Nouvèl FOKAL

mercredi 26 mai 2010

Nouvèl FOKAL

Brèves

Séminaire de réflexion de  Vague du futur aux Cayes

Le projet Vague du futur  organise du 3 au 6 juin prochain, au campus de la Caritas à Laborde, aux Cayes, un séminaire de réflexion avec  des jeunes issus des 14 clubs du réseau.
56 jeunes des deux sexes, accompagnés des responsables de leur club (28 au total), vont réfléchir pendant 3 jours sur 3 sujets fondamentaux qui font aujourd’hui l’objet de débat national après le tremblement de terre du 12 janvier, tels que la reconstruction, la décentralisation et l’école à l’épreuve du séisme.
Ce séminaire donne l’occasion aux jeunes...(lire la suite)




Artchodanse a repris ses activités

Depuis le 29 avril, Artchodanse – Compagnie Ayikodans (http://www.fondasyonayikodans.org/main/) a repris ses activités à l’occasion de la journée mondiale de la danse. La compagnie a débuté ses répétitions pour la saison prochaine. Parallèlement, les formations Dansepyenu ont recommencé, ainsi que les cours réguliers d’Artchodanse avec 5 % des effectifs.

Les locaux de l’école...(lire la suite)









Le Congres de l’Association des Bibliothécaires de France (ABF) à Tours




Du 20 au 23 mai dernier s’est tenu à Tours le congrès annuel de l’ABF. Elizabeth Pierre-Louis, directrice des Programmes à FOKAL s’y est rendue afin de présenter la situation post-séisme du secteur bibliothèque en Haiti. Elle a été invitée par Annick Guinnery, bibliothécaire de Choisy le Roi et membre de la section des relations internationales de l’ABF.
En mars dernier, lors du colloque « Savoirs Solidaires » organisé par Bibliothèques sans frontières à Paris...(lire la suite)





FOCUS


Bilan de la formation au Centre Numa Drouin à Jérémie

Le 4 mai dernier, une délégation de la Fokal composée des formateurs du programme Bibliothèque de Fokal, de trois animateurs et du responsable de la Bibliothèque Monique Calixte (centre culturel de la FOKAL à Port-au-Prince), ont pris la route pour Jérémie. Ce voyage qui s’inscrivait dans le cadre de l’informatisation du Centre Numa Drouin, bibliothèque basée à Jérémie (Grande Anse), avait entre autre objectif, celui de donner une formation de base...(lire la suite)








Epinglés 

Le Congres de l’Association des Bibliothécaires de France (ABF) à Tours

Du 20 au 23 mai dernier s’est tenu à Tours le congrès annuel de l’ABF. Elizabeth Pierre-Louis, directrice des Programmes à FOKAL s’y est rendue afin de présenter la situation post-séisme du secteur bibliothèque en Haiti. Elle a été invitée par Annick Guinnery, bibliothécaire de Choisy le Roi et membre de la section des relations internationales de l’ABF.
En mars dernier, lors du colloque « Savoirs Solidaires » organisé par Bibliothèques sans frontières à Paris, une présentation similaire avait été faite sous forme de table-ronde avec les représentants des différentes instances, Bibliothèque nationale (Francoise B. Thybulle), Direction Nationale du Livre (Emmelie Prophète), Bibliothèque Haïtienne des Pères du St Esprit (Patrick Tardieu), Fondation Connaissance et Liberté (Elizabeth Pierre-Louis).
Association reconnue d’utilité publique, l’ABF regroupe près de 3000 adhérents, professionnels des bibliothèques, établissements, collectivités. Elle organise aussi des formations d’auxiliaires de bibliothèques qui sont prises en charge par les établissements. Bea Bazile, présidente du chapitre Antilles Guyane de cette association a obtenu un prix très avantageux pour le personnel des bibliothèques haïtiennes qui ont commencé à suivre cette formation à distance en novembre dernier. Actuellement sept haïtiens de la bibliothèque nationale et de la Bibliothèque Monique Calixte de FOKAL suivent le stage de fin de session et les examens en Guadeloupe. Ils ont pu continuer à suivre les cours malgré le séisme.
La présentation d’Elizabeth Pierre-Louis s’est faite devant un public composé de 400 professionnels de la lecture publique et de la conservation. Par la suite des rencontres plus ciblées ont permis de dégager des pistes de coopération possible concernant dans un premier temps les stages et la formation continue.

Bilan de la formation au Centre Numa Drouin à Jérémie

Le 4 mai dernier, une délégation de la Fokal composée des formateurs du programme Bibliothèque de Fokal, de trois animateurs et du responsable de la Bibliothèque Monique Calixte (centre culturel de la FOKAL à Port-au-Prince), ont pris la route pour Jérémie. Ce voyage qui s’inscrivait dans le cadre de l’informatisation du Centre Numa Drouin, bibliothèque basée à Jérémie (Grande Anse), avait entre autre objectif, celui de donner une formation de base également aux animateurs de 3 autres bibliothèques du réseau de la FOKAL. Après une longue route au cours de laquelle l’équipe a pu profiter de la vue que lui offrait la belle nature de la Grand’Anse, elle atteignit Jérémie à la tombée de la nuit. Le lendemain, la formation démarrait.

Quatorze participants dont 9 représentants du Centre Numa Drouin, un de Pestel, un de Corail et trois de la Bibliothèque Monique Calixte y ont pris part la première semaine. Les modules de cette formation basique visaient avant tout à donner aux animateurs le bagage nécessaire leur permettant de maîtriser le circuit du livre, les procédures de prêt, le catalogage, la classification et leur donner les rudiments pour une bonne gestion des services essentiels au niveau d’une bibliothèque.
Les animateurs de la bibliothèque jérémienne ont particulièrement manifesté leur satisfaction vu qu’ils n’avaient pas encore reçu de formation dans le domaine. Une seule animatrice parmi eux avait eu cette opportunité. De même, les trois animateurs de la Bibliothèque Monique Calixte ont pu confirmer et approfondir théoriquement ce qu’une certaine pratique à la bibliothèque leur avait appris.

La deuxième semaine fut consacrée à l’informatisation de la bibliothèque du Centre Numa Drouin. Les trois premiers jours, parallèlement à la formation à la gestion du logiciel de système intégré de gestion de bibliothèque, furent organisés des séances sur trois modules d’approfondissement. Le staff de la bibliothèque de Jérémie avait été par conséquent divisé en deux groupes. Pour la formation au logiciel de gestion de bibliothèque, l’accent avait été surtout mis sur la gestion des onglets : procédure de prêt, catalogue, édition et administration. Les participants ont par la suite débuté le travail d’enregistrement des dossiers d’inscription des adhérents, la création de notices et l’enregistrement des livres sur le logiciel. Les autres séances de formation étaient surtout orientées vers la littérature jeunesse et l’animation. Une séance de conte a été présentée à la fin aux élèves du Lycée de Jeunes Filles en guise d’exemple d’animation.

