la Source il y avait la première Caserne de la Grand’Anse. M. Jean-Marie Pamphile, d’une gentillesse extrême nous expliqua les techniques de préparation de sol, sa technique d’arrosage, les saisons, la préparation des semences, le greffage, etc.
La réserve
Après ce petit cours d’agronomie, nous nous rendîmes sur son habitation, sur la route Nationale # 7. Quatre amandiers des Indes étalent leur feuillage et nous firent la révérence, deux gros réchauds solaires préparaient déjà notre déjeuner. Nous visitâmes l’habitation. Nous vîmes des arbres géants bicentenaires, des espèces en voie de disparition comme la sapotille, des campêches, des roucous, des citrus (dont le très rare bergamotier), une plante décorative grimpante dont la fleur est plus jolie sèche que verte, des mangues énormes (mango-kè-bèf), d’autres plus petites (mango-yil, mango-kanèl..) et même un manguier inconnu dont le fruit allie la couleur de la mango-kanèl à la forme et la grosseur des mango-yil ! Je ne vous parle là que des spécialités, bien sûr il y avait un champs d’arbres-véritables, bien sûr il y avait des gombos pour le bon tonm-tonm de Jérémie ; bien sûr il y avait des ruches et une porcherie, des anacardiers (pòmkajou ou nwa kajou), des poivrons, des aubergines, des citrouilles des corossoliers, des avocatiers, trois variétés de cachimans, etc. Toute une réserve de plantes pour le pays !
Le transformateur
M. Jean-Marie Pamphile est un transformateur agricole hors pair. Il travaille avec plusieurs organisations locales et la direction départementale du Ministère de l’Agriculture, des Ressources Naturelles et du Développement Rural. Aidé par la Fondation Haïti Partage et quelques autres partenaires locaux, dont le groupe Citoyens en Action (Projet Mutuel Solidarité), il fabrique du miel, de l’hydromel, plusieurs variétés de vins, du poisson fumé et des spécialités dont il garde jalousement le secret : l’huile de piment et le très fameux Zokoblay, boisson alcoolisée reputée aphrodisiaque par excellence, qui, en plus de nos écorces célèbres connues de tous, contient des racines de safran et l’organe reproducteur d’une tortue karèt !
L’artiste agricole
J’ai appris à me passer de fatigue musculaire, d’ambrosoli, de sweety et d’autres jus emboîtés pleins de colorants grâce à un breuvage paysan très simple : ½ gallon d’eau, ½ tasse de miel et du jus de citron (cinq au moins) ; j’ai savouré un lever et un coucher de soleil sur la même mer ; j’ai appris toute une série de nouvelles anecdotes sur Antoine Lan Gommiers, l’ un des rares haïtiens à avoir vu plus loin que le bout de son nez ; j’ai appris pour la belle Fifine et les Kon-m-parèt de Jérémie ; j’ai appris pour La Pèsonn de Syto Cavé... M. Jean-Marie Pamphile, fin causeur et véritable patrimoine humain, s’autoproclame artiste agricole. Son rêve est de faire de sa petite ferme un Centre culturel et un site touristique de niveau international !
Il y a des parfois (comme dirait l’écrivain Ernest Pépin), ce que l’on cherche à vingt mille lieues se trouve là sous nos yeux ; les rêves que vous faites pour des lendemains qui chantent prennent déjà pied dans la réalité. Mais vous ne le savez pas, vous ne voulez pas le savoir. Ce que j’ai vu à Plaine Gommiers, c’est la voie de la reconstruction toute indiquée. Il faudrait brûler toutes les paperasseries, tous les textes de projets débiles et les formules-panacée importées pour la guérison d’Haïti, toutes les résolutions onusiennes, je dis TOUT, pour se consacrer au développement déjà en marche dans les provinces.
Évains Wêche
lundi 6 juin 2011
Arts et culture : programme de juin 2011
FOKAL ARTS ET CULTURE
fous de livres et ivres de musique !
Rencontres littéraires, spectacles, films, concerts, débats, exposition...
Arts et culture, la BMC et l'American Corner
vous proposent une programmation spéciale
Livres en Folie et Fête de la Musique...
CALENDRIER
jeudi 2 juin - 5 h pm - Littératures
conférence de Pierre Bayard : Pour une critique interventionniste
lundi 6 juin - 5 h pm - Urbanisme
présentation de Nicolas Frapolli et Mati Paryski
Quelques outils urbanistiques (belge et français) pour la régénération de quartiers (avec et sans grande valeur patrimoniale)
Quelques outils urbanistiques (belge et français) pour la régénération de quartiers (avec et sans grande valeur patrimoniale)
lundi 6 juin - 5 h pm - CinéFokal cycle Haïti
Le Faiseur de fanaux, suivi de Saint Jacques Ogou, mythe et réalité
mardi 7 juin - 5 h pm - CinéFokal cycle Média
projection-débat : Goudou Goudou, les voix ignorées de la reconstruction
mercredi 8 juin - 5 h pm - Littératures
conférence de Michèle D. Pierre-Louis : Qu'est-ce qu'un conte ?
jeudi 9 juin - 2 h pm - Hip Hop
Ciné-club American Corner : 8 Mile
jeudi 9 juin - 6 h pm - Littératures
Spectacle Dream deffered, par le Petit Lectorat
vendredi 10 juin - 5 h pm - Média
Projection spéciale : Les films de Haïti Reporters
lundi 13 juin - 5 h pm - Littératures
CinéFokal : Truman Capote
mardi 14 juin - 5 h pm - Fête de la Musique
CinéFokal : Le Salon de musique
jeudi 16 juin - 2 h pm - Hip Hop
Ciné-club American Corner : Notorious B.I.G.
du 16 au 24 juin - Livres en Folie
BMC : Exposition de livres en anglais sur Haïti
jeudi 16 juin - 6 h pm - Livres en Folie
Spectacle Ayiti avec Daniel Marcelin
vendredi 17 juin - 5 h pm - Livres en Folie
Le club de lecture de la BMC lit les nouveautés
Lundi 20 juin - 5 h pm - Fête de la Musique
CinéFokal : Le Maître de musique
mardi 21 juin - 6 h pm - Fête de la Musique
Concert : Troubadours du sud
mercredi 22 juin - 5 h pm - Livres en Folie
Questions-Réponses entre les membres de la BMC et Emmelie Prophète
autour de son livre « Le reste du temps »
vendredi 24 juin - 4 h pm - Littératures et cinémas
Projection spéciale : Une étrange Cathédrale dans la graisse des Ténèbres
JEUDI 23 JUIN LIVRES EN FOLIE - PARC HISTORIQUE DE LA CANNE A SUCRE
vendredi 24 juin - 6 h pm - Fête de la Musique
Wooly Saint Louis et Renette Désir
samedi 25 juin - 6 h pm - Fête de la Musique
Concert Baby Stars ?... Abijazz, Alexandra Cédoine, Stéphanie Bigord, Zatrap
lundi 27 juin - 5 h pm - CinéFokal
Démocraties et dictatures : V pour Vendetta
mercredi 28 juin - 4 h pm - Hip Hop : Match de débat Vague du Futur
Le Hip Hop est une musique moralement responsable
mercredi 28 juin - 6 h pm - Hip Hop
Concert American Corner : Mystik 703
jeudi 30 juin - 2 h pm - Hip Hop
Ciné-club American Corner : Poetic Justice
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EVENEMENTS
SALLE FOKAL UNESCO
Quelques outils urbanistiques (belge et français) pour la régénération de quartiers (avec et sans grande valeur patrimoniale), une présentation proposée par Nicolas Frapolli et Mati Paryski, de l'association Quartiers pour Haïti
Dans le cadre du Projet de Rénovation du Quartier Gingerbread de Port-au-Prince, la Fokal reçoit une mission belge composée des architectes et urbanistes Florence Vanden Eede, Nicolas Frapolli et Mati Paryski. Cette mission vient effectuer une étude préliminaire pour la réalisation d'un schéma d'aménagement urbain du Quartier Gingerbread.
