Lesha Greene, consultante pour le programme de bourses scolaires de l’Open society institute, a effectué une mission en Haiti du 26 juillet au 6 août 2010, afin d’envisager une intervention en Haiti de ce programme qui fait partie du réseau international de la FOKAL. Actuellement, le programme de bourses scolaires de l’OSI qui fait partie du réseau international de la FOKAL travaille à développer une stratégie commune avec la fondation et avec les initiatives post-séisme dirigées par Michèle Duvivier Pierre-Louis dans le secteur de l’enseignement supérieur en Haiti.
Jusqu’à présent, ce programme de l’OSI n’intervenait pas directement dans le pays, mais avait soutenu la participation de près de dix étudiants à un cursus d’étude au sein de l’université Earth du Costa Rica.
Lors de sa mission, Lesha Greene a eu l’occasion de rencontrer les recteurs et officiels des universités en Haiti mais aussi des étudiants et de discuter avec eux de ce qu’ils identifient comme manques : le matériel et les infrastructures, mais également les ressources humaines. Pour les étudiants, il existe trop peu de variétés de choix des études. Actuellement, beaucoup de projets se développent autour de l’enseignement à distance, avec les États-Unis, le Canada, d’autres pays de la Caraïbe, etc. Les universités ont pointé le problème de gestion administrative et financière qu’elles affrontent, ainsi que les problèmes d’évaluation de leur travail.
Le programme de bourses scolaires de l’OSI envisage une première intervention avec une faculté pilote, choisie parmi celles qui forment des ressources humaines clés pour le pays : la faculté d’agronomie. Leur but est d’avoir un impact structurel sur le cursus. Ils ont ainsi développé une méthodologie qui a fait ses preuves dans d’autres pays où le programme de l’OSI a travaillé auparavant, comme dans les ex-pays du bloc soviétique.
La formation se réalise en dehors d’Haiti avec des professeurs afin qu’ils puissent prendre connaissance d’autres méthodes pédagogiques. Par exemple, dans le cas de la faculté d’agronomie, des étudiants se plaignent que les cours sont trop théoriques. Le but serait de montrer aux professeurs, par l’expérience, comment associer théorie et pratique, particulièrement dans le cas des techniques qui permettent de soutenir un développement plus durable de l’agriculture. L’expérience serait d’une durée d’un mois pour les professeurs et devrait se dérouler soit en septembre, soit en octobre de l’année 2010. Ensuite, plusieurs petites évaluations concernant l’impact en classe devraient être réalisées au cours de l’année. Suite à cette expérience pour l’année académique 2010-2011 et ses résultats, l’OSI pourrait décider d’élargir cette action à d’autres savoirs et facultés.