En dehors de la formation, certains points de vue ont été partagés avec la responsable et les animateurs du Centre Numa Drouin à propos de l’organisation physique de l’espace et l’établissement d’une structure organisationnelle mieux adaptée aux nouvelles exigences liées à l’informatisation. Ce fut par ailleurs, l’occasion de visiter et de constater les efforts d’implantation d’une petite bibliothèque installée dans une école fondamentale : « Paradis des indiens » dans la localité de Digot aux Abricots. Mika, fondatrice avec son mari d’une dizaine de ces écoles, souhaite pouvoir arriver à organiser au mieux la bibliothèque pour les élèves qui fréquentent ses établissements. Pour l’heure, la bibliothèque a peu de structure physique et n’a pas une véritable animateur(trice) pour la gérer.

L’informatisation de la Bibliothèque Numa Drouin - deuxième bibliothèque du réseau Fokal à être informatisée - nous a permis de penser à la nécessité d’uniformiser les données et les services dans toutes les bibliothèques du réseau et aussi, d’envisager la possibilité qui s’offre à d’autres bibliothèques de bénéficier également de l’informatisation.
Les formateurs de la Fokal sont repartis avec la conviction que les animateurs du Centre Numa Drouin sauront mener à bien les tâches qui leur incombent et que bientôt le public de Jérémie pourra bénéficier des services de la première bibliothèque informatisée de la ville.
D’ici la fin de juillet, les formateurs comptent revenir pour une visite d’évaluation afin de vérifier les progrès réalisés et voir le fonctionnement effectif de la bibliothèque une fois qu’elle aura rouvert ses portes au public. Ils seront également à n’en point douter heureux de se retrouver dans la « cité des poètes » qui leur avait fait un si bon accueil.

Artchodanse a repris ses activités

Depuis le 29 avril, Artchodanse – Compagnie Ayikodans (http://www.fondasyonayikodans.org/main/) a repris ses activités à l’occasion de la journée mondiale de la danse. La compagnie a débuté ses répétitions pour la saison prochaine. Parallèlement, les formations Dansepyenu ont recommencé, ainsi que les cours réguliers d’Artchodanse avec 5 % des effectifs.

Les locaux de l’école, rue Chavannes à Pétionville, doivent faire l’objet de réparations suite aux dégâts causés par le séisme du 12 janvier 2010.

La FOKAL est partenaire d’Artcho depuis 1997. La renommée internationale de cette compagnie haïtienne s’est forgée au fil des ans avec des créations remarquables, telles le Bal des Guédés, les Défis de la liberté, ballet inspiré de l’histoire de Toussaint Louverture ou plus récemment Eritaj. En 2009, Jeanguy Saintus, co-fondateur d’Ayikodans et actuel directeur artistique de la compagnie, a reçu le prix Prince Claus pour son travail de chorégraphe, éducateur et artiste, « qui marie le spirituel et le domaine physique, honorant le corps humain, tout en élargissant les horizons de la danse » (www.princeclausfund.org).

Séminaire de réflexion de Vague du futur aux Cayes

Le projet Vague du futur  organise du 3 au 6 juin prochain, au campus de la Caritas à Laborde, aux Cayes, un séminaire de réflexion avec  des jeunes issus des 14 clubs du réseau.
56 jeunes des deux sexes, accompagnés des responsables de leur club (28 au total), vont réfléchir pendant 3 jours sur 3 sujets fondamentaux qui font aujourd’hui l’objet de débat national après le tremblement de terre du 12 janvier, tels que la reconstruction, la décentralisation et l’école à l’épreuve du séisme.
Ce séminaire donne l’occasion aux jeunes de s’exprimer sur ces thèmes et de proposer leur vision  des choses. Il constituera également pour eux un espace de parole pour partager des expériences vécues durant la catastrophe, pour discuter du post-séisme, et expérimenter la thérapie collective.
Les réflexions tourneront autour de questions sur les thèmes précités, desquelles ils tireront des propositions concrètes concernant l’avenir du pays, leur avenir.
A la suite d’interventions de personnalités qui mettront au préalable en contexte les 3 thèmes, les jeunes travailleront en atelier, puis soumettront leurs idées au cours de séances plénières. Plus tard, ils auront à partager et à approfondir ces thèmes avec leurs camarades dans leur club respectif, dans l’objectif d’entreprendre à l’avenir des campagnes de sensibilisation dans leur communauté.


Jean-Gérard Anis, Coordonnateur du projet
Pour en savoir plus, consultez le blog du projet à l’adresse suivante :
http://vaguedufutur.blogspot.com

Nouvèl FOKAL

Brèves

Séminaire de réflexion de  Vague du futur aux Cayes

Le projet Vague du futur  organise du 3 au 6 juin prochain, au campus de la Caritas à Laborde, aux Cayes, un séminaire de réflexion avec  des jeunes issus des 14 clubs du réseau.
56 jeunes des deux sexes, accompagnés des responsables de leur club (28 au total), vont réfléchir pendant 3 jours sur 3 sujets fondamentaux qui font aujourd’hui l’objet de débat national après le tremblement de terre du 12 janvier, tels que la reconstruction, la décentralisation et l’école à l’épreuve du séisme.
Ce séminaire donne l’occasion aux jeunes...(lire la suite)


Artchodanse a repris ses activités

Depuis le 29 avril, Artchodanse – Compagnie Ayikodans (http://www.fondasyonayikodans.org/main/) a repris ses activités à l’occasion de la journée mondiale de la danse. La compagnie a débuté ses répétitions pour la saison prochaine. Parallèlement, les formations Dansepyenu ont recommencé, ainsi que les cours réguliers d’Artchodanse avec 5 % des effectifs.