Afin de mieux sensibiliser le public en général et les professionnels évoluant dans le champ de l'urbanisme en particulier, Nicolas Frapolli et Mati Paryski feront une présentation qui tournera autour des points suivants : Règlement Communal zoné du quartier Tedelt à Bruxelles; Contrat de quartier « Koelbelberg Historique » à Bruxelles; Aire de Mise en Valeur de l'Architecture et du Patrimoine (Roubaix, Agde...)
Quartiers pour Haïti a été créé pour mobiliser le secteur professionnel de la construction face à la catastrophe majeure qui a eu lieu en Haïti le 12 janvier 2010. Les professionnels membres de cette association sont convaincus que toutes les compétences techniques en termes d'architecture, d'urbanisme, de construction, de génie civil seront nécessaires pour venir en aide aux Haïtiens et que la mobilisation des acteurs de leur secteur doit surtout être portée sur le long terme et sur le partage de connaissances techniques. L'objectif de l'association est donc de servir de plate-forme à la mise en synergie d'initiatives liées à la reconstruction.
QU'EST-CE QU'UN CONTE ?, une conférence proposée par Michèle D. Pierre-Louis
Les différentes définitions du « conte » seront passées en revue ainsi que ses fonctions les plus connues : pédagogique, psychologique, initiatique, et ludique. Des exemples seront puisés dans le répertoire haïtien et dans celui d'autres pays pour en montrer le caractère universel, quelles que soient les spécificités et adaptations locales.
Reprise d'une conférence offerte aux Cayes le 13 mars 2011 par Michèle D. Pierre-Louis à l'occasion du Festival de contes « Krik Krak » organisé par une organisation de jeunes de la ville, « Akoustik Productions ». Ce festival a été l'occasion de mobiliser les gens de la ville autour de pratiques culturelles qui ont tendance à disparaître telles que séances de « lodyans », de « krik krak » et de chants en plein air sur la place publique. Diseurs et diseuses se sont succédé en créant une ambiance festive dans la ville et en attirant une foule de curieux.
LES FILMS DE HAÏTI REPORTERS, une projection proposée par Haïti Reporters dans le cadre du programme média de Fokal
Les quinze étudiants de la première promotion de « Haïti reporters », une formation pratique de 4 mois intensifs en journalisme et nouveaux médias, projetteront leurs films et leur webdocumentaires. La projection sera suivie d'une causerie avec les étudiants finissants qui témoigneront de leur expérience. L'objectif de cette formation est d'initier les étudiants aux mécanismes de production de webdocumentaires, à l'utilisation de You Tube et aux méthodes du photojournalisme. Il s'agit aussi qu'ils apprennent à travailler en équipe et qu'ils développent leur connaissance du monde des médias, ainsi que des questions politiques et sociales. Le but est également d'encourager l'esprit d'entreprise chez les journalistes de demain. Les professeurs sont des réalisateurs de films indépendants et de documentaires de Port-au-Prince, New York, Dakar, Paris, Londres et Amsterdam.
Les critères les plus importants qui ont déterminé la sélection des étudiants sont leur créativité et leur curiosité. Leur capacité de recherche et d'analyse des événements, la qualité de l'expression écrite et orale en français et créole ainsi que leur capacité à travailler de manière autonome ont également influencé leur sélection.
UNE ÉTRANGE CATHÉDRALE DANS LA GRAISSE DES TÉNÈBRES, un film de Charles Najman, France, Haiti, 78 min, 2011, VOF
Produit par Gilles Le Mao - La Huit et les Productions Fanal
Ce film est une évocation du terrible séisme qui a ravagé la capitale d'Haïti le 12 janvier 2010, à travers la voix du plus grand poète haïtien vivant, Frankétienne, et de sa pièce prémonitoire « Le piège ». Tourné dans la grande cathédrale en ruines de Port-au-Prince, ce film est un chant de vie et de mort, une réponse poétique à la tragédie et au désespoir d'un peuple qui n'en finit pas de faire le deuil des 250 000 morts du tremblement de terre.
Une production La Huit, en coproduction avec Les Productions Fanal et Trace TV, avec la participation de TV5 Monde et de l'Ambassade de France en Haïti, avec le soutien de la Région Ile-de-France, du Centre national du cinéma et de l'image animée (CNC), de la Procirep, de l'Angoa et de la Fokal
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CINEFOKAL
SALLE FOKAL UNESCO - ENTREE LIBRE
LUNDI 6 JUIN - 5 H PM - CINEFOKAL - CYCLE HAITI
LE FAISEUR DE FANAUX, réalisé par Arnold Antonin, court métrage documentaire, Haïti, 14 min, 2001, VOSTF
C'est l'histoire d'un garçon de 15 ans. II fabrique comme tant d'autres de son âge ces maisonnettes en papier qui illuminent les routes de Port-au-Prince à l'approche des fêtes de Noël. Incroyable maquettiste, il rêve de devenir architecte. Mais il ne le deviendra jamais car il est analphabète.
Ce court métrage présente avec tendresse la vie des enfants d'un des bidonvilles de Bourdon et est aussi un parfait manuel du fabriquant de fanaux à l'usage de tous les enfants du monde
suivi de
Document ethnographique sur le Vodou, réalisé avec la participation de Laënnec Hurbon et de Frantz Voltaire, qui donne à voir le pèlerinage annuel de Saint Jacques à la plaine du Nord en Haïti
Ce pèlerinage est notamment connu pour son bassin Saint-Jacques qui devient le théâtre d'un rituel en l'honneur d'Ogou, le loa guerrier.
GOUDOU GOUDOU, LES VOIX IGNORÉES DE LA RECONSTRUCTION, webdocumentaire réalisé par Benoît Cassegrain et Giordano Cossu
co-produit par RFI, la Fondation de France et Reporters sans Frontières
Une projection débat proposée par Alterpresse dans le cadre de la journée latino-américaine de la presse
Après le séisme du 12 janvier 2010, cinq journalistes de radios locales de Port-au-Prince nous entraînent sur le terrain pendant la réalisation de leurs reportages. Depuis près d'un an, ils sont confrontés à la nouvelle situation qu'a entraînée le tremblement de terre. Leur métier les pousse à être critiques, à interroger les différents protagonistes et à poser les questions essentielles. Ce sont de jeunes citoyens haïtiens fortement marqués par ce drame et, ils nous livrent aussi leurs points de vue et leurs sentiments personnels. Avec eux, ce sont cinq thématiques essentielles liées à la reconstruction qui sont abordées :
Ralph Joseph nous emmène dans plusieurs camps de Port-au-Prince et retrace la vie difficile des sinistrés.
Mc Haendel Paulemon aborde la gestion des débris et de la reconstruction, tâchant de comprendre pourquoi le déblaiement et la reconstruction connaissent de telles lenteurs.
Alors que l'épidémie de choléra fait ravage, Orpha Dessources enquête dans son quartier bidonville. Que ressentent les gens par rapport à cette nouvelle maladie, inconnue de la plupart d'entre eux ?
Eloge Milfort, lui, mène une délicate enquête sur l'impact de l'action des ONG, pour comprendre les changements qu'engendre leur forte présence sur le marché du travail, sur le coût de la vie et pourquoi la perception des haïtiens vis-à-vis de ces organisations a profondément changé en quelques mois. Après le tremblement de terre, de nombreux artistes ont utilisé leur talent pour s'exprimer.
Roberson Alphonse nous emmène sur le terrain de l'art et de l'engagement des artistes. Il présente un tagueur de la capitale, Jerry, qui peint sur les murs de la ville des situations de la vie post-séisme Nous découvrons également différentes formes « d'art engagé ».