Les locaux de l’école...(lire la suite)





Le Congres de l’Association des Bibliothécaires de France (ABF) à Tours




Du 20 au 23 mai dernier s’est tenu à Tours le congrès annuel de l’ABF. Elizabeth Pierre-Louis, directrice des Programmes à FOKAL s’y est rendue afin de présenter la situation post-séisme du secteur bibliothèque en Haiti. Elle a été invitée par Annick Guinnery, bibliothécaire de Choisy le Roi et membre de la section des relations internationales de l’ABF.
En mars dernier, lors du colloque « Savoirs Solidaires » organisé par Bibliothèques sans frontières à Paris...(lire la suite)



FOCUS


Bilan de la formation au Centre Numa Drouin à Jérémie

Le 4 mai dernier, une délégation de la Fokal composée des formateurs du programme Bibliothèque de Fokal, de trois animateurs et du responsable de la Bibliothèque Monique Calixte (centre culturel de la FOKAL à Port-au-Prince), ont pris la route pour Jérémie. Ce voyage qui s’inscrivait dans le cadre de l’informatisation du Centre Numa Drouin, bibliothèque basée à Jérémie (Grande Anse), avait entre autre objectif, celui de donner une formation de base...(lire la suite)






Epinglés 

mercredi 19 mai 2010

Nouvèl Fokal



Brèves

«Prof» fait sa rentrée

Le spectacle "Prof" reprend le chemin des planches avec le soutien de la Fokal. Programmé par Shultz Production, ce monologue de Jean-Pierre Dopagne est mis en scène et interprété par D'meza Shultz Pierre-Louis. Le 18 mai a marqué la reprise de la tournée commencée le 18 décembre 2009 dans le réseau des bibliothèques affiliées à la Fondation Connaissance et Liberté (FOKAL) et interrompue au lendemain du séisme. (lire la suite)




Boukliye Ble pou sove patrimwàn kiltirel

Òganizasyion Boukliye Ble se menm bagay ak La Kwa Wouj pou sektè kiltirèl la. Senbòl sila a te chwa Konvesyon La Haye (1954) pou make sit kiltirèl yo nan ka konfli ou byen lagè. Se menm non sa a komite entènasyonal ki te kreye an 1996 te pran pou pwoteje patrimwàn kiltirèl mondyal si gen lagè osinon katastròf natirèl. Komite Entènasyonal Boukliye Ble (ICBS) regroupe mize, achiv, bibliyotèk, moniman ak sit istorik, se sa ki reprezante patrimwàn kiltirèl yon peyi. (kontinye)







Ewa Ayiti : Un album en soutien aux artistes

Reportée en raison du séisme, l'initiative Ewa Haïti de coopération artistique entre la Communauté française de Belgique, “Wallonie-Bruxelles”, la Présidence et le ministère de la culture et de la communication de la République d'Haïti continue cependant à soutenir les 80 artistes, musiciens, peintres, scultpeurs, plasticiens, écrivains, poétes, cinéastes, comédiens et metteurs-en-scène sélectionnés pour y participer. Un album reprenant les groupes musicaux Ti-coca, Azor, N'didgenous, Bélo, Beethova Obas et Asakivle est vendu au profit des artistes qui devaient participer à cet évènement … (lire la suite)





Séminaire de formation parasismique pour les professionnels

La Fokal soutient la tenue d'un séminaire de formation donnée organisé par le Comité d'Union et de Support aux Municipalités (CUSM) en conception parasismique à destination des professionnels de l’architecture, du génie, de l’urbanisme et du développement local. Le professeur Patrick Paultre, ingénieur et éminent spécialiste, titulaire de la Chaire de recherche du Canada en génie parasismique du département de génie civil de l' université de Sherbrooke au Québec orchestre cette formation. (lire la suite)







Focus

Etat des lieux du secteur culturel : le bilan

Tout de suite après le séisme du 12 janvier, sans même attendre le rétablissement des communications à Port-au-Prince, la FOKAL a lancé une enquête sur l’état des lieux du secteur culturel afin d’évaluer les pertes tant humaines et les dommages matériels causés par le séisme. L'enquête a été principalement centrée sur les institutions culturelles, les artistes et opérateurs établis dans la capitale et dans les zones affectées par le tremblement de terre. (lire la suite)



Epinglés





La conférence du Grahn à Montréal sur la reconstruction sera retransmise par visioconférence en direct en Haïti le 20 mai (de 12.30 à 15.00 p.m.) et le 21 mai (de 12.30 à 17.00 p.m.) au Villate. Infos et inscriptions : 3400-1212.

«Prof» fait sa rentrée

Le spectacle "Prof" reprend le chemin des planches avec le soutien de la Fokal. Programmé par Shultz Production, ce monologue de Jean-Pierre Dopagne est mis en scène et interprété par D'meza Shultz Pierre-Louis.

Le 18 mai a marqué la reprise de la tournée commencée le 18 décembre 2009 dans le réseau des bibliothèques affiliées à la Fondation Connaissance et Liberté (FOKAL) et interrompue au lendemain du séisme.

Ce premier rendez vous s'est déroulé à la bibliothèque Ti Jan Pyè Lwi de Croix-des-Bouquets. Les représentations suivantes auront lieu aux Cayes, à Chardonnières, Dondon et Jérémie.

Sélectionnée lors de l'édition 2009 du festival de théâtre Quatre Chemins, "Prof" raconte l'histoire d'un jeune professeur de littérature, désabusé par le système, brisé par la violence du milieu scolaire.

Sa carrière, commencée dans l'indifférence de ses collègues, l'hostilité de ses élèves et la méfiance de sa hiérarchie se terminera dans un bain de sang. Ce professeur pacifique et amoureux de la littérature finira par tirer sur ses étudiants.

Condamné par la justice à une éternelle confession publique sur les planches, "Prof" retrace avec cynisme et tendresse les souffrances et les désillusions qui l'ont amené à "tirer dans le tas”. Seul le théâtre lui permettra de redonner vie à ses valeurs et de retrouver enfin sa dignité.

Plus d'infos sur la tournée : dmspierrelouis@yahoo.fr

Gary Lubin
Art et Culture

Ewa Ayiti : Un album en soutien aux artistes

Reportée en raison du séisme, l'initiative Ewa Haïti de coopération artistique entre la Communauté française de Belgique, “Wallonie-Bruxelles” et la Présidence et le ministère de la culture et de la communicationde la République d'Haïti continue cependant à soutenir les 80 artistes, musiciens, peintres, scultpeurs, plasticiens, écrivains, poétes, cinéastes, comédiens et metteurs-en-scène sélectionnés pour y participer.

Un album reprenant les groupes musicaux Ti-coca, Azor, N'didgenous, Bélo, Beethova Obas et Asakivle est vendu au profit des artistes qui devaient participer à cet évènement initialement prévu pour se dérouler à l'automne 2010 dans les espaces culturels et artistiques de la communauté française de Belgique. En raison du séisme, Ewa Ayiti est reporté à la saison 2011-2012.

“La vente de cet album alimentera un fonds destiné aux artistes pour leur permettre à nouveau de vivre dignement, de créer encore et encore pour témoigner au monde de leur art et de leur courage”, témoigne Philippe Suinen, administrateur général de Wallonie-Bruxelles International, le service de coopération internationale de la Communauté française de Belgique.

“A l'heure où nous écrivons ce texte, la manifestation Ewa Ayiti prend une autre dimension, celle de l'entraide, de la fraternité, du soutien à un peuple profondément meurtri et à sa culture, ajoute Philippe Suinen. Aujourd'hui, il s'agit plus que jamais d'un projet à long terme où l'ensemble des activités tendra à créer des partenariats entre acteurs et opérateurs culturels d'Haïti et de Wallonie-Bruxelles.

La Fokal et la Fondation culture création sont les organisations coordinatrices de Ewa en Haïti, sous la direction du commissaire Raymond Lafontant.

Le but de cette opération de coopération artistique, que Wallonie-Bruxelles a mené en partenariat avec plusieurs pays comme le Sénégal, le Burkina Faso, le Bénin, la Palestine et la République démocratique du Congo, est de soutenir des artistes de ces pays tout en faisant découvrir au public belge leur créativité.


Boukliye Ble pou sove patrimwàn kiltirel

Òganizasyion Boukliye Ble se menm bagay ak La Kwa Wouj pou sektè kiltirèl la. Senbòl sila a te chwa Konvesyon La Haye (1954) pou make sit kiltirèl yo nan ka konfli ou byen lagè. Se menm non sa a komite entènasyonal ki te kreye an 1996 te pran pou pwoteje patrimwàn kiltirèl mondyal si gen lagè osinon katastròf natirèl.
Komite Entènasyonal Boukliye Ble (ICBS) regroupe mize, achiv, bibliyotèk, moniman ak sit istorik, se sa ki reprezante patrimwàn kiltirèl yon peyi. ICBS pèmet òganizasyon ki ap travay pou patrimwàn kiltirèl met tèt ansanm pou bay konsèy, epi pote asistans nan sitiyasyon kritik tankou lagè nan peyi Yougoslavi oubyen siklòn nan peyi Amerik santral. ICBS se yon òganizasyon pwofesyonèl ki entènasyonal epi endepandan.
Depi tranblemantè 12 janvye 2010, plizyè misyon Boukliye ble (Lafrans, Etazini, Entènasyonal) te vin Ayiti pou fè konsta epi gade ki plan ki ka deside ak patnè ayisyen yo pou ede sektè kiltirèl la.
Kounye a gen plizyè aksyon ki deside:
Fòk patnè Ayisyen yo kreye yon komite boukliye ble nasyonal ki pral vizavi ICBS. Pou fòme yon komite nasyonal fòk gen reprezantan kat òganizasyon pwofesyonèl : ICA ki reprezante Archiv, ICOM ki reprezante Mize, ICOMOS ki reprezante patrimwàn bati ak IFLA ki reprezante bibliyotèk.
Nan mwa davril 2010, on deklarasyon te siyen ant Wilfrid Bertrand (Achiv Nasyonal), Harold Gaspard (International Council of Museums, ICOM Haiti), Daniel Elie (Institut de Sauvegarde du Patrimoine National ISPAN), Francoise B. Thybulle (Bibliothèque Nationale) ak Lorraine Mangonès (Fondasyon Konesans ak Libète FOKAL).
Lòt aksyon yo se pral kreyasyon yon sant trètman byen kiltirèl (liv, tablo, dokiman, achiv, ak tout kalite lot objè nan patrimwàn ayisyen), epi fòmasyon sou teknik pou pwoteje objè sa yo.
Elizabeth Pierre-Louis
Direksyon Pwogram

Séminaire de formation parasismique pour les professionnels

La Fokal soutient la tenue d'un séminaire de formation organisé par le Comité d'Union et de Support aux Municipalités (CUSM) en conception parasismique à destination des professionnels de l’architecture, du génie, de l’urbanisme et du développement local. Le professeur Patrick Paultre, ingénieur et éminent spécialiste, titulaire de la Chaire de recherche du Canada en génie parasismique du département de génie civil de l' université de Sherbrooke au Québec orchestre cette formation.

Le but de ce séminaire, qui se tient du 17 au 20 mai et du 24 au 27 mai, est de constituer une capacité technique appelée à appuyer les inévitables initiatives étatiques et privées. « Quoique malheureux, le séisme doit en effet permettre aux Haïtiens de faire du pays un état moderne qui doit comprendre et désormais faire face aux risques tant physiques que socioéconomiques qui lui sont posés », déclare le CUSM.

Etat des lieux du secteur culturel : le bilan

Tout de suite après le séisme du 12 janvier, sans même attendre le rétablissement des communications à Port-au-Prince, la FOKAL a lancé une enquête sur l’état des lieux du secteur culturel afin d’évaluer les pertes tant humaines et les dommages matériels causés par le séisme.

L'enquête a été principalement centrée sur les institutions culturelles, les artistes et opérateurs établis dans la capitale et dans les zones affectées par le tremblement de terre.
Dans la mesure du possible, nous ne nous sommes pas limités à Port-au-Prince et nous avons tenu compte d’institutions ou de groupes actifs connus dans d’autres zones affectées par le séisme (Jacmel, Léogane, Petit Goâve, Grand Goâve).

C’est aussi grâce au concours de l’Institut Français d’Haïti, de la Galerie Monnin, du Ministère de la culture et de la communication qui ont apporté des informations sur leur réseau respectif, que des données sur la situation de ce secteur économique ont été rassemblées.

La collecte de ces données s’est faite directement auprès des artistes ou bien par l’intermédiaire des responsables d’institutions ou de groupes.

L'ensemble des informations a été analysé, classé puis compacté dans une base de données. Nous avons répertorié les institutions culturelles ou les groupes et nous les avons classés par secteur d'activité. A ce jour, 365 entités ont été recensées, représentant 295 organisations et 70 artistes indépendants.

L’enquête a permis d’inventorier les pertes humaines et matérielles subies par chaque institution et d’avoir une vision globale pour toutes les institutions répertoriées. Plus précisément, elle a permis de recenser non seulement les pertes humaines et matérielles subies par les institutions, mais aussi celles subies par les membres, à titre individuel, au niveau de leur famille et de leurs biens personnels


Distribution par secteur et par nature:

Sur les 365 entités recensées, on compte :
  • 131 entités pour le secteur de la musique, soit 35,89%
  • 62 pour les arts plastiques, soit 16,98 %
  • 36 opérateurs, soit 9,86 %
  • 31 qui ne sont pas spécialisées, soit 8,49%
  • 22 qui oeuvrent dans la littérature, soit 6,02%
  • 19 pour la communication, soit 5,20 %
  • 19 pour le théâtre, soit 5,20%
  • 15 pour la danse, soit 4,11%
  • 12 pour la mode, soit 3,29 %
  • 6 pour le cinéma, soit 1,64 % de la totalité.