TRUMAN CAPOTE (titre original : Capote), fiction, réalisé par Bennett Miller, USA - CANADA, 1h50min, 2005, VF
En novembre 1959, l'écrivain Truman Capote, l'auteur de Diamants sur canapé et personnalité très en vue, apprend dans le New York Times le meurtre de quatre membres d'une famille de fermiers du Kansas. Ce genre de fait divers n'est pas rare, mais celui-ci l'intrigue. En précurseur, il pense qu'une histoire vraie peut être aussi passionnante qu'une fiction si elle est bien racontée. Il voit là l'occasion de vérifier sa théorie de tester sa théorie de la « non fiction novel » : le roman-document qui applique au journalisme d'enquête, avec son exigence d'exactitude absolue, toutes les techniques de la narration romanesque. Il persuade alors le magazine The New Yorker de l'envoyer au Kansas et s'y installe pour travailler sur son prochain livre De sang froid.
« Si j'avais su ce que j'allais avoir à endurer au long des six ans qu'il m'a pris, je n'aurais jamais commencé ce livre ». Capote s'était lancé dans une enquête sur un meurtre non élucidé. Tout a changé pour lui quand les meurtriers ont été arrêtés et qu'il s'est retrouvé en face d'eux. Il ne s'agissait plus de reconstituer à partir du meurtre la vie d'une petite ville du Kansas, mais d'affronter deux hommes dont un, Perry Smith, lui est devenu proche, comme une sorte de frère monstrueux. « Comme si, dit-il, nous avions été élevés ensemble dans la même maison, et que j'en étais sorti, moi, par la porte de devant, et lui par la porte de derrière. » Deux hommes qui ont bientôt été jugés, condamnés, et dont il a compris qu'il devrait, pour écrire son livre, les accompagner jusqu'à la mort. C'est à partir de là que cette histoire, qui n'est pas dans le roman De sang-froid, mais qui est l'histoire du roman De sang-froid, et que raconte le film, devient réellement passionnante. De 1960 à 1965, Capote a vécu dans un état d'angoisse atroce un insoluble dilemme moral. Il désirait passionnément terminer et publier son livre, que tout le monde attendait et qu'il savait devoir être un chef-d'œuvre. Mais il fallait pour qu'il le termine que l'histoire soit elle-même terminée, c'est-à-dire que soient pendus deux hommes qui le tenaient pour leur bienfaiteur. Son avenir, son accomplissement d'écrivain étaient suspendus à leur mort, et tout en réconfortant Perry et Dick, tout en les assurant d'une amitié qui, au moins en ce qui concerne Perry, était sincère, il priait et demandait à ses proches de croiser les doigts pour que leurs appels soient rejetés et qu'on leur passe enfin la corde au cou...
LE SALON DE MUSIQUE (Titre original : Jalsaghar), fiction, réalisé par Satyajit Ray, Inde, 1h40min, 1958, VOSTF
Roy est un aristocrate, propriétaire terrien oisif. Âgé, assis sur la terrasse de son palais, le regard vide, il songe à sa grandeur passée : à cette époque, il comblait sa passion pour la musique et la danse en organisant dans le salon de musique des réceptions somptueuses, et de plus en plus ruineuses. Son épouse et son fils sont morts noyés dans les graves inondations qui ont ravagé la région, détruisant une partie de ses terres. Depuis, désespéré, Roy a fermé son salon de musique et mène une vie de reclus..
Or, un jour, pour contrarier son voisin Ganguli, usurier enrichi, représentant de la classe bourgeoise grossière et inculte pour qui il n'éprouve que mépris, Roy va de nouveau ouvrir son salon de musique, au grand désespoir de son intendant qui tente de lui dire qu'il ne reste plus d'argent. Sourd à ses conseils, Roy va dilapider les maigres revenus de la dernière récolte. Il exige les meilleurs musiciens et la plus grande danseuse du pays pour animer la soirée. Comblé, imposant à Ganguli une humiliation publique, Roy s'enivre. Au petit matin, définitivement ruiné, il part sur son cheval blanc qu'il n'avait pas monté depuis des décennies. Inexorablement, il chevauche sur la plage vers sa destinée...
Satyagit Ray radiographie la chute d'un homme tourmenté par une passion. Impérieuse, celle-ci le dévide peu à peu du reste de l'humanité jusqu'à la chute pathétique et attendue. Le film peut s'envisager à la fois comme réflexion pour raconter un récit intime fait de souvenirs et des traces d'un monde qui disparaît (l'aristocratie indienne face à la montée de la bourgeoisie, la perte de l'enfant) mais aussi comme une expérience réussie d'incarner un long chant musical ininterrompu et infini, avec les moyens du cinéma.
LE MAITRE DE MUSIQUE, fiction, réalisé par Gérard Corbiau, France, Belgique, 1h30min, 1988, VF
Au début du XXe siècle, retiré dans sa riche villa, le célèbre chanteur ténor Joachim Dallayrac se consacre avec exigence à la formation musicale d'une jeune soprano, Sophie, et d'un jeune voyou, Jean, qu'il trouve doué. Les deux élèves se lient et chercheront à remporter le concours de chant organisé par le prince Scotti, rival de leur maître et dont le candidat a une voix étrangement proche de celle de Jean.
L'idée du film est née d'une collaboration entre le cinéaste et le baryton-basse José Van Dam, une des plus belle voix de son temps. Dans une interview, l'artiste avait dit : « Dans 4 ou 5 ans, j'arrêterai peut-être le chant et je me consacrerai à de jeunes élèves, parmi les plus brillants, que j'essaierai de former » Cette phrase trotta dans la tête de Corbiau qui se mit à écrire un film sur la transmission du savoir. Véritable héroïne du film, la musique est mise à l'honneur à travers une approche didactique explicite, soutenue par le personnage de Dallayrac, qu'incarne José Van Dam avec une intelligence et un talent immense. Les pièces étudiées par Dallayrac et ses élèves deviennent infiniment plus proches du spectateur à travers "la découverte de l'intérieur" que le film met en avant. Loin de constituer une trame sonore, la musique se présente comme un être vivant qui irrigue et alimente les rapports entre les personnages, qui souligne les sentiments, qui explique les passions et résout les incertitudes.
V POUR VENDETTA (Titre original : V for Vendetta), fiction, réalisé par James McTeigue, USA, 2h10min, 2005
L'action se situe à Londres dans une société de l'après-guerre nucléaire, devenue dictatoriale, écrasant toute utopie. Un combattant de la liberté cherche à mettre en place un changement politique et social en menant une violente vendetta personnelle contre le gouvernement fasciste en place. Ce justicier implacable signe ses actes de la lettre V.
Obsédé par le souvenir d'une culture désormais interdite et disparue, cruel et terriblement intelligent, V. s'attaque aux plus forts symboles de la dictature, animé par un immense désir de vengeance et une indicible haine. La police du Commandeur est sommée de mettre fin à ses agissements au plus vite...
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CINE-CLUB AMERICAN CORNER
MOIS DU HIP HOP
SALLE FOKAL UNESCO - ENTREE LIBRE
8 MILE, réalisé par Curtis Hanson, USA, 1h51min, 2001, VOSTF
A Detroit, en 1995, Jimmy Smith Jr. a des rêves plein la tête, mais il lui manque encore les mots pour les exprimer. Sa vie d'adolescent se déroule entre banlieue blanche et quartiers noirs, le long de cette ligne de démarcation que l'on nomme 8 Mile Road. Pour le personnage de Jimmy, Eight Mile Road représente la barrière psychologique qui l'empêche d'accomplir ce pour quoi il se croit doué (ou comment rejeter la faute sur une espèce de bouc émissaire pour se convaincre de son talent...) En dépit de tous ses efforts, Jimmy n'a jamais franchi cette barrière symbolique et continue d'accumuler les déboires familiaux, professionnels et sentimentaux. Malmené entre problèmes familiaux, affectifs, professionnels, seul son talent de rappeur semble à ses yeux être la solution miracle... Un jour, il participe à un clash - une joute oratoire de rappeurs - Le principe ? Deux rappeurs s'affrontent tour à tour, munis de quarante-cinq secondes pour enfoncer son adversaire sous les rimes improvisées. Version officielle du combat des rues quotidien, où les serials rimeurs donnent corps à leur rage de vivre sans pour autant en venir aux mains. Paralysé par le trac, il reste muet et doit quitter la scène sous les huées de la foule. Cette nouvelle humiliation l'oblige à un salutaire examen de conscience, avant de régler enfin ses comptes avec le passé lors d'un fracassant come-back...