Quelques bibliothèques ont été recensées, mais nous n’en avons pas tenu compte, étant donné qu’elles font également l’objet d’une enquête spécifique.


Constats

La majorité des entités consultées a répondu au questionnaire soumis.

Les questions portaient à la fois sur les dommages de l’institution (nombre de blessés, nombre de morts, nombre de sans-abris, dommages des locaux, dommages du matériel) et sur les dommages subis par les individus ou les membres de l’institution dans leur situation personnelle.

Dans les pertes des institutions, le nombre de blessés s’élève à 249 sur les 4611 membres déclarés, tandis que le nombre de décès ou disparus se porte à 106 et que nous comptons 1512 sans abri.

Sur les 293 institutions à avoir fourni des informations sur leurs pertes et dommages :
34 ont perdu leurs locaux, soit 11,60%
- 49 (16,72%) ont vu leurs locaux subir des dommages importants 
- 28 ont eu des dommages modérés soit 9,56% 
- 28 ont eu des dommages légers (9,56%)
- 67 institutions (22,87%) rapportent que leurs sièges sont intacts
- 87 (29,69%) n’ont pas donné de détails.

Concernant les pertes en équipements : les dommages matériels concernent essentiellement l’équipement de base (aménagement, énergie alternative), les matériels de bureautique, matériel de travail (outils et instruments), et le patrimoine de chaque institution concernée (œuvres déjà produites, fonds divers).

En parallèle, 837 fiches ont été remplies concernant des individus, membres des institutions recensées ou travaillant de manière indépendante, artiste ou opérateur.
679 personnes ont vu leur logement affecté par le tremblement de terre, soit 81,12% de l’ensemble. Leur logement est soit détruit (188 soit 22,46%) soit endommagé (491 soit 58,66%).
46 ont préservé leur logement, soit 5,49%.
72 personnes n’ont pas répondu à cette question, soit 8,6%.
Les 837 individus recensés sont économiquement responsables d’un total de 1716 personnes dont 381 enfants.


CONCLUSION
L’enquête a été difficile à mener dans la mesure où elle commençait dans une situation d’urgence, sans pouvoir se fonder sur aucune base de données préexistante. En ce sens, la base de données actuelle est un outil important, non seulement pour mesurer les effets du séisme, mais aussi pour commencer à identifier les acteurs du secteur culturel dans son ensemble.
Toutefois, elle n’est pas exhaustive et demande à être à la fois augmentée et élargie.

Un total de 365 entités ont été inventoriées, représentant 295 institutions et 70 artistes indépendants qui évoluent dans des domaines artistiques variés allant de la mode à la musique en passant par les arts plastiques ou le théâtre. Presque la moitié ont subi des dommages au niveau de leur siège social et les dégâts matériels sont également considérables, tandis que plus de 80% des individus recensés déclaraient avoir des difficultés relatives à leur logement, détruit ou endommagé.
Cette situation est d’autant plus critique que les dommages subis par cette catégorie de la population s’expriment aussi en terme de manque à gagner dans la mesure où elle a été dépourvue d’activités pendant plusieurs mois. Cet aspect-là n’a pas pu être mesuré par l’enquête. Pourtant de nombreux artistes et opérateurs l’ont mentionné dans leurs priorités.

Gary Lubin
Art et culture

mercredi 12 mai 2010

Nouvèl Fokal



Brèves



Des artistes haïtiens à l'honneur au Dak'art



Dans le cadre de l'appui aux artistes haïtiens, la Fokal a soutenu le déplacement de l'artiste Mario Benjamin au Sénégal pour qu'il participe à la biennale de l'art africain contemporain Dak'art qui s'est ouverte le 7 mai et se cloturera le 7 juin prochain à Dakar, la capitale du pays. (lire la suite)






Rencontres européennes sur la culture et le développement



Les 4 et 5 mai derniers s’est tenue à Gérone, dans la région Catalane de l’Espagne, un colloque international sur le thème “Culture et Développement”. Ce colloque fut organisé par la Commission Européenne (sous la présidence de l’Espagne), en collaboration avec le Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération de l’Espagne. Cette rencontre a été conçue en prolongement du colloque “Culture et Création, facteurs de développement”, tenu à Bruxelles en avril 2009 (lire la suite)







Culture : la Fondation de France évalue les besoins




Particulièrement fragilisé, le secteur culturel haïtien préoccupe la Fondation de France qui a mandaté la réalisatrice et cofondatrice du Collectif 2004 Images et du Réseau Culture Haïti, Anne Lescot, afin de réaliser une mission d'évaluation du secteur culturel. (lire la suite)







Focus

Médias : un aperçu du secteur après le séisme


Locaux et installations détruits pour certains, compression de personnel ou réduction de salaires pour d'autres, situation économique précaire pour tous : à gros traits, c'est le tableau actuel de l'état des médias qu'ont pu apercevoir Jane Mc Elhone et Diana Senghor, du programme media de l'Open society Institute, lors de leur mission en Haïti. Mais se dessine également dans ce panorama une forte détermination à exister pour la plupart des médias. (lire la suite)






Epinglés

La Bibliothèque John Carter Brown lance le site Remember Haïti à l'occasion de la conférence donnée par Michèle Duviver Pierre-Louis à l'Université Brown de Providence, Rhode Island aux Etats-Unis. 


Des artistes haïtiens à l'honneur au Dak'art

Dans le cadre de l'appui aux artistes haïtiens, la Fokal a soutenu le déplacement de l'artiste Mario Benjamin au Sénégal pour qu'il participe à la biennale de l'art africain contemporain Dak'art qui s'est ouverte le 7 mai et se cloturera le 7 juin prochain à Dakar, la capitale du pays.  

Mario Benjamin, plasticien souvent considéré comme le chef de file de l'art contemporain haïtien, fait partie des quatre artistes haïtiens qui seront exposés lors de ce rendez-vous artistique majeur. Le vidéaste Maksaens Denis, le sculpteur Céleur Jean Herard et l'artiste plasticienne Barbara Prezeau sont les autres artistes invités.

Ce choix résulte d’une convergence de volontés pour une présence haïtienne à la biennale des art de Dakar. Ainsi, les artistes invités pour l’édition 2010 permettent de maintenir une ouverture sur la diaspora, dans un mouvement de sympathie et de solidarité avec Haïti”, témoignent les organisateurs.