8 Mile honore le rap et le hip-hop, le dépouillant des plus gros clichés pour n'en garder que l'essentiel : la musique sert à s'exprimer.
NOTORIOUS B.I.G., réalisé par George Tillman Jr., USA, 1h55min, 2009, VOSTF
Notorious B.I.G. suit la remarquable ascension de Christopher Wallace, qui, en quelques mois, va passer des rues malfamées de Brooklyn au statut de légende du hip-hop.
Décortiquant le mythe, douze ans après sa disparition tragique, ce film révèle le tumultueux et trop bref parcours d'un jeune homme déterminé à réussir et incroyablement talentueux. Ses paroles rappées, décrivant une vie de rue citadine à la vérité crue et aux rimes percutantes, vont devenir l'emblème d'une génération entière et de ses aspirations à une vie meilleure. Son héritage musical restera comme l'une des oeuvres personnelles les plus importantes de l'histoire du hip-hop.
POETIC JUSTICE, réalisé par John Singleton, USA, 1h49, 1993, VOSTF
Depuis que son petit ami s'est fait tuer sous ses yeux, Justice, qui travaille dans un salon de coiffure d'un quartier noir et pauvre de Los Angeles, n'a plus vraiment goût à la vie. Dès sa plus tendre enfance, elle a été confrontée aux plus dures réalités : l'alcoolisme de sa mère, l'obligation de s'élever presque seule, la violence et l'avenir sans espoir. Refermée sur elle-même, elle écrit des poèmes. A l'occasion d'un déplacement professionnel à Oakland, Iesha, sa meilleure amie, lui propose de faire le voyage avec elle et deux postiers qui doivent convoyer un camion de courrier au même endroit, son flirt Chicago et Lucky, un jeune père immature qui rêve de devenir rappeur. Les voilà partis tous les quatre sur la route. Au hasard de son chemin, la petite équipe rencontre une fête de famille à laquelle elle s'invite. Obligés de mentir sur leur identité, Iesha et Chicago se présentent comme jeunes mariés et Justice et Lucky comme un couple.
D'autres situations permettront à Justice et Lucky de se connaître, et peu à peu de s'attacher l'un à l'autre. Lorsqu'ils arriveront à destination, ce n'est pas seulement un banal voyage que tous auront accompli : Lucky sera devenu responsable, Iesha et Chicago se seront séparés et Justice sera revenue à la vie...
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IVRES DE MUSIQUE
ENTREE SUR INVITATION A RETIRER A LA FOKAL
MARDI 21 JUIN - 6 H PM - SALLE FOKAL UNESCO
SPECIAL FETE DE LA MUSIQUE : TROUBADOURS DU SUD
un concert proposé par Akoustik Productions
Né en 1968 à Saint Louis du Sud, guitariste, chanteur compositeur, arrangeur, parolier, il fut musicien du groupe Kaskad dans les années 90, et maestro fondateur du groupe Spark de 1997 à 2000. Il joue maintenant avec son propre groupe, Badou Badou.
Le groupe est créé à Brooklyn-New York en 1987. Il a un assez vaste répertoire d'anciennes chansons de notre patrimoine déjà popularisées, des airs américains, espagnols et également leurs propres créations. La conquête des cœurs amoureux, des amants de la sérénade ne va pas tarder... Les mélomanes de New York, Boston, Montréal, Miami et d'Haïti les réclament afin d'animer des soirées traditionnelles, sans compter mariages, graduations, anniversaires etc. 24 ans après, l'intention est restée la même. Toutrèl joue le folk pour le plaisir de tout un chacun. Beaucoup moins de décibels pour la santé des oreilles...
Né aux Cayes en 1958, Roustan est musicien de profession depuis environ trois décennies ; sa carrière musicale débuta avec le groupe Mirama de Port-Salut. Il fit aussi partie du groupe Kaskad et du groupe Cosmos Band de Port-salut. Roustan est un homme simple très connu du monde musical cayen.
VENDREDI 24 JUIN - 6 H PM - JARDINS DE LA FOKAL
SPECIAL FETE DE LA MUSIQUE : WOOLY SAINT LOUIS ET RENETTE DESIR
Wooly, considéré comme le « Brassens haïtien », s'est d'abord fait un nom en participant à des soirées musicales et littéraires au Tropical et à l'Océane, des restaurants de Port-au-Prince fréquentés par les artistes. Il se taille tout de suite une place importante sur la scène musicale haïtienne avec son premier album qui inclut les textes créoles de Georges Castera, Syto Cavé, Lyonel Trouillot, James Noël, Pierre Richard Narcisse, Frankétienne et Gary Augustin (Quand la parole se fait chanson, Mai 2005). L'artiste multipliera ensuite les concerts à l'Institut français d'Haïti, à la FOKAL et dans d'autres espaces artistiques et culturels du pays. Voilà l'éloge que fait de lui Denise Bernhardt, Sociétaire des poètes français:
"Le chant de Wooly est d'une tendresse aux inflexions qui chavirent, d'une sensualité profonde. C'est une voix amoureuse, qui reste douce sans agressivité ni révolte, même quand elle aborde des textes où la situation douloureuse d'Haïti transparaît à chaque instant. Ici, les mots ont fait l'amour avec la musique et du ventre chaud des guitares ont jailli les chansons avec des bruits de sources, des murmures de fontaines, puis elles sont allées chercher la voix dans l'ombre pourpre des poitrines. Seule la mélodie est souveraine, car l'artiste, quelque soit son domaine, a pour mission de dire la réalité, mais en la transfigurant à travers le prisme de son ressenti. Ainsi, il apporte à la vie ses propres nuances, l'irisation de sa pensée, les palpitations incomparables de son horloge de chair. Son chant, fleuve d'ombre se mêlant à la mer, efface sans violence, les pleurs les souffrances et les cris éperdus des hommes tourmentés. Dans ce premier opus, la guitare de Wooly vibre sous ses doigts et se métamorphose en la femme éternelle où l'élan créateur se reconstitue, puisant sa force à la source inépuisable de la vie. "
Selon l'écrivain Gary Victor, "Ce natif de la Petite Rivière de l'Artibonite (au nord d'Haïti) a une capacité surprenante d'entrer dans l'univers des mots, dans les rêves et les fantasmes des poètes pour créer en notes toute la gamme des sentiments qui peuvent agiter l'être humain."
Wooly, c'est une belle manière de mettre la poésie dans la rue... (Lyonel Trouillot - 13 août 2008)
Comme beaucoup des talents haïtiens d'aujourd'hui, elle commence à chanter dans la chorale de son église, au sein de laquelle elle fait l'apprentissage du solfège. Par la suite, elle choisit d'intégrer l'académie de musique Vision Nouvelle pour enrichir sa formation classique grâce au violon. Elle intègre la chorale Teknonvox et révèle ainsi au public sa voix hors du commun.
Fortement imprégnée par les chants évangéliques qu'elle pratique régulièrement, Renette est également influencée par le reggae jamaïquain que son frère fait résonner dans la maison tout au long de son enfance. Plus tard, son cours de danse lui apprend à connaître et à apprécier les rythmes folkloriques haïtiens. Tous ces genres hétéroclites se retrouvent dans sa musique pour aboutir à un style qui lui est propre.
Elle rencontre l'écrivain Jean Claude Martineau qui devient le compositeur de la plupart de ses musiques et commence alors à se produire sur des scènes grand public en Haïti ainsi qu'à l'international. Elle a ainsi fait partie des invités du Parc de la Villette à Paris dans le cadre du Marché International du Noël Tropical en novembre 2009. La puissance et la maîtrise de sa voix étonnent et charment les auditeurs à chacune de ses performances. La justesse de ses interprétations ont vite fait d'elle l'artiste de référence du Ministère de la Culture et de la Communication ainsi que du Ministère à la Condition Féminine et aux Droits des femmes.
Rescapée du séisme ayant frappé Haïti le 12 janvier 2010, Renette, après avoir passé 24 heures sous les décombres de son Université, a été sollicitée par la Ministre de la Culture pour interpréter un hymne en mémoire des femmes victimes du cataclysme. Au même moment, le célèbre compositeur haïtien, Pierre Rigaud Chéry, ayant entendu parler de l'expérience vécue par Renette, a souhaité lui confier les mots que lui avait inspirés la catastrophe. Yon ti chante pou yo est ainsi devenue une des premières chansons diffusées après le séisme, emblème d'une nation survivante.
Aujourd'hui, Renette se concentre sur la promotion de son premier disque. L'été prochain, elle sera en résidence en Belgique.
SAMEDI 25 JUIN - 6 H PM - JARDINS DE LA FOKAL
SPECIAL FETE DE LA MUSIQUE : CONCERT BABY STARS ?... ABIJAZZ, STÉPHANIE BIGORD, ALEXANDRA CÉDOINE, ZATRAP
Un premier octobre, la capitale d'Haïti voit naître dans son enceinte une perle créole,. Belle de cœur, de corps et d'esprit, Alexandra, est un joyau du coffret artistique haïtien. Toute jeune, elle intègre une chorale « a capella » au sein d'une église pentecôtiste où elle est à la fois interprète et compositeur.
Quelques années plus tard, atteinte par le virus du compas, elle suit sa première thérapie au sein de la formation « Showbiz ». Quelques mois plus tard, elle rejoint le groupe « Décibel », pour ensuite rentrer dans la cours des grands classiques haïtiens comme choriste au sein du groupe « Skandal », aux cotés de Boulo Valcourt, l'un des pionniers de la « Nouvelle Génération » et du Prince de l'amour, Jackito, une expérience qui dure près d'un an et demi.
Actuellement, elle travaille à son projet musical personnel, « Kri Ayiti ». Alexandra Cédoine, une nouvelle voix, une autre Anacaona ?...
Abdias Chéry s'est rebaptisé Abijazz et c'est avec ce nom de scène que ce jeune auteur compositeur et interprète commence à être connu du public. Abijazz pense qu'il est né pour être chanteur. A la question : « depuis quand tu commences à chanteur ?», il répond avec un sourire : je ne me rappelle plus...avant même que ma mère m'ait mis au monde, je dirais... Abijazz s'est vite fait remarquer pour son talent de chanteur et son aisance sur scène. Influencé par des chanteurs tels Morgan Heritage, Mickaël Bolton, il apprend à jouer à la guitare et s'accompagne sur scène. En octobre 2010, il décide de participer au concours de musique Katye Pa m et se retrouve parmi les 15 finalistes du concours. Abijazz a côtoyé James Germain lors d'un atelier de chant à l'intention des jeunes talents organisé par la FOKAL en mars dernier, il continue à se produire sur scène dans de nombreux concerts gospel notamment. Dans sa quête de son répertoire original et d'un son qui lui est propre, Abijazz s'adonne à l'écriture de quelques chansons, dans la perspective de la sortie de son premier disque : Je développe un style différent, qui m'est propre, à la fois dans ma musique et ma façon de chanter.
Elle épate à chacune de ses performances. A un moment où le public haïtien est à la recherche d'une voix féminine après Emeline Michel, elle fait partie de tout un contingent de jeunes chanteuses capables de donner un souffle nouveau à la chanson haïtienne. Sa particularité : sa voix, au timbre légèrement cassé et la maîtrise qu'elle en a. C'est à l'église qu'elle a appris à chanter et elle a grandi dans une famille qui lui a permis de découvrir des genres musicaux divers tels le gospel, le jazz, la soul. Stéphanie parvient, ce qui est chose rare pour une jeune artiste comme elle, à dégager son originalité. Elle s'intéresse aussi à l'écriture. Elle a écrit et composé avec son frère la chanson « Reve réel » qui lui a valu le titre de finaliste du récent concours de musique organisé par ONU-Habitat en Haiti sous le thème « Katye pa m / mon quartier rêvé ». Il s'agissait pour des artistes émergents habitant la capitale haïtienne, Port-au-Prince, dévastée par le séisme du 12 janvier 2010, de composer des chansons à travers lesquelles ils devraient faire ressortir leurs aspirations pour l'aménagement et la reconstruction des quartiers. L'écrivain Gary Victor, membre du jury a été séduit par le talent de Stéphanie et ne l'a pas caché.
Son avenir : ...En grandissant j'ai réalisé et compris que l'essentiel n'était pas qu'une question de Star mais de s'impliquer à changer la situation humaine à travers mes chansons. Je rêve de faire de chacune de mes chansons une référence pour tous... d'espoir, de courage ! La musique est une thérapie, je souhaite guérir mon monde et le monde pourquoi pas ! Que ma musique guérisse Haïti, c'est mon rêve le plus cher !
Zatrap est un groupe musical de tendance rap créole, fondé le 26 octobre 2008 par 8 jeunes passionnés de hip hop, menés par leur manager Patrick AMAZAN. Le groupe est originaire du quartier de Juvénat, à Lohé, Pétion-ville. Le groupe a déjà produit plusieurs chansons à succès, diffusées sur certaines stations de radios de la capitale, qui connaissent un écho très prometteur. La meringue « Ti Klik », enregistrée pour le carnaval 2010 a été considérée comme prémonitoire au séisme du 12 janvier, par Radio Canada. Deux autres de ces titres ont été récompensés chacun d'un prix : l'un remis par la ministre de la Culture et de la Communication, Marie Laurence Jocelyn Lassègue, le 24 mai 2010, pour sa chanson vidéo-clipée « RESPE POU DRAPO A » ; l'autre « Yo se zantray nou » dans un concours organisé par la MINUSTAH, en septembre 2010. ZATRAP a été parmi les 15 finalistes du concours musical « Katye Pam » organisé conjointement par Tamise et ONU-Habitat, avec la chanson « Temwanyaj ». Ce titre figure sur l'album gratuit, produit par les organisateurs. Fort de ces récompenses et de cette reconnaissance montante, et encouragé par le large succès de sa chanson vidéoclipée, « KWAZE LE 8 », ZATRAP travaille d'arrache-pied pour sortir son premier album avec 10 titres, intitulé «ZATRAPELA», à paraitre au mois de novembre 2011. Néanmoins, ZATRAP se veut être un groupe de rap original qui entend marquer sa différence par rapport aux autres groupes rap créole haïtien : - Par son rythme : le groupe est en train d'initier un nouveau rythme original mélangeant, musique traditionnelle (troubadour, contredanse,...) et le rap, pour créer une nouvelle tendance, le « Troubarap », comme certains animateurs de médias le nomment déjà ; - Par ses innovations artistiques : le groupe travaille le scénario de ses vidéoclips de manière très professionnelle, prenant le parti pris de divorcer avec certains clichés de la mouvance rap : sexisme, machisme, langage agressif, postures vulgaires et images à forte connotation sexuelle ; - Par sa philosophie : valoriser la culture haïtienne, exhumer nos valeurs perdues, tenir un discours constamment positif et fédérateur ; - Par son discours musical : un rap « soft », tenant un discours pédagogique, avec des textes mobilisateurs, traitant des thèmes qui enseignent et qui engagent. ZATRAP nourrit de grandes ambitions, et la production de son 1er album est un projet ambitieux qui marquera son empreinte dans le milieu musical haïtien et international.
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L'AMERICAN CORNER SE FAIT SON HIP HOP
MARDI 28 JUIN - 4 H PM - SALLE FOKAL UNESCO - ENTREE LIBRE
HIP HOP DEBAT !
un match de débat proposé par Vague du Futur
Le projet Vague du futur, en association avec le club American corner, organise un match d'exhibition de débat, dans le cadre des activités marquant la Fête de la Musique à FOKAL.