Culture : la Fondation de France évalue les besoins

Particulièrement fragilisé, le secteur culturel haïtien préoccupe la Fondation de France qui a mandaté la réalisatrice et cofondatrice du Collectif 2004 Images et du Réseau Culture Haïti, Anne Lescot, afin de réaliser une mission d'évaluation du secteur culturel.

Anne Lescot a pendant les douze jours de son séjour en Haïti (du 22 avril au 3 mai) rencontré les principaux acteurs de la vie culturelle et certains responsables des groupes de base. L’objectif de cette visite était de mesurer les besoins et de répondre le mieux possible aux souhaits des artistes, créateurs et institutions culturels porteurs de projets. C'est sur base des besoins exprimés par le secteur que la Fondation de France lancera fin mai un appel à projet visant à promouvoir et soutenir la culture en Haïti.

Les projets sélectionnés devront représenter le secteur dans toute sa diversité et sa richesse. Parmi les critères de sélection, la solidité structurelle et le bénéfice apporté au public seront prépondérants.

Déjà très impliquée dans l'aide humanitaire d'urgence mais aussi dans la reconstruction, la Fondation de France s'engage sur le terrain de la culture et de la connaissance, suivant à la lettre l'écrivain Dany Laferrière qui le 17 janvier déclarait : "La culture, c'est ce qui nous sauvera".

Gary Lubin
Arts et culture

Rencontres européennes sur la culture et le développement

Les 4 et 5 mai derniers s’est tenue à Gérone, dans la région Catalane de l’Espagne, un colloque international sur le thème “Culture et Développement”. Ce colloque fut organisé par la Commission Européenne (sous la présidence de l’Espagne), en collaboration avec le Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération de l’Espagne. Cette rencontre a été conçue en prolongement du colloque “Culture et Création, facteurs de développement”, tenu à Bruxelles en avril 2009 et qui réunissait plus de 800 participants, venus de 65 pays ACP (Asie, Caraibes, Pacifique) et de l’Union européenne.

En avril 2009, les artistes, professionnels et entrepreneurs de la culture avaient produit et signé une importante declaration (désormais connue sous le nom de Déclaration de Bruxelles) qui portait par devant les autorités ACP et Européennes les trois revendications suivantes:

  • Que la culture fasse l’objet de politiques publiques structurantes, aux niveaux national, régional et international;

  • Que la dimension culturelle soit prise en compte par les autres politiques sectorielles et inscrite dans une approche transversale du developpement;

  • Que les artistes et les créateurs soient reconnus pleinement comme acteurs du développement et soient dotés d’un statut professionnel et social adapté à leur contexte.
Suite à la Déclaration de Bruxelles, la Commission européenne a mis en place un comité de suivi de sa mise en oeuvre. Lorraine Mangonès, directrice générale de la FOKAL, a été invitée à faire partie de ce comité qui a tenu plusieurs séances de travail en marge du colloque de Gérone.
Par ailleurs, la situation post séisme en Haiti a fait l’objet d’une attention particulière lors du colloque de Gérone avec un panel sur le rôle de la culture, la coordination et la synergie potentielle entre les acteurs. Les principaux intervenants pour ce débat ont été Ronald C. Paul, conseiller de la Ministre de la Culture d’Haiti, Alain Godonou de l'UNESCO et Lorraine Mangonès de la FOKAL.

Médias : un aperçu du secteur après le séisme

Locaux et installations détruits pour certains, compression de personnel ou réduction de salaires pour d'autres, situation économique précaire pour tous : à gros traits, c'est le tableau actuel de l'état des médias qu'ont pu apercevoir Jane Mc Elhone et Diana Senghor, du programme media de l'Open society Institute, lors de leur mission en Haïti. Mais se dessine également dans ce panorama une forte détermination à exister pour la plupart des médias.

Jane McElhone, du programme média de l'Open society institute (OSI), ainsi que Diana Senghor, directrice de l'Institut Panos Afrique de l'Ouest et membre du conseil du programme média de l'OSI, ont effectué une courte mission en Haïti afin d'évaluer les dégâts occasionnés par le séisme dans le secteur des médias et d'envisager une réponse de l'OSI à cette situation en collaboration avec la Fokal. Une première mission en Haïti du programme média de l'OSI avait été réalisée en avril 2009, ce qui leur a permis de mettre en perspective les problèmes présents à la lumière des obstacles que les médias rencontraient avant le séisme dans la production d'une information de qualité.

Pléthoriques, les médias étaient concentrés à Port-au-Prince et précaires pour de nombreuses raisons. Politisés, ils pouvaient entrer dans la diffamation sans devoir rendre de compte, alors que les journalistes menaient difficilement certaines investigations sans encourir de risques sérieux. Puisqu’il s’agit désormais de reconstruire, il est essentiel d’aider les journalistes haïtiens amoureux de leur métier à en assainir les fondations. C'est sous cet angle que Jane McElhone et Diana Senghor ont pu rencontrer différents acteurs des médias en Haïti : des journalistes, associations de journalistes et de patrons.



Tour d'horizon

A Port-au-Prince et dans la zone métropolitaine comme à Léogane, Petit Goave, Grand Goave ou Jacmel, de nombreux médias ont été touchés physiquement par le séisme et ont vu leurs locaux détruits ou endommagé et une grande partie de leur matériel disparaître sous les décombres. Dans les tout premiers moments après le séisme, seuls Signal Fm et Mélodie Fm étaient en onde, alors qu'aujourd'hui presque toutes les radios sont dans les airs. Les agences en ligne Haïti Press Network, l'Agence haïtienne de presse et l'agence AlterPresse n'ont jamais cessé de publier des informations, alors que cette dernière a perdu ses locaux, totalement détruits. Le journal “Bon nouvèl” a disparu et Le Matin est publié de façon irrégulière. Le Nouvelliste a perdu de nombreux abonnés. S'il a réduit son tirage de plusieurs milliers d'exemplaires, le journal a repris son rythme quotidien mais ses suppléments comme le Ticket magazine ne paraissent plus.

A Léogane, où la mission de l'OSI s'est rendue, la situation pour les médias est très difficile à l'image des autres villes de province touchées par le séisme. Seules trois radios continuent à émettre, dont Cool FM depuis une tente plantée dans les ruines de la ville (voir photo). Les radios diffusent des programmes pour les enfants, de la musique et des temps d'antenne où la population peut s'exprimer. Les habitants contribuent à la mise en onde de la radio en apportant l'énergie nécessaire pour faire fonctionner la génératrice, à l'instar d'autres radios à travers le pays, surtout communautaires.