Ce match de débat opposera 2 équipes issues du club de débat de FOKAL. Le sujet qui est proposé pour le débat est le suivant :
Le Hip Hop est une musique moralement responsable
MARDI 28 JUIN - JARDINS DE LA FOKAL - ENTREE SUR INVITATION
SPECIAL HIP HOP - MYSTIK 703
LE GROUPE : Trio à sa fondation en 1999, Mystik 703 est depuis 2009 un quatuor formé des artistes K-Libr', Dèd Kra-Z, Ouragan et Eud. Ensemble, ils pratiquent un Hip-Hop métissé de rythmes haïtiens et caribéens, communément identifié comme le Rap créole.
Mystik 703 à participé à plusieurs concours de musique et remporté plusieurs prix : champion au concours « Onè respè pou yon Ayiti nan Lapè » organisé par la Minustah et la Fokal avec le titre « Si nou vlé » ; Troisième prix du concours « Chante lespwaw » organisé par Tamise, L'Ambassade du Canada et le ministère de la culture et de la communication en 2006.
Avec leur premier groupe Soldiers, Ded Kra Z, K.Libr' et Ouragan, ont produit un album inédit à FX Studio. En juillet 2000, ils décident de réorganiser et rebaptiser le groupe Mystik 703. Depuis lors, le groupe n'arrête pas d'épater les fans de rap, ainsi que tous les mélomanes en général, car Mystik 703 est un groupe ayant plusieurs Hits à son actif. Adulés par les jeunes qui voient en eux des icônes du Hip-Hop créole, ils ont fait un malheur avec leur démo de trois chansons éditée en avril 2004 sous un label indépendant. Ils se sont affirmés parmi les meilleurs avec la sortie de leur premier vidéo clips «vi nèg» en Mars 2005, puis avec leur deuxième « Pa minote'm » et « Poze » en juin 2006. En Août 2007, le groupe a édité une démo avec le Méga Hit « Menni Menni » accompagné du titre « Si nou vle » avec lequel il a remporté le premier prix du concours « Onè respè pou yon Ayiti nan lapè », puis en 2008, la démo comportant les titres « malere » et «Anfen » a précédé leur premier album à succès « Nou nan Lakou a ». publication de l'album en Décembre 2008, supporté avec le vidéo clip de la chanson « Menni Menni » qui obtient le prix du meilleur vidéo clip rap créole. Dès l'édition de cet opus, le groupe n'a pas cessé de gravir les échelons des hit parades, de prestations en prestations jusqu'à l'intégration de Eud, sur demande du public après son duo avec Ded Kra-Z en avril 2009, et ses multiples prestations avec le groupe. Eud sera la reine du hip hop en Haïti en devenant une des vocalistes de Mystik 703. Ce trio devenu un quatuor a publié son deuxième album ' Décennie '' pour les 10 ans d'existences du groupe. En Novembre 2009, après leur concert à l'Institut Français d'Haïti, Mystik 703 poursuit son ascension jusqu'à leur tournée promotionnelle en Europe, plus précisément en Belgique et en France en juillet 2010 et la sortie de leur clip qui cartonne « Pèp la fache ». Malgré la mort de leur manager Gary SAINT GERMAIN (R.I.P) lors de la tragédie du 12 janvier 2010 et les nombreuses pertes en matériels et équipements, Mystik 703 ne s'arrête pas mais s'efforce de se perfectionner en intégrant des musiciens professionnels, en travaillant à la réalisation de plusieurs vidéos clip et d'un troisième album.
PHILOSOPHIE ET CONCEPTION MUSICALE : S'écartant du vulgaire et évitant le snobisme textuel, le groupe aligne dans ses chansons de superbes jeux de rimes sur rythmes aux consonances créoles ornées de métaphores, calembours et de multi syllabiques. Ces artistes prouvent leur maîtrise des formats standard d'écriture, relatif a ce genre musical. Le Rap de Mystik 703 se distingue par sa qualité textuelle, profondément enracinée dans leur vécu et dans la réalité socio-économique et culturelle d'Haïti. La poésie de Mystik 703 véhicule un contenu où la contestation est teintée de romantisme, mettant en cause les abus du système, la discrimination sociale et raciale, l'hypocrisie, le militantisme intéressé, et l'injustice sociale. Ils prônent l'égalité, la non violence, la transparence et la tolérance. Ils expriment aussi leur déception, chantent l'amour et la beauté. En français ou en créole avec une pointe d'anglicisme, en somme, des textes riches, rendus avec maestria par les voix de Dèd Kra-Z, Eud, K.Libr', Ouragan. La composition musicale de Mystik 703 se construit dans le jeu des drums, des percussions et des tambours, où l'on peut sentir une synergie entre le Hip-hop et la musique racine, qui engendre pratiquement un style qu'on pourrait considérer comme du « Rapsin » Un rap velouté de mélodie entraînante, assaisonné de Reggae, de RnB et quelquefois de Rock.
Valckensy DESSIN aka K.Libr' - Port-au-Prince, 23 Janvier 1981 : Les hits du rap Américains des années 80, 90 diffusé sur la TNH par le truchement de l'émission vidéo soul, et ceux de Master Dji avec le mouvement « Ayiti Rap'n Ragga », de Teddy Fresh, d'O.R.S etc., ont aiguisé l'envie chez beaucoup de gosses , à la l'école , dans les rues , dans les banlieues à s'essayer au rap en faisant du « freestyle battle » ou en imitant d'autres stars. C'est dans cet atmosphère que K-Libr' aux multiples talents artistiques, adepte de Shuri Ken du groupe IM (invasion Marseille) et de Nas, commence par interpréter les titres des mc' précités au lycée Alexandre Pétion avec ses amis, alors qu'il n'avait que 16 ans. Elevé dans une famille chrétienne, il a fait ses débuts en musique à l'église. Quand il a décidé de faire tomber les cloisons de sa bicoque familiale pour du rap en intégrant son premier groupe « Power staff » en Juin 1997, il était sujet d'innombrables difficultés, de découragements de ses profs, de certains amis, de sa famille et surtout de son père. Mais il n'a pas céder. En 1998 avec son co-équipier Ouragan, il persistera jusqu'à réaliser son premier album au sein du groupe soldiers sa deuxième formation. Il a part la suite participer a un album inédit de Izi One sur trois titres. En2000, avec Dèd Kra-Z et Ouragan il fonda Mystik 703. L'année 2002, fut considérée comme celle de la renaissance du rap créole. Ainsi K-Libr' va former sa clique à carrefour « S.K.LAD » avec ses co-équipiers de Mystik 703 et quatre autres super rappeurs. En 2004, il est repêché par le fameux producteur Joseph Johnny Celicourt qui le propose en featuring sur trois titres de l'album de B-12 « Vitamine » soient : Point de retour , loin d'êtrecomme ça et vitamines. En 2008, il a participé sur le mixtape ' Envazyon' réalisé par T-Ansyto sur le titre «Test pas le flow». K-Libr' est rappeur, chanteur, compositeur, auteur, beat maker, producteur, animateur, présentateur et professeur d'histoire et de géographie au niveau secondaire. Il a suivi des cours de piano à l'école de musique le Mozart, et des cours de guitare à la Musica. Il est diplômé de l'Ecole Normal Supérieur (ENS) de l'Université d'Etat d'Haïti (U.E.H) AU Département des sciences sociales en 2002. Etudiant en sociologie à la Faculté des sciences Humains (FASCH-UEH) depuis mars 2007 .Il a animé une émission intitulée culture H2 sur RCH 2000 tous les samedis de 4h à 6h.
Félissant JEAN-BERNARD aka Ouragan - Port-au-Prince 21 Novembre 1979 : Natif de scorpion, Ouragan a grandi dans un environnement pas trop musical. Cependant très jeune, il fut attiré par le Reggae Dancehall de la Jamaïque quand les succès de Beenie man, de Bounty Killer et le rap américain avec les hits de Wutang clan, Method man et autre étaient en rotation sur nos ondes. JB fut le premier pseudonyme qu'il s'est donné quand il a rencontré K.Libr'en 1996, les deux se sont décidés de se perfectionner en anglais en écoutant que du rap américain. JB a toujours été plus concentré sur ses études classiques, mais en 1997, il sera invité par K.libr' à participer à une répétition de Power Staff, premier groupe qu'il va intégrer. Dès cette première expérience, les deux artistes sont devenus inséparable, souvent pris pour deus frères, ensemble, ils vont effectuer le parcours jusqu'à aujourd'hui, ce qui explique qu'Ouragan et K.Libr' ont presque la même biographie artistique. Cependant Jean Bernard se différencie de K-Libr' par son silence caverneux, son obsession pour ses études Universitaire et sa passion quand il cogite sur un sujet. Entiché de beat bien rythmé et Hardcore, il aime poser sa voix de tonnerre et son flow époustouflant avec passion. JB qui était devenu Jay-B dans S.K.LAD comme son idole Jay-Z deviendra Ouragan dans Mystik 703, un Ouragan qui ne peut faire de mal à une mouche. Ouragan a terminé ses études classiques en 2000, il a étudié l'Économie à la Faculté CRAAN, actuellement il est étudiant finissant à l'ISHT en comptabilité.
Oberson Aristor aka Dèd Kra-Z - Carrefour , 4 Août 1978 : Dèd Kra-Z fait partie des jeunes chanteurs haïtiens dont la voix même sans micro fait vibrer les tympans. Dèd Kra-Z Incarne la philosophie banlieusarde, sa voix expressive chante la douleur des opprimés avec un style très original. Dèd Kra-Z fait du rap, du RnB teinté de Roots de Rock et Reggae avec sa voix acoustique qui lui permet de jouer dans le registre des grands chanteurs comme Kymani Marley, Sizzla, et Capleton etc. Différemment des deux autres MC' de Mystik 703, Dèd Kra-Z ne pratique que la musique, avec quoi il gagne sa vie. Il peut se venter d'avoir des atouts exceptionnels pouvant lui permettre de réussir. Au studio, ses amis le surnomment « Hit maker » car chaque chanson sur laquelle il pose sa voix devient tôt ou tard un hit comme il l'a prouvé dans le clip « Fonta Fiesta » avec Big boss blade, la chanson d'hommage à Big Daddy J, paru en 2004 dans la démo « Vi Nèg », « Gen Lespwa » avec Mystik 703, une chanson qui a gagné le troisième prix au concours national « chante lespwa » a l'occasion des élections en 2006. Dèd Kra-Z est le chouchou des fans, toujours assoiffés de l'entendre. Avec ses nattes, son teint brun, son physique sexy, il est la star la plus demandée sur la scène du rap, ragga, Dancehall locale. Sa première formation fut les « Zion Babies » mais il a travaillé avec plusieurs autre groupes jusqu'à ce qu'il rencontre K-Libr' et Ouragan pour former « Soldier » puis Mystik 703. Il a aussi prêté ses services au groupe Live Jam durant l'année 2005 et a enregistré un album avec eux il a aussi posé sa voix et son flow en featuring sur plusieurs titres d'autres formations a tendance rap ou Reggae. Il anime aussi une émission sur radio One tous les samedis. Oberson a fait ses études classiques à l'U.U.U.P et au C.E.C.B et a suivi des séminaires comme agent de marketing à ADMERK, comme informaticien à l'Institut Français d'Haïti et poursuit des études en techniques sonores et en musique à Educatel.
Eunide Edouarin aka Eud - Pétion ville, 25 avril 1984 : Enide Edouarin est née en 1984, deux ans après la naissance du rap créole, à Pétion ville où elle a grandi et passé toute son enfance. Dès son plus jeune âge. Eud, diminutif de son vrai nom qu'elle va adopter comme pseudo, baigne dans la musique et grandit au rythme des années 80-90. Le rap va faire bouillir son sang et sa poésie va prendre la rue. Elle participe au mouvement, s'illustre dans plusieurs émissions radiophoniques et dans les festivals de musique rap créole. Elle entame ainsi une carrière musicale qui se confirme avec sa participation sur une chanson de carnaval avec le groupe TRIBU DE JOB. Elle n'avait que 16 ans à cette époque. Malgré l'opposition de sa mère, elle s'accroche à sa prose et continue de rimer pour se frayer une place dans le milieu machiste de la musique. Contre l'avis de son père , Eud, encore mineure, fais ses premières apparitions sur scène avec ses potes de la TRIBU DE JOB , ensuite avec ASRAP( Ka madan Brino) puis LIVE JAM avec le « Fanm se Kajou ». Pour cette fille de rap créole, au look de star internationale qui lui va à merveille, ses artistes adorés sont : Lauryn Hill, Lil' Kim, Foxy Brown, Diam's. On la voit dans le clip ' Hey !' en Princesse sophistiquée, portant sans complexe en jeans T-shirt. Très photogénique, elle pose pour Digicel, communicatrice de talent, elle était Co-animatrice avec MC Seymour de l'émission Wa rap à Telemax, artiste dans l'âme, elle pose sa voix unique aussi bien sur des projets ponctuels comme dans la chanson « Veye yo », disponible sur le mixtape EPIDEMIK du maestro T-hansyto Mercier que dans des projets à plus long terme. Après avoir participé à plusieurs projets de Mystik 703, elle rejoint définitivement le groupe depuis avril 2009.
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LA BMC ET L'AMERICAN CORNER SONT FOUS DU LIVRE !
SALLE FOKAL UNESCO - ENTREE SUR INVITATION
DREAM DEFFERED - TEXTES DE LANGSTON HUGHES
une lecture spectacle proposée par Le PETIT LECTORAT
en partenariat avec L'AMERICAN CORNER
avec Coutchève Lavoie Aupont, Lauryves Félixes Anglade, Billy Midi et le chanteur guitariste Camille Junior Avril.
Dans un décor qui cherche à refléter le Harlem de Langston Hughes, place à l'image et à la clarté de la poésie du poète de Jazz et de Blues que les lecteurs porteront dans la force de leur voix et le musicien dans la plainte de sa guitare.
Ce spectacle en deux langues, créole et Anglais, propose une lecture slammée des œuvres de Langston Hughes et s'adresse entre autres aux lecteurs ayant une pratique de lecture en langues étrangère.
Né en 1902 dans le Missouri, Langston Hughes, poète, romancier, nouvelliste et dramaturge dépeint dans ses œuvres de la vie des prolétaires noirs partagée entre joies, désillusions, espoirs, le tout teinté de « jazz et de blues ». Par son travail, Hughes a cherché à montrer l'importance d'une « conscience noire » et d'un nationalisme culturel qui unit les hommes plutôt que de les opposer.
Coutchève Lavoie Aupont : Diseur et écrivain, il a interrompu ses Etudes de lettres modernes à L'Ecole Normale supérieure pour se consacrer à l'écriture et au théâtre. Comédien, il dirige une compagnie de théâtre. Il a travaillé avec la Compagnie NOUS. Ses textes sont traduit et adaptés au théâtre et publiés dans la Revue Francophone. Il a publié Partances en 2009.
Anglade Felixe Lauryves : C'est dans une église à Martissant qu'il a commencé à développer ses talents de diseur et de comédien en compagnie de Chelson Ermosa, Angelo Destin et Senege Révolus Junior. Il a suivi des séminaires sur le théâtre avec Damis Jean Kelly, Daniel Marcelin et Bonel Auguste. Il est maintenant comédien à Dram'Art.