Concernant les radios communautaires, les bureaux de la Société d’animation et de communication sociale (Saks) et du Réseau des femmes journalistes des radios communautaires (Refraka) ont été entièrement détruits. Selon l’Amarc, l’association mondiale des radiodiffuseurs communautaires, 12 de ses membres ont été affectés par le séisme. Radyo zetwal peyizan, entièrement détruite, a pu être remise en onde avec l'appui de l'Amarc.

Une partie importante des journalistes des médias ont été mis en disponibilité suite au séisme. Les journalistes qui ont gardé leur travail ont vu leur salaire réduit. Les problèmes énergétiques que connaissaient les médias et particulièrement les radios auparavant sont décuplés par la rareté des ressources et le matériel endommagé à travers les zones touchées. A Port-au-Prince, plus encore en province, les revenus publicitaires des médias sont faibles. Le séisme a touché le secteur des affaires et l'assiette publicitaire, déjà restreinte avant le séisme face à la multitude des médias existant, s'est encore réduite. Dans la capitale, le secteur est à ce niveau avant tout soutenu par les banques et les compagnies de téléphonie mobile, ainsi que par les annonces des organisations humanitaires et offres d'emplois.

L'aide aux médias suite au séisme (*)

Le ministère de la culture et de la communication est venu en appui à certains médias suite au séisme afin qu'ils puissent continuer leur travail d'information et garder leur personnel. Plusieurs actions sont menées afin de rendre plus accessible l'information des organisations humanitaires pour les médias haïtiens, tel le CDAC mis en place par les Nations unies. Neuf jours après le séisme, Reporters sans frontières a ouvert un centre opérationnel des médias afin de créer un espace d'accueil pour que les journalistes, principalement de la presse écrite et en ligne, puissent continuer leur travail en mettant à leur disposition des ordinateurs, de l'électricité, un lieu de réunion. L'organisation Internews a produit le bulletin d'information de service public Enfomasyon nou dwe konnen diffusé sur 27 radios de la capitale. Certaines d'entre elles tentent aujourd'hui de reprendre ce travail au sein de leur rédaction. International Media Support (IMS) a appuyé la mise sur pied de la Baz Lambi qui accueille diverses associations de journalistes, en collaboration avec l'Unesco qui mène également des actions de soutient aux médias actuellement. L'Institut Panos Caraïbes continue son travail avec les jeunes journalistes dans les radios en province et soutien la production de reportages par des journalistes de la capitale. L'Amarc appuie les radios communautaires qui comptent parmi ses membres et les réseaux locaux qui les soutiennent. Malgré la présence de ces différentes réponses, certains patrons de médias et journalistes se plaignent cependant de promesses non tenues, même s'ils avouent qu'il est difficile de soutenir tout le monde.

Jusqu'à aujourd'hui, la Fokal a soutenu le travail de radios communutaires et privées. Elle tente actuellement de jeter les bases d'une stratégie d'intervention dans le secteur. Le but de cette mission est ainsi également d'épauler la Fokal dans la construction de cette stratégie de soutien des médias locaux dans la production d'une information de qualité dans ce contexte et en connaissance des différentes actions menées actuellement.


Maude Malengrez
Programme Média

(*) Ceci est un aperçu des différents acteurs en présence et n'a aucune prétention d'exhaustivité.

mercredi 5 mai 2010

Nouvèl Fokal

Brèves

Bibliyotèk : fòmasyon nan Grandans

Nan kad fòmasyon pou animatè bibliyotèk yo, pwogram bibliyotèk Fokal la gen pou li deplase nan kòmansman mwa mè 2010 la. Deplasman sa a kap fèt nan depatman Grandans, patikilyèman nan vil Jeremi ap dire de semen. Rezon ki pouse reskonsab yo tanmen aktivite sila se premyèman bay yon fòmasyon de baz sou travay bibliyotèk a plizyè animatè Bibliyotèk Monique Calixte (Pòtoprens) … (kontinye)






FOKAL à Global Voices au Chili

Elizabeth Pierre-Louis, directrice des Programmes de la FOKAL, se rendra au Chili du 4 au 9 mai afin de participer au Congrès Media Citoyen 2010 à Santiago au Chili organisé par Global Voices Online (http://globalvoicesonline.org). Elle y fera une présentation sur les outils que les bibliothèques peuvent offrir comme support aux médias citoyens. (lire la suite)



Haïti : lectures d'avenir


L'Association Monique Calixte poursuit ses “Lectures d'avenir” pour Haïti afin de soutenir la Bibliothèque Monique Calixte de la Fokal et évoquer la réalité du pays dans l'esprit du public français. Ce 4 mai encore, “Haïti : lectures d'avenir” prennait place dans la programmation d'une soirée organisée par le Secours Catholique afin de récolter des fonds pour des personnes qui sont en difficultés sociales ou médicales. (lire la suite)








Focus

Gingerbread : près de 200 maisons visitées

Du 16 au 28 avril, cinq experts américains, ingénieurs et architectes, spécialisés dans la conservation du patrimoine, ont parcouru les rues du quartier Bois Verna, Pacot, jusqu’à la rue Capois. Ils ont été accompagnés par des architectes haïtiens et par une importante équipe de FOKAL. L’objectif de cette mission, en partenariat avec le Fonds mondial des monuments, était de réaliser un inventaire de 200 maisons « Gingerbread » à Port-au-Prince dans le cadre du projet de réhabilitation et de mise en valeur du quartier. (lire la suite)



Epinglés


Bibliyotèk : fòmasyon nan Grandans

Nan kad fòmasyon pou animatè bibliyotèk yo, pwogram bibliyotèk Fokal la gen pou li deplase nan kòmansman mwa mè 2010 la. Deplasman sa a kap fèt nan depatman Grandans, patikilyèman nan vil Jeremi ap dire de semen.

Rezon ki pouse reskonsab yo tanmen aktivite sila se premyèman bay yon fòmasyon de baz sou travay bibliyotèk a plizyè animatè Bibliyotèk Monique Calixte (Pòtoprens), René Béleance (Koray), Bibliyotèk popilè Pestèl ak Sant kiltirèl Numa Drouin ki nan Jeremi. Fòmasyon sa a kap deroule nan vil Jeremi ap dire yon semèn. Dezyèm semèn nan ap sitou konsakre a travay enfòmatizasyon bibliyotèk Jeremi an.

Travay sa yo gen anpil enpòtans. Nan sa ki gen pou wè ak fòmasyon de baz yo, se yon mwayen pou rann moun kap travay nan domèn nan pi kalifye, konsa yo ap kapab bay bon rannman nan travay yap fè chak jou. Pou enfòmatizasyon an, lap pèmèt piblik la jwenn yon meyè kalite sèvis, tankou fasilite nan zafè rechèch, epi tou bò kote bibliyotekè yo, sa ap ede yo jere pi byen latriye liv ak lòt bagay moun ka bezwen nan bibliyotèk la.