Billy Midi : Comédien, metteur en scène, technicien, il a suivi sa première formation au Théâtre national d'Haïti. Il a travaillé avec le Petit Conservatoire, la troupe NOUS, la troupe Dram'Art. Il a joué le montage de textes Boulevard du suicide mis en scène par Bonel Auguste et a tenu le rôle de père Ubu dans Ubu roi d' Alfred Jarry, une création de Rolando Etienne,il a joué dans Monsieur Bonhomme et les incendiaires de Max Frisch, mise en scène Guy Junior Régis.Il a joué le rôle de Léon dans le Bâtisseurs d’empire de Boris Vian mis en scène par Rolando Etienne. Il a mis en scène Survie de Paul Edmond. Il a sorti un CD sur les œuvres littéraire de Frankétienne.
Camille Avril Junior : Guitariste et chanteur, il a été lauréat de Soleil sons Système, lauréat de Ticket Max Académie, de "Je T'aime au Chocolat" et finaliste de DIGICEL Stars.
SPECTACLE SPECIAL LIVRES EN FOLIE : AYITI, AVEC DANIEL MARCELIN,
en partenariat avec la BMC et LIVRES EN FOLIE
Un homme est bloqué à l'aéroport. Questionné par les douaniers, il doit alors justifier son identité, et surtout prouver qu'il est haïtien - qu'est-ce qu'être haïtien ? - Commence alors une leçon d'histoire singulière, un condensé de l'histoire d'Haïti qui donne à voir et à entendre le destin tragique de la premiè re république noire. Contant, chantant, Daniel Marcelin incarne tour à tour les personnalités marquantes, des premiers habitants aux despotes comme Faustin Soulouque, Duvalier père et fils, Aristide... Dans une scénographie toute simple, entouré de bagages divers, il occupe avec bonheur la scène de sa longue silhouette. Ayiti est un spectacle sur Haïti à la croisée de sa grande Histoire et de l'histoire anecdotique de Daniel Marcelin... Il nous offre son regard cru sur l'incroyable destin d'Haïti afin de comprendre comment la richissime et bien nommée « Perle des Antilles », à l'avenir si prometteur, a peu à peu sombré dans le marasme et a épuisé ses ressources. Au rythme des dictatures, ponctué de quelques périodes plus fastes, Daniel Marcelin nous raconte de l'intérieur, et avec une bonne dose d'autodérision - soupape humoristique plus que nécessaire dans ce contexte - ce que l'Histoire nie et ce que l'actualité occulte.
Nous avons travaillé deux fois avec Philippe Laurent, notamment pour la création de Carte d'Identité de Diogène Ntarindwa. Le principe d'Ayiti est le même que celui de Carte d'identité : analyser les croisements entre la grande histoire (celle d'un pays par exemple) et la petite histoire (ici, celle de Daniel Marcelin), «Mon récit dans la grande histoire». Cette pratique est expérimentée par Philippe Laurent au Conservatoire Royal de Liège depuis trois ans. Le comédien crée un solo en mettant en scène des moments vécus, des personnages de sa famille, des êtres réels ou imaginaires. Il théâtralise sa propre histoire, celles d'êtres proches et leur vision de l'influence de la grande Histoire sur leur vie. Ces 'Cartes d'identité' touchent aux questions de la diversité, de l'interculturalité, de la recherche des origines, de la compréhension de l'influence de ces origines sur notre présent. Le point de vue et la richesse des expériences vécues nous rendent compte d'un monde complexe où l'Humain est replacé au centre des choses. (Daniel Marcelin - Petit Conservatoire)
Mise en scène Philippe Laurent - interprétation Daniel Marcelin
Décor Olivier Wiame - Décor sonore Marc Doutrepont - Eclairage Xavier Lauwers
Conseiller et animation pédagogique Albert Moléon
Coproduction La Charge du Rhinocéros, l'Espace Magh, l'Archipel/Scène Nationale de Guadeloupe, du Petit Conservatoire de Port-au-Prince avec l'aide de Wallonie Bruxelles International/EWA Ayiti
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EXPO
BMC - ENTREE LIBRE
DU JEUDI 16 AU VENDREDI 24 JUIN
EXPOSITION DE LIVRES EN ANGLAIS SUR HAITI
en partenariat avec LIVRES EN FOLIE
LECTURE
SALLE FOKAL UNESCO - ENTREE SUR INVITATION
VENDREDI 17 JUIN - 5 H PM
SPECIAL LIVRES EN FOLIE - LE CLUB DE LECTURE DE LA BMC LIT DES EXTRAITS DES NOUVEAUTES DE LIVRES EN FOLIE
en partenariat avec LIVRES EN FOLIE
RENCONTRE
SALLE FOKAL UNESCO - ENTREE LIBRE
SPECIAL LIVRES EN FOLIE - RENCONTRE BMC AUTOUR DU LIVRE D'EMMELIE PROPHÈTE : « LE RESTE DU TEMPS »
en partenariat avec LIVRES EN FOLIE
Des personnages figés dans les filets du temps Port-au-Princien, marqué par la violence, la précarité et l'incertitude. Ce récit testamentaire livre une réflexion sur le temps, l'amitié et la mort. Avril 2000, le tonitruant journaliste Jean Dominique est assassiné. Dix ans plus tard, l'enquête piétine. Une jeune femme évoque ce matin d'horreur et de sang. Elle reconstitue l'image de cet homme engagé. Entre elle et lui s'est scellé un pacte, celui de la beauté et de la complicité, exalté par Hugo, Proust, Callas... C'est dans une ville assiégée par la faim, la haine et l'exclusion que Jean Dominique a trouvé la mort ainsi que Jean-Claude, le gardien de la radio. Le roman Le reste du temps raconte également l'histoire de Jean-Baptiste, ce vieux libraire qui, bien que sachant à peine lire, tient avec élégance sa boutique de livres. Emmelie Prophète, romancière et poète, est née à Port-au-Prince. Elle a publié le roman Le testament des solitudes (Mémoire d'encrier, 2007). Elle est responsable de la Direction Nationale du Livre, attachée au Ministère de la culture en Haïti.
Tout à tour chronique, documentaire, fiction, Le reste du temps met en scène une jeune femme qui se cherche sous l'ombrageuse épaisseur ombrageuse d'une ville délabrée. Journaliste à Radio-Haïti, la narratrice apprend la mort de son mentor Jean Dominique, porte-parole tonitruant, qui a l'art de se faire autant d'amis que d'ennemis. Le gardien de la radio, Jean-Claude, a aussi perdu la vie. Ce double assassinat est le point de départ de ce roman - l'histoire d'une catastrophe annoncée, le règne de l'impunité et de la violence, exacerbée par l'exclusion et la misère. "La perte de Jean était de ces douleurs qui n'admettent pas la solitude. Son assassinat concernait des millions de personnes. Il fallait permettre à ces anonymes qui l'écoutaient tous les matins de prendre part à ses funérailles, comme mon vieil ami Jean-Baptiste, que j'appelais le vieux libraire, qui vendait des livres d'occasion au centre-ville, près de la Banque Nationale, et comme ceux qui venaient vers lui pour lui demander d'être leur voix. C'était légitime." Si la romancière évite la tentation biographique, le portrait de Jean Dominique oscille entre l'admiration et le détachement. On écoute et regarde vivre, dans ce roman, un homme de parole. Un passionné de la radio. Un militant astucieux qui sait interpeller le pouvoir et qui refuse les compromis. Il n'a pas la langue dans sa poche. Ses exigences, ses contradictions et ses flamboyantes réparties sont des armes redoutables. Qu'est-ce qui a pu les rassembler, Jean et la narratrice, en dehors de la radio? Tout les sépare en effet, sauf l'art. Dans le couloir de la radio, entre deux émissions ou deux rendez-vous, leurs yeux se croisent et, ensemble, ils récitent des vers de Hugo, évoquent la prose de Proust ou murmurent un air de Callas. Autour de ces deux trajectoires, la vie se construit. Quelques silhouettes attachantes, tel ce vieux bouquiniste, qui, tout en sachant à peine lire, est conscient de son noble métier de passeur.
Le Reste du Temps, Emmelie Prophète, Éditions MÉMOIRE D'ENCRIER, Montréal, 2010
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