Fòk nou konnen tou ke aprè Bibliyotèk Monique Calixte, Sant Kiltirèl Numa Drouin ap dezyèm bibliyotèk nan rezo Fokal la ki genyen yon sistèm enfòmatik pou fonksyone nan sa ki gen pou wè ak travay li.

Joseph Méléance 
Bibliyotèk Monique Calixte  

FOKAL à Global Voices au Chili


Elizabeth Pierre-Louis, directrice des Programmes de la FOKAL, se rendra au Chili du 4 au 9 mai afin de participer au Congrès Media Citoyen 2010 à Santiago au Chili organisé par Global Voices Online. Elle y fera une présentation sur les outils que les bibliothèques peuvent offrir comme support aux médias citoyens.
Global Voices Online est une organisation à but non lucratif qui regroupe plus de 200 blogueurs du monde entier, fondée au Berkman Center for Internet and Society de la faculté de droit de Harvard.  Ils proposent des revues de blogs du monde entier traduites en 18 langues, en accordant une attention toute particulière aux voix absentes des médias traditionnels.
Global Voices a pour but de favoriser le dialogue mondial sur le Web en sélectionnant, traduisant et diffusant des billets publiés sur les blogs du monde entier pour offrir de nouveaux éclairages sur des lieux, événements et personnes peu couverts par les médias traditionnels.





Haïti : lectures d'avenir

L'Association Monique Calixte poursuit ses “Lectures d'avenir” pour Haïti afin de soutenir la Bibliothèque Monique Calixte de la Fokal et évoquer la réalité du pays dans l'esprit du public français. Ce 4 mai encore, “Haïti : lectures d'avenir” prennait place dans la programmation d'une soirée organisée par le Secours Catholique afin de récolter des fonds pour des personnes qui sont en difficultés sociales ou médicales.

Des extraits de “Pays sans chapeau” de Dany Laférrière lus par Arnaud Carbonnier, des “Contes diaboliques d'Haïti” de Mimi Barthélémy lus par Mylène Wagram, de "Chaque Malice a son Bouki" de Paula Clermont Pean ont été lus à l'occasion, alors que la programmation des lectures choisies varie d'un évènement à l'autre. Bonga, musicien haïtien que la compagnie AWA (Frédérique Liebaut/Mylène Wagram) accueille en résidence, accompagne la lecture des contes.

Suite au séisme, l'Association Monique Calixte a lancé ces lectures d'avenir pour Haïti, afin de “rebâtir en lisant”, la culture étant une des dimensions fondamentales de la société haïtienne et un terreau d'espoir dans ces moments durs que traverse le peuple haïtien. Une vingtaine de comédiens se sont relayés pour lire des textes haïtiens et sur Haïti au public français, dans un élan de solidarité avec le pays.  

Gingerbread : près de 200 maisons visitées

Du 16 au 28 avril, cinq experts américains, ingénieurs et architectes, spécialisés dans la conservation du patrimoine, ont parcouru les rues du quartier Bois Verna, Pacot, jusqu’à la rue Capois. Ils ont été accompagnés par des architectes haïtiens et par une importante équipe de FOKAL. L’objectif de cette mission, en partenariat avec le Fonds mondial des monuments (World Monument Fund), était de réaliser un inventaire de 200 maisons « Gingerbread » à Port-au-Prince dans le cadre du projet de réhabilitation et de mise en valeur du quartier.

Ce projet est mené par FOKAL en partenariat avec l'ISPAN (Institut de sauvegarde du patrimoine national) et HELP (Haïtian Education and Leadership Program). Cet inventaire est la première phase du projet : il permettra de définir les types de dommages causés sur les maisons et les réparations nécessaires. Durant la mission, deux réunions ont été organisées avec les propriétaires de Gingerbread pour leur présenter la méthodologie, puis les premiers résultats du travail. Ces rencontres ont permis d’échanger sur les inquiétudes des propriétaires, les qualités des maisons, leur histoire et celle de leur construction en Haïti.

Suite à cet inventaire, l’équipe du projet souhaite poursuivre le travail d’analyse des données afin d'examiner les possibilités de création d’un atelier école pour artisans spécialisés. Un fonds d’appui à la restauration pourrait également être mis sur pied en fonction des besoins repérés, ainsi qu’un plan d’intervention pour améliorer le cadre de vie dans le quartier.

Sur les traces des Gingerbread à Port-au-Prince
Le témoignage d'Allenby Augustin

Accompagner les experts architectes américains dans l’évaluation des maisons Gingerbreads de Port-au-Prince a été pour moi non seulement une expérience intéressante, mais aussi un apprentissage de l'histoire de ces vieilles maisons ayant plus de 100 ans. Pendant dix jours, j'accompagnais Patrick Sparks, architecte structurel, membre de ICOMOS (Conseil international des monuments et des sites). Je l’ai introduit auprès des propriétaires et je l’ai aidé dans la traduction. Ce que j’ai pu constater, c’est que la plupart de ces maisons ont résisté au séisme du 12 janvier. 

Patrick et moi avons travaillé sur la zone de Bois Verna, Jean Paul II, Ave. Christophe et la rue Capois. Toutes ces maisons que nous avons pu évaluer sont différentes les unes des autres. Elle sont constituées de bois, de briques, de maçonnerie et de tôle. Dans plusieurs cas, la partie la plus lourde de ces maisons se trouve en bas, à la base de la maison, la partie en bois se trouve au milieu alors que le toit est en tôle : cela rend la structure très légère et explique le comportement de ces maisons pendant le séisme. Certaines d'entre elles sont aussi totalement en bois. Toutes ces vielles maisons font partie du patrimoine historique de Port-au-Prince.

L’un des propriétaires d’une Gingerbread nous a fait savoir que le premier ennemi de sa maison est le feu, ce pourquoi beaucoup de propriétaires comme lui avaient décidé de construire des pièces supplémentaires ou des consolidations en béton pour faire face à un éventuel incendie. Cependant, on a constaté que ces ajouts en béton ont endommagés les Gingerbreads ou ont été détruits le 12 janvier dernier.

Cette deuxième phase d’évaluation des maisons (voir la première phase) a dissipé le comportement perplexe qu’affichaient les propriétaires au cours de la première phase, ce qui a facilité mon travail d’interprète et de guide.

Allenby Augustin
Bibliothèque Monique Calixte